Fireworks (E.D)

Chapitre 19

Mon téléphone se fracasse en plusieurs morceaux. Mes genoux tremblent et je dois me maintenir contre le mur pour ne pas m'écraser au sol. Ce n'est qu'un rêve, ce n'est pas vrai, c'est une blague, pourtant mon téléphone au sol et ma respiration de plus en plus courte me prouvent que c'est réel. Je reprend mes esprits et je descend les escaliers au pas de course alertant Hector et ma mère. Je ne prend même pas le temps d'enfiler mes souliers et mes vêtements que je me dirige à ma voiture. Mes doigts tremblent tellement que je ne peux même pas appuyer sur le bouton pour déverrouiller ma voiture, mes clefs tombent au sol et je dois me contrôler pour ne pas m'écraser au sol. Une fois que j'ai repris mes clefs je conduis à une vitesse beaucoup plus élever que ce qui est permis. Lorsque j'arrive à destination des voitures de police et des ambulanciers parsèment la rue, les civils curieux sont attroupés autour du bloc de ma meilleure amie. Je sors de la voiture et je me dépêche à m'approcher du bloc appartement dans lequel j'ai passé de nombreuses soirées.

"Jessie!" Je reconnais la voix de Nathalie, la mère de Dylane, son visage est rouge et ses yeux ravagés par les larmes. Elle me prend dans ses bras en me serrant tellement fort que je commence à étouffer. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est plus grave que je croyais.

"Nathalie qu'est-ce qui s'est passé ?!" Je reprend mon souffle et cette dernière se recul de moi, le visage plus triste que jamais.

"J'ai trouvé Dylane inconsciente dans la cuisine, elle était bleu et elle ne bougeait plus, j'ai tenté de la réanimer, mais rien à faire, elle est morte Jessie." Je manque tomber au sol, non, pas aujourd'hui, pas encore. Je commence à pleurer et je m'affaisse au sol, elle n'avait pas le droit. Elle est décédée la même date que William, ce n'était pas imprévu, elle savait ce qu'elle faisait. Je n'arrive plus à respirer, ma tête tourne et tout est mélangée. Je sens soudain quelque chose me toucher, cette odeur je la connais.

"Hey Jessie calme toi, hé respire." Il s'assoit à coté de moi et me prend dans ses bras Je colle ma tête dans son cou et comme à l'habitude ça me calme immédiatement. Je recommence à respirer normalement mais je me colle encore plus sur Ethan.

"Dis-moi que c'est un cauchemar s'il te plait Ethan." Je pleure de plus belle et je me laisse caresser les cheveux pendant que devant moi, la civière sort de l'appartement. Ma meilleure amie est décédée, tout comme mon ancien petit-copain.

Un policier s'approche de moi et Ethan avec une lettre dans les mains.

"Jessica Holland ?" J'hoche la tête et lorsqu'il me remet la lettre, j'aperçois l'écriture soignée de Dylane. Ethan ne dit rien, mais il me tient dans ses bras.

Chère Jessie.

Si tu lis cette lettre c'est que je suis morte, oui comme William. J'ai choisi de t'expliquer la raison de mon suicide.

Lorsque tu as commencé à sortir avec Will j'étais extrêmement jalouse, tu avais quelqu'un avec qui partager ta vie alors que je ne faisais qu'enchaîner les coups d'un soir. J'ai aimé Will, en amour, au tout début de votre relation, il était si gentil avec toi et il te rendait spéciale, j'avais envie d'avoir quelqu'un comme cela moi aussi. Ensuite, j'ai arrêté de l'aimer, j'ai passé par-dessus mes envies et il s'est en allé.

Mais lorsque vous vous êtes mis à vous disputer, Will est venu vers moi, chaque fois qu'il se passait quelque chose, Will venait me voir et nous parlions, mes sentiments ont recommencer à grandir, nous avons commencé à nous voir plus souvent et il te négligeait. Le soir où il t'a frappé, nous avons couché ensemble, crois-moi ou non, il m'a dit qu'il me préférait à toi. Plus ça avançait, plus nous tombions amoureux l'un de l'autre, mais il n'avait pas les couilles de se séparer de toi, alors je lui ai dit que ça pourrait être toi qui le laisse, mais Will n'a pas approuvé alors on a continué à faire nos trucs. Le soir de sa mort vous veniez de vous disputer quand Will s'est pointé chez Yoan, tu l'avais laissé en plan, tu ne voulais plus savoir de lui alors on s'est dit que c'était le bon moment pour tout te dire, mais nous voulions profiter de cette soirée alors on a fait la fête et on a baisé comme des malades.