Le Sang de mes sentiments Tome 2

Chapitre 4. Je t'ai aimé.

Les jours où l'ennui même s'amusait passaient. Si Yukino n'était pas là, May m'harcelait. N'était-elle pas censée avoir un petit-ami ? Et puis... J'ai beau bien la connaître, elle n'en reste pas moins une inconnue à mes yeux. Une personne à qui je n'avais pas parlé depuis trop longtemps.

« Eeh, dis Rizu...

_Quoi, May ?

_Eeh bien... Ma demande va sûrement te paraître soudaine-...

_Abrège.

_J'ai envie de rencontrer ta petite-amie !

_Pourquoi ?

_Baaah... Je sais pas moi ! Tu parles souvent d'elle, j'aimerais seulement savoir à quoi elle ressemble... »

Je sortis une photo de nous deux.

« JE VEUX DIRE MENTALEMENT !

_Mmmmmmh... Laisse-moi réfléchir... Non !

_Pourquoi !? Rizu, tu as changé...

_Oui. Et alors ?

_ Baaah... je sais pas, ça me rend triste en quelque sorte... On s'entendait mieux avant... Ça ne m'étonnerait pas que cette Yukino y soit pour quelque chose.

_Yu', je l'aime, elle m'aime, c'est tout. Je t'interdis que dire quoi que ce soit de blessant sur elle. Elle est tout pour moi !

_... C'est limite si tu ne préfèrerais pas me perdre plutôt que simplement me présenter à elle !

_Il y a un problème à ça ? Ce n'est pas parce que j'étais amoureux de toi que je t'apprécie toujours autant ! »

Devant la porte, une mèche blonde volait. Les yeux de la jeune femme s'emplirent de larmes, et elle se mit à courir. Je tentais de la rattraper, balançant ma chaise, bousculant tous ceux qui se mettaient au travers de mon passage, mais elle était déjà trop loin, elle m'avait semé, je l'avais perdu dans les couloirs. « Yukiiiiii' ! Yuuukinooo ! » Je criais son nom, ne désirant juste qu'elle me réponde, en vain.

L'après-midi venait de passer, j'appris qu'elle n'était pas retournée en cours... Que faisait-elle ? Et surtout, où était-elle ?...

Le lendemain matin, elle n'était pas devant chez moi, ni chez elle. L'inquiétude me gagnait un peu plus à chaque minute, non, chaque seconde. La connaissant, elle a fait quelque chose de grave.
Des yeux vert-de-bleu, des cheveux blonds, une incroyable pureté devenant peu à peu souillure et douleur. Je faisais encore un cauchemar, j'avais l'impression que je pouvais la briser entre mes bras, que tout s'écroulait... Puis à force de me réveiller en sursaut, j'ai décidé que c'en était assez !

J'enfilai une veste, mis mes chaussures, je fis le mur.