Chapitre 3

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Je ne me suis pas rendue compte que je m'étais assoupie de nouveau., je viens encore une fois d'être réveillée par un de mes habituelles cauchemars. Mais aujourd'hui, ce cauchemar était sur Peeta. Je le voyais se faire torturer dans une des salles du plais présidentiel devant tous le district par ma faute.

Je décide donc de partir dans la foret pour chasser un peu et essayer de me sortir ses tristes pensées de ma tête. La chasse est vraiment le seule moyen pour me faire oublier ce que je ressens et m'évader un peu. J'y vais aussi pour me nourrir car ça doit faire un bout de temps que je n'ai pas mangé convenablement.
Je sens la fin de l'hiver arrivé, le soleil commence à s'extirper et la neige fondre doucement sous les rayons chauds Cette douce braise me réchauffent les joues et je me sens complètement dépaysé de la vie que je suis en train de mener.

Je suis fatiguée de ce combat incessant contre de ne pas pouvoir dormir. J'ai d'énormes cernes sous mes yeux et je me trouve tellement laide avec ses brûlures sur mon cou encore visibles et qui ne partiront sans doute jamais comme une trace indélébile de la guerre.

Je débouche enfin dans la clairière où mon père m'emmenait étant enfant. Elle me fait rappeler tellement de bons souvenirs, enfin les seules bons souvenirs que j'ai depuis l'explosion de la mine, des Hunger Games et de la Révolte.  J'entends les oiseaux chantés puis s'envolés juste devant moi. Je brandis  mon arc et décoche ma flèche sur eux.Je réussis à en atteindre un qui s'écroule à quelques mètres de moi. Il sera pour le déjeuner. Je pars le chercher puis je m'assois sur l'herbe fraiche. Je repars après un certain temps vers le village des vainqueurs

Lorsque que je franchis le portail , j'ai la tête baissée et regarde  par terre les moindres détails de mes pas. J'avance jusqu'à la porte quand j'entends un bruit de pelle atteindre mes oreilles. Je tourne la tête et aperçoit une tête blonde à quelques pas de moi. Il est accroupi sur le sol et plante des primevères, les fleurs dont ma petite sœur portent le nom. Je savais que c'était lui mais je voulais en avoir le coeur nette.

- Peeta ?, appelais-je.

Il se retourne vers moi avec un regard perdu et pleins de compassions envers moi.

- Katniss...

Je ne dis rien et regarde les fleurs qu'il tiens entre ses mains. Il comprend tout de suite et me lance :

- J'ai trouvé ces fleurs à la lisière de la forêt. Je me suis dit que je pourrais les mettre ici...,  pour Prim.

Je ne dis toujours rien et commence à verser quelques larmes sur mes joues. Il me prend dans ses bras et me dit :

- Je suis désolé Katniss, vraiment.

Je suis là dans ses bras si protecteurs qui m'avaient tant manquer et lui glisse  un merci, merci d'être revenu. je le sens sourire puis il me porte jusqu'à chez moi et m'installe dans mon lit.

- Peeta...

- Oui, répond-il en m'adressant un sourire.

- restes avec moi.

- Toujours

Il s'installe à côté de moi et je pose mon cou dans son épaule. Je sais que j'ai fait le bon choix et que je l'aime mais cette paix du moment ne durera pas malheureusement, j'ai encore une autre rébellion à affronter et je sais qu'elle sera de taille. Il me faudra du temps et de la patience avant de tuer celle qui a assassiné ma soeur mais je sais aussi que cette rébellion sera différente.
Je le sens et ce n'est que le début...

Sur ces pensées je m'endors avec lui. Pour la première fois depuis plusieurs jours, je n'ai fait aucun cauchemars et je sais que c'est grâce à Peeta.  Je le sens me fixer. Il caresse mes cheveux comme il le fait depuis cette fameuse nuit dans le train pendant la tournée des vainqueurs. Il finit par briser le silence de sa voix douce et protectrice :

- Hey Katniss

- Hey

- Je ne t'ai pas entendu de toute l'après-midi, tu n'as fait aucun cauchemar.

- Oui c'est grâce à toi, tu es là, tu es revenu.

Il ne dit rien sûrement surpris de mon aveu mais il finit par reprendre après une courte pause.

- Katniss, depuis que je viens de rentrer au district 12 je suis de nouveau perdu dans ce qui est réel ou ce qui ne l'est pas. Je n'arrive pas à me souvenir des moments passés dans cette maison sauf celui où je t'ai vu embrasser Gale.

- Ne parle pas de lui, c'es un assassin, il passe son temps à faire souffrir les autres, je ne veux plus le voir ! Il m'a fait souffrir.

J' éclate en sanglots puis ajoute :

- Snow t'a détruit, il t'a fait garder tous les mauvais souvenirs de nous deux, il t'a torturé avec tes plus grandes craintes. Je suis vraiment désolée. C'est de ma faute

- Katniss mais ce n'est pas de ta faute. Je pense que si tu avais pris ma place au Capitol je ne l'aurais pas accepté. Il m'a certes enlevé tous les bons moments que j'ai pu passer avec toi mais certains sont plus forts que d'autres et ceux-là, je m'en rappelle, notamment, celui où tu m'as dit ta couleur préférée : le vert ou encore pendant nos deuxième jeux où tu as dit que tu avais besoin de moi, celui là il me l'avait modifié mais je suis arrivée après quelques temps que ce n'était pas vrai et j'ai réussi à remettre les images dans le bonne ordre.

Je le fixe puis éclate de nouveau en sanglots, je n'en peux plus. Peeta a toujours les bons mots et sait  tout m'expliquer de manière rassurante. Je ne le mérite vraiment pas.

Je sèche mes larmes puis lui dit : 

- Merci, maintenant dors.

- Pourquoi ?

- tu m'as laissé dormir alors maintenant à moi de te laisser, en attendant je vais préparer le dîner.

- d'accord. À tout de suite.

Arrivé dans le cuisine, je prends un manuel pour faire cuire la dinde que j'avais attrapé mais la fatigue me rattrape au bout d'une demi heure car je ne sais pas comment m'y prendre correctement. Je m'endors sur le canapé. Je relève enfin la tête et la pendule affiche 3h00 tapante du matin. J'étais encore  sortie de mon sommeil par ces cauchemars qui n'en finissent plus. Je monte alors dans ma chambre pour rejoindre Peeta. Je me glissa à côté de lui. Il m'a sûrement entendu arrivé puisqu'il me prend dans ses bras.

- Katniss, tu as encore fait un cauchemar ?

- Oui.

Il me serre plus fort et ajoute :

- Je suis la. Ne t'inquiète pas, tu peux tout me dire.

Je relève la tête et fixe ses yeux bleus si intenses. Il me regarde à son tour puis m'embrasse. La douceur de ses lèvres m'a fait soudain tout oublier du maudit cauchemar que je venais de faire.

- Tu m'aimes réel ou pas réel ?,

Je lui répond :

- Réel.

Hunger Games : la deuxième revolteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant