Fireworks (E.D)

Chapitre 20

J'ouvre tranquillement les yeux pour apercevoir la lumière du jour. Ça me prend quelques secondes avant de réaliser que je suis chez Ethan, couchée dans son lit. Il n'est pas dans la chambre et je suis gênée d'aller au rez-de-chaussée, mais lorsque je vois qu'il ne revient pas je décide d'y aller. Mon attention se porte sur un pantalon jogging et un t-shirt où une petite lettre est posée par-dessus.

Met ça et descend au salon;)

Je souris et j'enfile les vêtements d'Ethan puis je refais ma queue de cheval et je descend. L'horloge annonce 14:30, j'ai dormi vraiment longtemps. Les parents d'Ethan sont assis dans le salon et ils me saluent, me disant qu'Ethan est dehors.

Il est installé sur une chaise longue avec des lunettes fumées sur le visage. Il remarque mon arrivée et me lance un petit sourire.

"Bien dormi la belle au bois dormant ?" Il me demande en riant de sa propre blague.

"Tu aurais dû me réveiller, je suis sûre que tes parents devaient se faire des idées."

Il hausse les épaules et m'invite à prendre la chaise à ses côtés.

"Est-ce ça va aller ?" Il est devenu sérieux et son regard est inquiet. Je ne vais pas mieux, j'ai envie de pleurer en petite boule et j'ai aussi besoin de réponses.

"Non, je vais aller chez moi et vider le bol de crème glacée à la menthe." Je tente de sourire, mais je n'y arrive pas. "Je dois aussi régler certaines choses."

"Je vais te reporter et ensuite je te laisse seule." Il se lève et je le suis jusqu'à sa voiture, je me sens mal de le laisser comme ça, mais j'ai vraiment besoin de savoir si Will a déjà laissé quelque chose qui me prouverait que Dylane disait la vérité.

Je le serre dans mes bras et je m'empresse de rentrer chez moi, ma mère et Hector ne sont pas là j'en profite donc pour appeler quelqu'un à qui je n'aurais jamais cru reparler.

"Mme Grant ? Oui c'est moi.., pensez-vous que je peux passer chercher les affaires de Will?.., d'accord je passe dans quelques minutes." Je vais prendre une petite douche et je m'arrange pour être présentable puis je pars à pieds pour aller chez Will, j'irai chercher ma voiture plus tard.

Quand je cogne à la porte, de nombreux souvenirs me reviennent en mémoire, je suis parcourue d'un frisson que je chasse rapidement. La porte s'ouvre sur Judith qui se jette dans mes bras, depuis le départ de Will je n'étais jamais revenue ici et je n'avais plus revu ses parents. Ils étaient si gentils avec moi, j'étais comme leur fille, même s'ils en avaient déjà une. Je me demande où est rendue Maya.

"Jessie, je suis si contente de te voir, tu m'as si manquée." Elle resserre son étreinte et me propose de venir à la cuisine. C'est pareille comme dans mon souvenir sauf qu'il y a une photo de plus, un petit bébé.

"Alors comment te portes-tu ?" Cette femme est incroyable, elle était comme ma deuxième mère.

"J'ai connu mieux." Je ferme les yeux pour empêcher les larmes de couler.

"Moi aussi, j'ai appris pour Dylane hier et j'ai beaucoup pensé à toi, la même date que William, c'est triste." Elle regarde fixement son café et je vois une larme coulée. "Est-ce que je peux te confier quelque chose ?" J'hausse la tête et elle me regarde.

"Je suis au courant de ce qui s'est passé entre toi et Will, de tout le mal qu'il t'a fait. Il
n'avait pas le droit de faire ça, je le lui ai rappelé souvent mais il ne faisait qu'à sa tête, j'ai bien failli t'avertir quand j'ai vu Dylane ici un matin portant les vêtements de Will, mais il m'a menacé de me tuer si je le faisais alors je n'ai rien dit, j'avais peur de mon propre fils, Maya le craignait aussi, c'est pour ça qu'elle est partie." Elle arrête de parler et me regarde les yeux yeux remplis de larmes. Il menaçait même sa mère, c'est inconcevable. J'avais manqué mourir plus qu'une fois dans un de ses excès de colère, ses mains s'étaient resserrés autour de mon cou avec une telle force que les traces de ses doigts étaient restés imprimés dans mon cou pendant 1 semaine. J'avais tellement pleuré et je m'en étais tellement voulu, il n'arrêtait pas de me faire sentir mal et il disait que c'était ma faute. Je le détestais.