Chapitre 5: 0

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Elle posait sa tête sur la vitre glacée du train, la nuit noire entourée les wagons qui la conduisaient en ville. A chaque nouveau souffle la buée s'élargissait sur la fenêtre. Les images, les sons se bousculèrent dans sa tête, une larme coula sur sa joue rosée. Elle serrait les poings les ongles rentraient dans sa chair. Elle ne devait pas faiblir. Non. Elle se détendit au point de s'endormir. Le train arriva en gare, la voie l'annonça. Elle détestait cette voie.Son sac sur le dos, elle descendit du train les membres encore tout engourdis. Elle se retrouva au milieu d'une foule. Elle sortie. Mais une vérité la frappa aussi fort que le froid. Que faire dans cette jungle urbaine, où elle ne connaissait personne?Elle marchait seule, le regard dans le vide, le froid la tétanisée.Elle trouva un petit endroit à l'abris dans une rue sombre. Elle sortit une couverture de son sac. Elle découvrait la dure réalité du après. Léa sortit de son sac le sandwich qu'elle s'était préparer, juste avant de faire brûler sa maison, elle retira délicatement le papier alu, regardant le sandwich avec une terrible envie, elle avait faim, terriblement faim.Elle le croqua à pleine dent. Le ventre plein elle s'endormit sans difficulté malgré le froid. Quand elle ré-ouvrit les yeux le soleil s'était levé. Tous ses membres étaient embourbés,elle se leva avec difficulté. Elle se promenait tel un spectre dont personne ne voyait. Un corps sans âme. Elle marcha bien deux heures avec son sac à dos qui lui écrasait ses épaules. Les immeubles se suivaient sans fin. Elle était toute seule dans une ville remplie de milliers d'habitants.Mais Léa est habituée à la solitude. Et à part un miracle sa solitude était bien partie pour durer. Léa, ses murmures s'étaient dissipés dans cette ville. Elle savait que dans sa ville natale par contre le chaos de ses meurtres devait résonner dans toutes les rues. Elle était à bout de force. Léa s'asseyait contre un mur et s'endormit. Quand elle se réveillait la nuit était tombée, transit par le froid elle essayait de se réchauffer en bougeant. Elle avait la bouche sèche, les lèvres gercées et le ventre qui criait. Léa se demander ce qu'elle allait devenir, après tout maintenant plus personne ne lui voulait de mal, elle pouvait se reconstruire, mais en avait-elle vraiment envie ? Sa rage de tuer l'avait-elle déjà empoissonner ? Les passants n'étaient plus que des silhouettes dans ce décors urbain. Mais une de ces silhouettes s'approcha d'elle. Elle fut surprise, car depuis hier personne ne l'avait réellement remarqué. Un homme habillé simplement lui dit:

-Comment ce fait-il que tu es toute seule dans la nuit en plein hiver?

-ça vous regarde ?

-Tu as raison cela ne me regarde pas, mais si tu veux je peux te trouver un abri pour ce soir.

-Pourquoi je vous suivrais qui me prouve que vous avez de bonnes intentions ?

-Fais ce que tu veux gamine, mais si j'étais toi je viendrais avec moi avant de mourir de froid dans la rue.

L'homme n'avait pas tort, cela faisait qu'un jour qu'elle était arrivée dans cette ville mais elle n'avait  toujours pas trouvé d'abris et à part le sandwich elle n'avait rien mangé. 

-D'accord je vous suis.

Voila le Chapitre 5. Je vous souhaite de bonnes fêtes.



I look the death in her eyes. LéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant