IV

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Je déteste les coups d'un soir. Ça n'a aucun sens. On ne donne pas son corps en offrande, on ne se laisser pas baiser par un inconnu. Je n'aime pas les portes qui claquent, les adieu et merci bien pour la nuit, je ne peux pas faire ça. Toutes les aventures que j'ai eu ont eu un semblant de scénario, un truc qui tenait pas forcément la route mais quand même une trame. Un début, des dialogues et une chute. Parfois violente, parfois non. Un truc que j'avais construit en tout cas.

Avec Louis, rien n'a de sens. Je ne parviens pas à savoir si ce que je fait est bien, si j'en ai le droit, si ça ne fout pas en l'air tout mes principes. Le problème de Louis, c'est qu'à l'instant où il glisse ses mains sous mon pull et qu'il roule des hanches contre les miennes, j'oublie ce qu'il est, et ce qu'il n'est pas. Un quasi inconnu. Un mec que je ne reverrais sans doute jamais.

Mais voilà. Il a les mains froides.

Et moi le froid, ça m'anesthésie le cerveau.


#


On s'est allongé sur le tapis, juste devant la cheminée. Je suis encore alangui de l'orgasme qu'il vient de me donner. Un truc que Esther déteste et que Louis vient de faire à merveille : me sucer. Autant dire que je suis au troisième ciel, et qu'il pourrait me faire ce qu'il veut. Mais il attend que je reprenne mes esprits. Ses lèvres effleurent les miennes, butinent contre mon cou. Je le laisse faire, je me dis que j'ai envie de le déshabiller. Et qu'il me déshabille aussi. Je ne comprends pas pourquoi il m'a remis mon jean. Peut être qu'il pense que je ne veux pas plus ? Alors je murmure :

- J'ai envie de toi.

Je sens son coeur s'accélérer dangereusement. Il rit contre mon oreille, mordille lentement mon cou. C'est ma faiblesse ça, et je vais sûrement m'évanouir, noyé dans son parfum, son câlin, ses bras. Je regarde son visage, sa bouche rose, ses grands yeux bleus, ses cheveux bruns en pagaille. Il est beau.

Je lui enlève son pull. Mes doigts tremblent un peu et ça le fait rire. Je retire mon t-shirt, le balance n'importe ou dans la pièce. Ses mains glissent le long de mon ventre, s'attardent sous mon nombril. Je l'embrasse à en perdre le souffle. Rapidement il vient se frotter contre moi. Mon jean est si serré malgré mon orgasme récent que je gémis presque automatiquement et il se met à rire. Ses yeux sont devenus si sombres que j'en frissonne. Il ralentit ses mouvements, et je glisse mes mains dans les poches arrières de son jogging pour le coller à moi. Il est si proche que je peux sentir son sexe durcir contre le mien. Ses bras m'entourent et il m'embrasse doucement, continuant de se mouver lascivement contre mon bassin et c'est si bon que je me mets à jouir brutalement, le corps arqué contre le sien. On reste quelques secondes silencieux, moi reprenant mon souffle et lui suçotant mon cou. Il finit par murmurer :

- C'était bon ?

J'étouffe un rire avant de le repousser légèrement, pour voir son visage.

- T'es sérieux là ? J'ai du sperme plein mon jean et tu oses me demander si c'était b-

Ses lèvres dévorent les miennes sans me laisser le temps de finir. Il halète contre ma bouche, et ça m'excite tellement que je balance à nouveau mes hanches vers les siennes. Je veux le toucher bordel. Je le laisse nous déshabiller complètement, et mes mains glissent le long de sa peau nue. Les flammes dessinent des courbes lascives le long de sa peau. Il est beau. Il est si beau. Je pourrais en pleurer. Il pose ses lèvres contre ma gorge et me mordille doucement.

- Harry... Est ce que... Tu veux ?

Je gémis faiblement. Mes mains serrent ses fesses, si rondes, si fermes. Esther n'est pas comme ça. Esther n'a pas un corps aussi beau, aussi parfait. Elle ne me donne pas envie de faire l'amour pendant des heures. Elle ne me donne pas envie de dépasser toutes mes limites.

Winter Stars - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant