Change (Summer camp tome2)

seventeen

mercredi 15 août 2018 ▬ Aspen
(c'est ma fête, le 15 août, voilà juste pour le dire)

betsan's head

Je vais littéralement la tuer. Je suis d'accord que cela partait d'une bonne attention au départ, et j'avoue qu'elle n'aurait pas pu savoir qu'en ce moment, je n'étais pas au top avec Charley, donc dans un certain sens ce n'est pas de sa faute mais, je veux la tuer quand même. Tout simplement parce que maintenant qu'il est là, il ne va plus me décoller, jaloux comme il est, et que je ne vais plus pouvoir passer du temps avec Aaron, Cameron ou n'importe quel autre de mes amis garçons. Et, par conséquent, je ne passerai pas autant de temps avec les filles non plus, puisqu'il faudra que je reste avec lui.

Non, non, ma décision est prise, je vais tuer Annesley Dawson. Quoique, si je passe plusieurs années en prison, c'est sûr et certain que je verrais moins mes amis. Mais, au moins, j'aurais le temps de réfléchir sur mes sentiments et, avec un peu de chances, Charley, Cameron et Aaron auront fait leur vie et je n'aurais pas à choisir.

Je fais vraiment des plans de dingue quand je réfléchis un peu plus qu'à la normale. Non ?

Je regarde Charley, allongé dans le lit, avec son air de petit chiot adorable. J'en ai marre de toujours me faire attendrir par les bouilles mignonnes des gens, franchement. Je me lève, déterminée à parler avec ma chère meilleure amie. J'enfile un jogging, parce que j'ai froid, même au mois d'août et, au pire, je fais ce que je veux, si je veux mettre un jogging quand il fait 25°C, j'ai le droit. Bref, je m'égare et en plus de ça, je me contredis, m'engueule et me fait la morale toute seule. Je me fais peur, en fait.

J'ouvre doucement la porte et descends discrètement les escaliers, jusqu'à ce que je trébuche dans les baskets d'une personne totalement irréfléchie (le contraire de moi) et qui les a rangées sur une marche. Arg, je vous jure, ces garçons.

Gilinsky : T'es discrète quand tu veux, Betty.

Betsan : Tais-toi donc, et range moi ces baskets à la noix.

Gilinsky : Ce n'est pas les miennes.

Betsan : Quand je fais la lessive, tout le linge n'est pas à moi, et est-ce que je me plains ?! Nan mais, franchement.

Gilinsky : J'ai l'impression d'entendre ma mère.

Il a raison. La mienne est pareille.

Betsan : Continue comme ça et tu seras privé de sortie, Jack Finnegan Gilinsky !

Gilinsky : Arrête, tu me fais peur sérieux.

En attendant, il les a rangé ces baskets. Pour ma plus grande joie, Annesley est sur la terrasse en train de lire un livre et de boire du thé. Enfin, je suppose que c'est du thé, je n'en sais rien dans le fond, mais ça fait bien de dire qu'elle boit du thé, je trouve. Je la rejoins et m'assoie à côté d'elle. D'abord, il n'y a pas un bruit, puis on commence à parler au même moment, comme dans les films, quand les deux protagonistes sont sur le point de s'avouer leur amour d'une façon horriblement clichée, eurk. Je m'égare encore.

Annesley : Je suis désolée Betsan. Je ne l'ai jamais été autant, crois-moi. Mais tu m'as dit que tu ne ressentais rien pour Cameron, ni pour Aaron et que t'aimais vraiment Charley, alors je me suis sim-plement dit que ça te ferait plaisir, comme je n'ai pas vraiment l'occasion de te voir ou quoi, je vou-lais juste te faire une surprise qui te rendrait vraiment heureuse. Et voilà que tu nous dis qu'au final, t'aime aucun des trois ou du moins que t'as besoin de temps pour réfléchir et je me suis rendue compte que j'avais sûrement fait une grosse connerie en l'invitant. Encore une fois, j'ai fait une bou-lette, j'en suis carrément désolée, et j'espère juste que tu m'en veux pas trop.