Chapitre 15

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Précédemment dans le chapitre 14 :

Une semaine après notre arrivée environ, je décide de risquer un compromis. Cela a déjà fonctionné entre nous dans le passé.

Je couche à présent dans la chambre bleue. L'équipe de nettoyage ne viendra que le lendemain, et la blanche est encore recouverte d'un tapis de plumes. Celle-ci est plus petite, le lit de proportions plus raisonnables. Les murs sont lambrissés de teck sombre, et tous les accessoires sont en luxueuse soie bleue.

Pour dormir, j'ai pris l'habitude de porter certains effets tirés de la collection de lingerie rassemblée par Nata. Ils ne sont pas très osés, comparés aux bikinis scandaleux qu'elle a également empaquetés. Je me demande si ma belle-sœur a eu une vision prémonitoire lui indiquant que j'aurais besoin de pareilles tenues, puis frissonne, embarrassée par cette idée.

Je commence avec d'innocents satins ivoire, craignant que révéler d'avantage ma peau ne produise un effet contraire à celui que je recherche, mais prête à tout essayer. Léon parait ne rien remarquer, comme si je suis encore fagotée dans mes sempiternels vieux survêtements.

Chapitre 15 :

Les hématomes ont meilleure allure à présents. Ils jaunissent à certains endroits, disparaissent complètement à d'autre. Ce soir-là, donc, en me préparant dans la salle de bains, je sors l'un des ensembles les plus osés. Il est en dentelle noire. Rien qu'à le regarder, j'en rougis et je prends bien soin de ne pas me contempler dans le miroir avant de regagner la chambre. Pas question de flancher dans mes résolutions.

J'ai l'immense satisfaction de le voir écarquiller les yeux, l'espace d'une seconde, avant qu'il ne se ressaisisse.

_ Qu'en penses-tu ? demandai-je en pirouettant sur moi-même pour qu'il ne rate rien du tableau.

Il se racle la gorge.

_ Tu es très belle. Comme toujours.

_ Merci, répondis-je un peu aigrement.

Je suis trop fatiguée pour résister à l'envie de grimper toute de suite dans le lit moelleux. M'enfermant dans ses bras, il m'attire à lui, mais c'est là notre routine - il fait trop chaud pour que je puisse dormir sans son corps glacé.

_ Je te propose un marché, marmonnai-je, ensommeillée.

_ Pas question.

_ Tu n'as même pas entendu ce que j'ai à t'offrir.

_ Pas grave.

_ Flûte ! Tout ce que je voulais ... oh, puis va au diable

Il lève les yeux au ciel. Je ferme les miens, attendant qu'il morde à l'hameçon. Je bâille. Il n'a fallut qu'une minute, pas assez pour que je m'endorme.

_ Très bien. Que veux-tu ?

Je retiens un sourire. S'il y a bien tentation à laquelle il ne peut résister, c'est de me donner quelque chose.

_ Eh bien, je me disais ... je sais que cette histoire de Dartmouth n'est qu'une couverture mais, franchement, un semestre à l'université ne me tuerait pas. (Ce sont ses propres mots, prononcés longtemps auparavant, quand il a tenté de me dégouter de devenir vampire.) Je parie que German serait friand d'anecdotes sur la fac. Bon, d'accord, si je ne réussis pas à me maintenir au niveau des cerveaux qui hantent les lieux, ça risque d'être un peu gênant. N'empêche ... dix-huit ou dix-neuf ans, ça fait pas une grosse différence. Ce n'est pas comme si j'allais me ridés en douze mois.

Twilight 2 (Version Leonetta)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant