Chapitre 3. Un homme et une femme.

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Nous étions tous deux allongés sur mon lit. Nous ne bougions pas. Pourtant, dieu sait que je voulais la serrer très fort contre mon cœur, l'embrasser et lui répéter à quel point je l'aime. Elle représentait tellement.

Un courant d'air qui passait dans la chambre faisait voler les cheveux de mon ange blond. Je la dévorais du regard en espérant qu'elle me regarde à son tour. Ses yeux brillants tournèrent, ils furent plongés au fond des miens.

« Yuki', je t'aime. »

Ces mots semblaient sortir de façon naturelle de ma bouche, comme si je n'avais aucun complexe à lui dire, lui dire tout ce que je ressens, tout ce que j'avais éprouvé jusqu'à ce moment, et tout ce que j'allais ressentir par la suite.

Elle m'embrassa, se glissa contre moi, et resta, la tête collée sur mon torse, comme ça. Elle désirait. Elle désirait mes sentiments, elle désirait mon cœur, elle désirait mon sang, elle désirait mon corps. Elle n'osait pas le dire, mais je pouvais clairement le comprendre.

Comprenant, je commençais à laisser mon instinct, et ma nature d'homme agir. Je me mis sur elle, lui souris, et l'embrassa maintes et maintes fois. Puis ces baisers descendaient naturellement dans sa nuque, son épaule, sa poitrine...

Sans même nous en rendre réellement compte, nos corps, se déshabillant petit à petit se touchaient. J'effleurais sa peau, elle la mienne. Nous ne voulions que nous, que notre instant, ce moment où nous étions seuls, nous voulions que cela dure toujours. Notre pudeur s'était effacée, laissant place juste à notre amour.

« E-Erizu... Arrête-toi là... S'il te plait... Je ne suis pas prête... »

Elle rougissait de façon flagrante. Je me rendais compte que j'allais trop vite. Je ne pensais plus... Et que je n'avais pas pris compte de ses sentiments.

« Je vais prendre une douche, ça va me rafraichir les idées. » Disais-je la chemise déboutonnée. « Tu n'as qu'à prendre ma console en attendant... »

Elle m'avait attendus, tout ce temps, allongée la main sur les yeux. D'habitude, elle agissait comme ça quand elle pleurait, mais là, pas une larme coulait sur sa joue, pas une seule rougeur abîmait ses yeux. Juste sa respiration, douce et lente, comme si elle dormait.

Je m'allongeais à côté d'elle, elle prenant sa main et la serrant contre mon cœur.

« Erizu ! Je...-

_Je comprends Yu'. Je comprends...

_Mais je !...-

_Ce n'est rien... C'est bon, je me suis emporté. Je n'aurais pas dus...

_... Désolée...

_Tu n'as pas à t'excuser, c'est plutôt moi qui devrais le faire...

_Mais Erizu !

_... Je te dis que c'est bon...

_Erizu. La réalité, c'est que j'avais juste peur, je voulais... Je voulais qu'on ne fasse plus qu'un... Je voulais... Je... »

Plutôt qu'utiliser des mots, je l'embrassais. Je laissais l'étreinte de ma petite-amie me submerger, mes sentiments se libérer.

Ce soir-là, tout n'avait tourné qu'autour de nous, de cette chambre, où nos soupirs d'extase résonnaient, et de nos corps, unis pour la première fois. Nous n'étions plus Yukino et Erizu, nous n'étions qu'un homme et une femme.

Je savais qu'elle était et serait mon unique, brillante, petite étoile.

<3






Le Sang de mes sentiments Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant