Change (Summer camp tome2)

fifteen

{Et Margaret, deux mètres plus loin, un sourire en coin sur le visage.}

Quand j'arrive sur la terrasse, Nash et Cameron ont éloigné Hayes. Personne ne semble remarquer Margaret qui essaie de se faire discrète, mais moi je ne prends même pas la peine d'aller chercher les garçons. Je fonce droit sur elle, attrape son bras et la traîne au fond du jardin (ndla ; là où on cache les corps, si vous voyez ce que je veux dire ...). Je la pousse presque contre la clôture en bois puis je me poste devant elle, les poings serrés posés sur mes hanches.

Annesley : Enlève ce sourire de pute de ton visage et dis-moi ce que t'as fait !

Margaret : Tout de suite, c'est moi la fautive.

Elle hausse les épaules et rejette ses cheveux en arrière. (cheveux que j'ai envie d'arracher, je tenais juste à le préciser).

Annesley : Bien sûr que oui ! Il y a vingt minutes t'étais au bord de la piscine à parler avec Carter, et là tout de suite, c'est Carter qui se battait avec Hayes ! Et toi t'étais là, avec ton sourire en coin de garce !

Margaret : Ça va, je voulais juste m'amuser. Carter me plait bien depuis le début, même si Hayes est plutôt mignon aussi. On s'est embrassé l'autre jour, mais c'est un gamin pour moi, je ne pensais pas qu'il le prendrait au sérieux, donc forcément quand il m'a vu embrasser Carter, ça lui a pas plu.

Annesley : Si je t'écoute, c'est à cause d'Hayes en fait ?

Elle hoche distraitement sa tête en regardant ses ongles.

Annesley : Mais t'es malade ma pauvre fille ! Complètement malade ! Déjà, de une, si je t'ai invité ici c'était pour avoir le soutien moral d'une amie extérieure groupe, chose à laquelle tu as totalement échouée. Ensuite, je t'avais prévenu de ne pas approcher ne serait-ce qu'un cheveu de ces mecs, chose à laquelle tu as totalement échouée. Et dernièrement, je t'ai prévenue que si tu continuais à jouer ta salope, je te ferais prendre le premier avion. Tu comprends rien, Maggie. Je te faisais con-fiance, je m'étais dit que de te retrouver loin du lycée avec des gens qui ne connaissaient rien de toi te permettrait d'être la personne géniale que tu es quand on est toute les deux. Mais là encore tu as échouée. Ça me fait vraiment de la peine de te dire ça, mais va falloir que tu partes.

Margaret : Tu crois que tu peux changer tout le monde, Esley ? Tu crois que tu peux changer le monde ? Arrête de te voiler la face, t'es tellement naïve. T'as Cassie, là, si elle se faisait gerber et qu'elle se taillait les veines, c'est juste parce qu'avant elle aussi vivait dans ton monde de bisounours et que l'atterrissage dans la réalité fait plus de mal que de bien ! Et toi, Esley, toi. Tu me fais presque de la peine à t'accrocher à ton Nash. Vous vous voyez jamais, et t'appelle ça de l'amour ?

Je suis choquée. Mais je ne lui laisse pas le temps d'être satisfaite de ses paroles.

Annesley : C'est quoi la définition de l'amour, pour toi, Margaret ? Sortir avec quelqu'un pour la soi-disant popularité puis le tromper à toutes les occasions qui se présentent ? C'est toi qui te voile la face. Ca ne te mènera à rien d'agir comme ça, tu te fais plus d'ennemis que d'amis et t'as beau dire que t'as besoin de personne, je sais que c'est faux. A ta place, je pourrais même pas me regarder dans un miroir.

Je repense à ce qu'elle a dit sur Cassie, mon poing me démange. Je m'approche d'elle jusqu'à ce qu'on soit qu'à quelques centimètres l'une de l'autre.

Annesley : Je t'interdis de parler de Cassie comme ça. T'étais pas à sa place, tu ne sais pas ce qu'elle a vécu et tu n'es personne pour juger. D'ailleurs, tu sembles avoir du mal à comprendre ça. Oh, bien sûr, je t'interdis de parler de n'importe lequel de mes amis ainsi. Je t'interdis même de pen-ser quelque chose de mauvais à leur égard, Margaret. Maintenant, tu vas aller t'excuser, puis faire ta valise et t'iras attendre un taxi dehors.