Fireworks (E.D)

Chapitre 18

-Et si nous allions manger quelque part demain soir, je crois que nous avons besoin de parler.-

Mes mains tremblent tellement je suis stressée, il veut bien de moi, même après presque 19 ans, je me sens comme une petite fille qui va rejoindre une de ses amies après quelques jours sans s'être vues, sauf qu'on parle de mon père. l'homme qui m'a donné la vie.

-Oui d'accord, je viendrai te rejoindre au restaurant de fruits de mer près de l'autoroute vers 19:00, je t'attendrai.- Je dépose mon téléphone sur ma table de chevet et je ferme mes yeux. Je travaille demain après-midi et je vais profiter de mon avant-midi pour faire la grasse matinée, ça semble faire si longtemps. Je n'avais pas été si occupée depuis si longtemps, l'été dernier j'avais travaillé quasiment tous les jours et je m'étais enfermée dans ma chambre et j'avais écouter les neuf saisons de one tree hill au moins une dizaine de fois, ma mère m'avait fait tout un discours en me disant que je devenais un zombie et que je devais faire autre chose de ma vie, mais je ne l'ai pas écoutée et j'ai continué de me replier sur moi-même. Dylane venait me voir tous les jours et c'était dans ces moments-là que je reprenais goût à la vie, mais dès qu'elle partait je redevenais moi.

**

"Comment était-il maman ?" Je suis assise à la table avec ma mère, j'étais allée lui annoncer que je rencontrais mon père ce soir et elle avait l'air contente, je doute que c'était vrai, mais elle voulait bien paraître.

"Il est extrêmement gentil et généreux, toujours là pour aider tout le monde, il ne voulait pas que je t'élève seule, mais il devait terminer ses études qui le pousseraient bien loin et ta naissance aurait été encombrante pour lui. Loin de là Jessie, il a argumenté et argumenté pour au moins avoir ta garde, mais je n'ai jamais voulu, je ne voulais pas que tu aies à vivre avec des parents divorcés, surtout à l'âge que nous avions. Il a abandonné, mais j'ai donné de tes nouvelles à ta grand-mère depuis ta naissance jusqu'à cette année, juste que tu allais bien." Ses yeux sont remplis de larmes et elle prend un mouchoir et se mouche. Je ne sais pas quoi vraiment pensé, je connais ma mère et je sais qu'elle est prête à tout pour atteindre ses buts.

"Il ne t'a jamais fait de mal ?" Je regrette aussitôt de lui avoir demander ça. Elle me lance un regard outré et secoue violemment la tête.

"Jamais, il ne m'a jamais fait mal, il était si doux... Jessie ce n'est pas parce que William t'as fait du mal que tous les hommes sont comme ça." Je verse une larme puis sans m'en rendre compte je retombe dans mes pensées.

** 2 ans plus tôt**

"Jessie arrête de toujours faire la victime! Ce n'est pas parce que tu n'as plus de père que tu dois toujours mettre ça sur le compte de ton incapacité  à t'attacher!"

"Tu ne sais même pas de quoi tu parles ! C'est toi qui me reproche de ne pas assez être attentionnée avec toi, mais est-ce que tu vois la manière dont tu me traites ! Tu es toujours en train de me traiter d'incompétente, de traînée et c'est toi qui m'empêche d'avoir une vie sociale." Je me tourne brusquement pour sortir de la maison mais sa main retient mon bras, je veux partir, je ne veux pas qu'il me voit pleurer, pas encore, ça fait trop longtemps que je vis ça.

Lorsque je vois son visage, je sais que j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas.

"Tu vas fermé ta gueule tu m'entends ?! J'ai tout fait pour toi! Tout tu m'entends ! Tu ne vaux rien Jessie, tu ne vaux pas plus que ta salope de mère et ton putain de père! Tu n'aurais jamais dû venir au monde Jessie, t'es rien de plus qu'une conne qui cherche l'attention!" Et sans que je ne m'en rende compte, ma joue brûle et je commence à broyer du noir, j'ai mal à la tête et j'ai les yeux embués de larmes. Je tombe par terre, me cognant la tête sur le coin du comptoir de la cuisine.