La Fille d'Artémis [Réécriture]

18 - La fuite

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Seul le courage est dieu dans le cœur des guerriers.

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Lorsque Laura m'avait présenté Halgan, j'avais espéré éviter de poser les pieds à l'infirmerie. Je déteste les hôpitaux, pour ce que j'en voyais dans les films. Je n'y avais jamais été, mais je savais que ça ne me plairait pas.

L'infirmerie avait l'odeur du dentiste, une odeur de médicament et menthe,très désagréable. Pourtant, j'avais l'impression d'y être en sécurité, comme si le monde ne pouvait pas m'y atteindre.

C'est ce que je ressentais, jusqu'à ce que Gaby ne me saute dessus, en colère :

- Qu'est-ce qui t'as pris, Diana Rumpple ? 

Je ne répondis pas. Je savais bien que je n'étais pas complètement en tord, car j'avais sauvé le directeur, mais j'avais tout de même tiré une flèche sur son meilleur ami.

A côté de moi, Honorine me serra l'épaule et me défendit :

- Parle-lui sur un autre ton, Gabrielle. Elle ne savait pas que c'était Samir. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais c'était un loup-garou, à moins que ton maquillage de fille d'Aphrodite ne t'ait aveuglé.

Je remarquai la mâchoire de Gaby se contracter. Je crus un instant qu'elle allait exploser, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, elle garda son calme.

- Tu as de la chance que mon humeur ne soit pas au combat, sinon je t'aurais filé un bon coup.

- Tu veux un rendez-vous ? ajouta Honorine sarcastiquement.

- Samir s'est réveillé.

La voix de Jake stoppa toute dispute, et nos têtes se dirigèrent automatiquement vers le lit au fond de la salle. Nous n'y avions même pas prêter attention.

Sans attendre, Gaby retourna auprès de Samir, et j'hésitai à mon tour d'y prendre place. Honorine s'avança en direction du fond de l'infirmerie, et je me risquai à la suivre.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il avait l'air plus pâle que d'habitude. Ses cheveux ébènes étaient trempés de sueur et ses yeux étaient à peine entrouverts. Il avait les yeux fixés sur Gaby qui lui tenait la main.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il. Pourquoi j'ai si mal ?

- Tu ... hésita-t-elle. Tu t'es transformé en loup-garou et ...

- Je t'ai tiré une flèche dans la cuisse.

Je me frappai intérieurement, stupide personne que j'étais. Il y avait-il pas d'autre moyen plus doux de le faire me détester ?

Samir ne dit rien, il fronçait les sourcils. Soudain, il sembla avoir un éclair de génie et comprit ce qui résultait de nos paroles. Ses yeux s'écarquillèrent, et il commença à paniquer.

- Un loup-garou ? Oh, non, c'est pas vrai. Ils vont m'exécuter.

- Qui ça ? chuchota Jake en regardant autour de lui.

Il n'y avait personne d'autre que nous dans l'infirmerie. Sans doute l'infirmier était allé prévenir le directeur du réveil de Samir.

Honorine sembla comprendre les paroles de Samir puisqu'elle paniqua à son tour :

- Il a raison. Par Hadès, comment va-t-on faire ?

- Expliquez-nous, ordonna Jake.