Le piteux coup ne lui avait rien fait. Normal, je sentais à peine ma main. Le médecin échangea un regard avec l'infirmière qui partit chercher quelque chose en dehors de la chambre.
-Maman! hurlais-je en tentant de repousser le médecin qui voulait que je m'assois sur le lit.
Elle me regarda. Ses yeux se remplirent de larmes, mais elle ne fit rien. Lorsque l'infirmière revint avec une seringue remplit de calmant et qu'elle prit mon bras pour me piquer, ma mère ne fit que détourner le regard.
-Maman, aide-moi, murmurais-je en sanglotant.
J'avais besoin de son aide, mais elle n'avait rien fait. Mes yeux se fermèrent à contre-coeur et la noirceur m'enveloppa à nouveau.
...
Je me réveilla. En regardant autour de moi, je m'apperçu que j'étais dans ma chambre. Déboussolée, je me demanda si l'accident était vraiment arrivé. Lorsque je leva mon bras gauche, la douleur irradia dans celui-ci et m'arracha une grimace. Cela répond à ma question.-Maman?appelais-je.
Personne me répondit. J'étais seule dans cette maison. Où était ma mère?
J'entendis le plancher craquer.-Il y a quelqu'un?demandais-je nerveusement.
Je vis une ombre près de ma porte. Par contre, personne ne me répondit. Je pris un verre vide qui se trouvait sur ma table de chevet.
-Je suis armée. Qui êtes-vous? Je sais qu'il y a quelqu'un, dis-je en serrant le verre dans ma paume droite.
-Tu n'es même pas armée, répondit l'imposteur.
-Maintenant, si, répondis-je en cassant le verre entre ma main encore valide.
Il ne restait que des éclats de verre dans ma paume. Si la personne se décide à m'attaquer, je pourrais au moins me défendre. Lorsque le verre se brisa facilement comme si je cassais un morceau de carton, cela me surpris légèrement. Par contre, je me concentra sur mes problèmes plus urgents.
-Qui êtes-vous?beuglais-je.
L'ombre fit place à une personne que je détestait désormais. Un traître.
-Dégage! hurlais-je.
-Calme-toi mon amour, dit le traître en me regardant tendrement.
-Il n'y a plus de "mon amour" qui tienne! hurlais-je en commençant à me lever.
L'imposteur s'avança vers moi.
-Yan, reste où tu es, ordonnais-je.
Je me leva rapidement. Trop rapidement. Je ne vis qu'une fois debout que je n'étais qu'en sous-vêtements.
-Keila, tu es une magnifique, dit Yan en s'avançant rapidement.
Il fixait mon corps.
-Dégage Yan, dis-je en reculant
-Tu es une déesse, Keila, me complimenta-t-il.
Ce compliment me fit rougir. Je me précipita vers ma commode. Puis, j'enfila un pantalon blanc ainsi qu'un chandail mauve pâle assez large pour y passer mon plâtre. Pendant ce temps, Yan me fixait avec désir. Une fois que je fût habillée, je me retourna vers Yan. Je serra le poing, regrettant d'avoir déposé le verre cassé sur ma table de chevet.
-Qu'est-ce que tu fais ici espèce de traître? demandais-je sèchement.
-Je suis venus te reprendre... commença-t'il avant que je l'interrompe.
-N'importe quoi! Dégage de chez moi, répondis-je sèchement en poitant la porte de ma chambre.
-Keila, ce n'est pas ce que tu crois. Il ne se passera plus rien entre Judy et moi. Ne t'inquiète pas, tenta-t-il de me rassurer.
![](https://img.wattpad.com/cover/57152791-288-k311110.jpg)
VOUS LISEZ
BLANC
WerewolfKeila à vécu sans son père. Seulement avec sa mère, depuis quelques années. Sa vie est assez morne. Elle a un amoureux et des ami(e)s fidèles. Depuis quelques temps, elle fait des rêves étranges. Keila change au fil du temps et ses rêves surviennent...