Le Sang de mes sentiments Tome 2

Chapitre 1. Une nouvelle année.

J'ouvrais les yeux vers une nouvelle journée. Dans mon lit, je soupirais en pensant à l'ennui que j'allais éprouver : mon entrée au lycée. Mon futur ? Je ne savais rien le concernant, mis à part que je le voulais avec Yukino. Ma Yu', celle que j'avais tant désirée, celle que j'aimais, que j'aime toujours.

Je me préparais en faisant attention à chaque détail, en essayant de masquer mes yeux. Je les voyais comme une malédiction. Qui a un œil bleu et un autre noir ? Ce n'est pas habituel. Je les haïssais, pourtant Yu' les adoraient. Je voulais être un jeune normal, sans attirer de façon 'naturelle' les autres. Mais cela m'était autant impossible que de ramener ma sœur à la vie.

A peine sortis de chez moi, je la voyais, celle que j'aime tant. Tous les jours. Tous les jours, je la verrais souriante, avec son air innocent. Qu'est-ce qu'elle était mignone ! Un ange blond, avec ses yeux vert-bleuté d'une pureté incomparable, et un petit sourire timide – qu'elle n'a que depuis peu de temps – son charme indescriptible.

« Tu es prêts ?

_Je crois...

_C'est bon, je suis là. Ca va bien se passer. »

Elle glissa ses doigts entre les miens, me rassurait rien qu'avec la chaleur de sa main.

Le grand bâtiment se présentait déjà devant nous.

« On entre ?

_On n'a pas trop d'autres choix. »

Le lycée Sora n'était pas très grand mais il était vivant. Tout le monde se connaissait, ou presque.

« Yuki-chi !

_Mizuru !? Je ne savais pas que tu venais ici ! »

Je ne connaissais pas cette Mizuru... Qui était-ce ?

« Tu es toujours aussi petite, c'est trop mignon.

_T-tu trouves ? C'est plutôt un complexe pour moi.

_Yu', tu es parfaite comme tu es. Je t'aime ainsi. »

La jeune femme nous regarda, j'avais l'impression qu'elle me jugeais, qu'elle ne pensait pas que j'étais destiné à être avec Yukino.

« Au fait. C'est qui ?

_C'est... Mon...

_Je suis son petit ami. Un problème ?

_Yuki-chi, je n'aurais jamais pensé ça de toi.

_Mizu... J'ai changé...

_Rien ne me prouve que vous êtes réellement ensemble.

_Alors là !

_Eri' ! Calmes-toi !...

Comme si l'on m'avait lancé un défi, je gardais la tête haute. Je pris Yukino par les épaules et l'embrassais. Elle rougissait et me dit en bafouillant, gênée :

« P-pas en... Pas en p-public... »

Mizuru partit. Nous nous hâtâmes vers le tableau de la répartition des classes.

« Nous ne sommes pas ensemble. »