Twilight 2 (Version Leonetta)

Chapitre 9

Précédemment dans le chapitre 8 :

Je saisis un éclat de son image sur le carreau - double parfait d'un être parfait - en compagnie d'une beauté brune. La peau de cette dernière est de crème et de roses, ses yeux agrandis par le plaisir et encadrés par des cils épais. Le fourreau de sa robe blanche miroitante s'épanouie de manière subtile au niveau de la traîne, comme un arum à l'envers, et la coupe en est si habile que le corps de cette inconnue parait élégant et gracieux - du moins quand elle ne bouge pas. Avant que j'ai le temps de cligner des paupières, et que cette beauté de redevienne moi, Léon se raidit soudain et se retourne, à croire que quelqu'un viens de le héler.

_ Oh ! murmure-t-il.

Il fronce brièvement les sourcils avant de reprendre contenance et de sourire de toute ses dents.

_ Qu'y a-t-il ? m'enquis-je

_ Un cadeau de mariage surprise.

_ Quoi ?

Sans répondre, il se remet à danser, m'entraînant vers le coin opposé, loin des lampes, dans l'édredon nocturne qui borde la piste illuminée. Il ne s'arrête pas avant que nous ayons atteint l'envers le plus sombre d'un des immenses cèdres. Puis il plonge son regard droit dans l'obscurité.

Chapitre 9 :

_ Merci, dit-il à la pénombre. C'est un geste très ... Gentil de ta part.

_ Gentil est mon deuxième prénom, riposte une voix voilée, familière. Puis-je me permettre ?

Je porte une main à ma gorge. Si Léon ne m'avait pas soutenue, je me serais effondrée.

_ Diego ! m'écriais-je, sitôt mon souffle retrouvé.

_ Salut, Vilu.

Je trébuche vers la source d'où vient la voix. Léon ne relâche pas sa prise autour de mon coude avec qu'une nouvelle paire de mains forte ne m'attrapent. La chaleur qui émane de la peau de Diego transperce le fin satin de ma robe quand il m'attire à lui. Il ne tente pas de danser; il se contente de me presser contre lui, tandis que j'enfonce mon visage dans son torse, et de poser sa joue sur le haut de mon crâne.

_ Ludmila ne me pardonnera pas si je ne lui offre pas un tour de piste, murmure Léon.

C'est là son propre cadeau - ce moment, seule avec Diego.

_ Oh, Diego ! Merci.

Je pleure à présent, et j'ai du mal à parler.

_ Arrête de pleurnicher, Vilu, tu vas abîmer ta tenue. Ce n'est que moi.

_ Que toi ? Oh, Diego ! Tout est parfait, maintenant.

_ Ha ! La fête peut commencer ! Le garçon d'honneur est enfin arrivé.

_ Tous ceux que j'aime sont ici.

Ses lèvres frôlent mes cheveux.

_ Désolée d'être en retard, chérie.

_ Je suis tellement heureuse que tu sois venu !

_ C'était l'idée, figure-toi.