Chapitre 2: Regarde la

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Sa mère les voyaient, les entailles aux poignets, cependant elle ne disait rien, rentrant dans le silence de sa fille. Elle était comme deux étrangères, aucune des deux ne comprenait l'autre. Sa mère était heureuse, du moins avant, avant que son mari mourut d'un cancer. Putain de cancer. Alors, elle vivait heureuse avec tout ce qui pouvait l'apporter; des mélanges improbables, qui lui bouffait son fric, son corps et son esprit. Toutes les deux se ressemblaient au fond. Elles détestaient la vie. Sa mère avait connu le bonheur,elle avait croqué la vie à pleine dents, mais Léa ne connaissait rien de tout cela, elle voulait vivre comme tout le monde. Avoir des amies, rigoler, connaître l'amour. Mais tout cela lui était impossible, pourquoi?

Elle ne le savait pas elle-même. Alors, chaque fois elle se couchait avec le rêve que demain elle pourrait vivre normalement. Mais la nuit ne lui donnait pas raison. Ils venaient au plus profond de son sommeil,pour ne jamais la lâcher, jamais. Elle se répétait sans cesse les scènes, les insultes, les coups. Elle se débattait toute seule dans son lit, transpirante, les cheveux devant le visage. Elle nageait dans sa large chemise de nuit blanche. Oui elle devenait folle. Puis quand les scènes se terminaient elle se réveillait. En se levant,sans force et les jambes flageolantes. Elle allait à sa fenêtre,regarder les étoiles et la lune. Elle ne pensait plus à rien, puis les battements de son cœur ralentissait, son souffle devenait plus régulier, et quand enfin elle arrêtait de trembler elle pouvait se recoucher. Voilà à quoi ressembler son quotidien. Tout aurait pu rester comme ça,mais le destin en décida autrement. Elle rentrait du collège comme chaque jour. Elle marchait sur le trottoir gauche et traversait au passage piéton entre la poste et le carrefour market, elle n'était pas la seule à prendre ce chemin. À deux mètres devant elle une fille marchait. Mon histoire aurait pu devenir un conte, si la fille s'était retourné,si elles avaient sympathisé et qu'elle lui aurait appris à vivre.Mais au lieu de ça je vais vous dire la vrai version, car la vie n'est pas un conte de fée, loin de là, oublié le prince charmant,rien de tout cela existe.La fille continua à marcher elle traversa et une voiture la percuta,la faisant valser plusieurs mètres plus loin.Il n'y avait plus de fille qu'un corps. Tout le monde vit l'accident beaucoup crièrent,coururent dans tous les sens. Le conducteur sous le choc semblait éteint,semblable à une bougie qu'on venait d'éteindre. Mais personnes ne fit réellement quelque chose. Alors Léa s'approcha de la dépouille,pris délicatement sa tête sur ses genoux. Cette pauvre fille respirait encore et regarda Léa avec des yeux ahuris, comme pour lui dire « sauve moi je veux vivre». Mais Léa resta silencieuse comme à son habitude, attendant le trépas de la jeune fille. Ellen'attendit pas longtemps, la fille mourut, une tache de sang entourait, leurs deux corps. Sur le goudron la flaque s'attendait.Une fille innocente qui aurait pu vivre plein de merveilleuses choses, venait de mourir pour rien. La vie est une salope. Elle est pire que la mort. Léa compris. Il fallait qu'elle se batte, pour vivre, pour connaître le goût sucré de la vie, la douceur de l'amour. Il fallait que se soit elle qui change. Car ni les gents ni la vie ne changeraient pour elle. Elle rentra chez elle recouverte de sang et pris un bain brûlant où l'eau rougissait à la rencontre du sang frais.


I look the death in her eyes. LéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant