Chapitre 7

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Je me réveille en sursaut, lorsque j'entends que l'on frappe violemment contre ma porte d'entrée. Il doit être plus de minuit passé, qui peut bien venir à une heure pareil ? Je me frotte les yeux et allume la lumière du salon. J'ouvre la porte d'entrée en plissant les yeux, encore un peu fatiguée. Gate titube en me tombant pratiquement dessus, je souffle, en le rattrapant difficilement.

– Qu'est-ce que tu fais ici à une heure pareille? Je lui demande, légèrement agacée.
– Je... J'en sais rien. Dit-il la voix pâteuse.

Je l'aide à rentrer, mais il ne me facilite pas la tâche, c'est presque s'il ne traine pas des pieds.

– Tu es bourré. Soupirait-je.
– Tu es hyper sexy. Renchérit-il.

Il essaye de m'embrasser mais je le repousse. J'ai juste envie de lui foutre une bonne claque pour qu'il reprenne ses esprits. Dans quel état s'est-il mît...

– Embrasse-moi. Dit-il en me souffrant dessus.
– Quand tu seras sobre. Je réponds durement.
– Je suis pas bourré.
– Mais bien sur Gate.

Il tente de me prouver le contraire et se lève mais il retombe immédiatement sur le canapé. Il se met à râler tel un enfant qui a tord. Je me gratte nerveusement le front, que dois-je faire de lui ?  Il tapote ses genoux en me regardant, une faible sourire sur les lèvres, il semble sincère. Je pose délicatement ma tête sur ses genoux et m'allonge sur le canapé.
Il me regarde dans les yeux, longtemps et me caresse tendrement les cheveux. Il m'embrasse longuement en frottant sa langue contre la mienne, je me laisse faire, ne pouvant résister à lui. Sa bouche a toujours ce goût d'alcool mélangé à une pointe de menthe. J'adore malgré tout cet étrange mélange. Et j'aime aussi la sensation qu'il arrive à me faire procurer lorsqu'il m'embrasse. Je finis par m'endormir comme ça, ma tête sur ses genoux, lui étendu sur le canapé, les pieds sur la table basse.

Je me réveille, seule, sur le canapé. Je fronce le nez en m'habituant lentement à la lumière du soleil des volets ouverts et finis par me lever.

– Gate ?

Il finit par me répondre, enfermé dans une autre pièce.

– Je suis dans la cuisine bébé.

Je me mords la lèvre, lorsqu'il prononce ce surnom une nouvelle fois. J'entre dans la cuisine et le retrouve torse nu, tourné face au plan de travail. Je glisse mes mains le long de son dos, ce qui le fait frémir puis j'enroule mes bras autour de son ventre.

– Bonjour. Me souffle-t-il d'une voix grave, matinale.

Je souris sentant une odeur délicieuse de beurre fondu et de pâte à pancakes.

– Bonjour. Répondais-je en calant ma tête contre son dos.

Il se tourne vers moi et me sourit.

– J'ai préparé le petit-déjeuner.
– Ça sent super bon. Dis-je en regardant le plat par dessus son épaule.

Mon ventre se met à grogner très fort et je baisse la tête, gênée. Il rigole doucement et pose ses doigts sur mon menton pour me faire relever ma tête. Je regarde ses magnifiques yeux noirs et sourit, il est irrésistible avec ce doux sourire, ses cheveux en bataille. Mon hématome sur ma joue a pratiquement disparu. Celui sur mon ventre change de couleur chaque jour.

– Désolée...
– Pourquoi? Tu t'excuses d'avoir faim? Au contraire, cela veut dire que ma cuisine te donne envie. Sourit-il.

C'est vrai que dit comme ça, j'ai l'air stupide à m'excuser. Il se met à rire, voyant ma réaction, confuse. Son rire est hyper sexy et super craquant. Je me joins à lui puis il me coupe en m'embrassant. Je sourit contre ses lèvres, c'est si agréable de l'avoir avec moi, dès le petit matin. Il finit par me servir une assiette puis me la pose sur la table. Je respire l'odeur exquise du petit-déjeuner. Il s'assoit en face de moi.

– Je suis désolé, pour hier soir... Souffle-t-il sa tête dans son assiette.
– C'est pas grave.

Je baisse à mon tour la tête. Je ne sais vraiment pas quoi lui répondre, alors autant faire l'autruche. C'est vrai que je n'ai pas apprécié le voir dans cet état, bourré, titubant et n'arrivant même plus à tenir debout. Je n'ai pas aimé qu'il vienne frapper à une telle heure. Je n'espère plus le revoir comme ça. Une fois m'a suffit.

– Si c'est grave.

Je le regarde, ne le comprenant pas. Il hausse tout d'un coup le ton, comme si c'était révoltant.

– Tu étais la seule personne que j'avais envie de voir mais, pas dans cet état-là...

Il s'arrête un instant et soupire. Je sens que ce qu'il va dire ne va pas me plaire.

– Quoi? Lui demandais-je inquiète.

Il apporte sa fourchette à la bouche et ne répond pas tout de suite. Son silence ne fait qu'augmenter ma pression de sa future réponse. Je sais que quelque chose ne va pas. Il la pose et se concentre sur moi. Il se racle la gorge.

– Je vais devoir partir quelques temps. Dit-il la tête baissée.
– Quoi? M'étouffais-je.

Je lâche ma fourchette sous le choc. Il a le don de gâcher des bons moments. Il la regarde et soupire, probablement qu'il se doutait de ma réaction. Je repense à cette histoire avec ce Brad, lorsqu'il m'a étranglé et m'a menacé.

– C'est à cause de ce Brad, c'est à cause de lui ? M'écriais-je.
– Madd...
– Gate, non. Je t'en supplie, ne fuit pas pour me protéger ! Je parle d'une voix étranglée par la douleur.

Je me rends compte que nous nous sommes levés tout les deux. Ma gorge se serre, j'ai peur de me mettre à pleurer. Il pose ses mains sur le rebord de la table et ses phalanges deviennent blanches. Je fais un pas en avant et pose ma main sur la sienne. Il se décontracte instantanément lorsque je commence à faire des petits cercles sur sa main. Il regarde le mouvement que je fais puis me regarde, moi.

– Je suis dans la merde Maddison. Et je ne veux en aucun cas te mêler à mes histoires.

Son visage est près du mien mais son regard est dur et froid.

– Ne contrôles pas ma vie ! Hurlais-je.
– Je ne veux que te protéger ! Crie-t-il a son tour.
– Je ne t'ai rien demandé.
– Tu es vraiment emmerdante ! Tu me fais chier.

Il se stoppe instantanément lorsqu'il se rend compte de ce qu'il vient de dire et me regarde. Il ouvre la bouche pour parler, s'avance vers moi en tendant une main mais je l'arrête.

– Vas-t-en. Dis-je en reculant.
– Madd...
– Ferme la Gate, je ne veux pas t'écouter.

Il soupire, prends ses affaires et quitte mon appartement. J'appelle directement Anastasia.

– Maddie?
– Ana... Je te dérange?
– C'est pas grave, tu pleures chou?
-On peut se voir, j'ai besoin de toi.
– Hum.. Je suis désolée... Mais je peux pas.
– D'accord, ce n'est pas grave.
– Pardon...

Je raccroche sans lui repondre. Triste, déçue, je me couche et me rendors, les yeux remplit de larmes. Seule.

(en pleine réécriture pour une future publication.)
partie 13: fait.

homme dangereux  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant