La Fille d'Artémis [Réécriture]

11 - L'Olympe

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Mourir sans famille, c'est cesser d'exister.

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Le jour de la visite Olympienne semblait être arrivé plus vite qu'un éclair de Zeus. Samir et moi avions fait maintes et maintes recherches pour trouver qui était ma mère, en vain. Il y avait tant de Dieux et de Déesses dans ce monde que j'avais fini par perdre espoir qu'un jour, je saurais qui elle était. Pourtant, j'avais un pressentiment; celui que la vérité était proche, qu'il me suffisait juste d'attendre.

Pour nous rendre à l'Olympe, l'école avait ouvert une salle dont j'ignorai l'existence : la salle des Voyages. Jake m'expliqua que, habituellement, elle était fermée à double-tour magiquement et qu'elle était utilisée pour de grande occasion. A l'intérieur se trouvait ce qu'ils appelaient un "portail". La première personne qui le traversait définissait le lieu où tous ceux qui le suivraient se rendraient par magie.

Lorsque je traversai la lumière blanche du portail, je me retrouvai instantanément dans une sorte de tunnel d'arc-en-ciel pendant quelques secondes, puis j'atterris sur un sol de terre et de roche. Je regardai autour de moi. Nous étions en haut d'une montagne, presque au-dessus des nuages, pourtant je respirais normalement. Jake, Laura, Samir et Gaby étaient près de moi et ils fixaient tous quelque-chose devant eux. Je suivis leur regard et ce que je vis me coupa le souffle. Un grand palais de pierre blanche se trouvait devant moi. Il resplendissait de mille feux, armés de colonnes grecques et décorés de fleurs et de lierres. Je n'en croyais pas mes yeux, tellement la splendeur du palais ne semblait pas appartenir à ce monde. On se croyait au paradis.

Après que tout les demi-dieux soient passés par le portail, les professeurs nous guidèrent vers le palais, et je ne cessais de m'exclamer, avec Gaby, à quel point le palais était magnifique.

- Alors, c'est ça, l'Olympe ?! C'est magnifique, incroyable, splendide, inexplicable ! J'en suis tombée amoureuse, je voudrais y vivre.

Finalement, après être entrés dans l'enceinte de l'Olympe, nous nous retrouvâmes face aux portes qui nous séparaient des Dieux. Plus personne ne parlait, comme si un simple mot pouvait nous renvoyer sur terre, et personne ne voulait quitter les lieux, pas même Samir.

Samir et moi étions devenus amis, après toutes ces recherches à la bibliothèque. Il m'avait fait part de ses doutes concernant cette sortie. Il n'avait pas envie de voir son père. Il ne l'avait jamais vu avant et il l'avait tellement imaginé qu'il avait peur d'être déçu. Mais malgré sa peur de se retrouver face à lui, la curiosité l'emportait. Il avait tout de même besoin de se confronter à sa plus grande peur.

- Je tiens à vous à vous le rappeler, dit le directeur en brisant le silence qui nous oppressait, que vous représentez Halgan, et que tout écart de votre part sera sévèrement puni. (il sourit pour détendre l'atmosphère) Quoiqu'il en soit, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, cette visite est un privilège que peu d'école possède, soyez-en fière.

Après son petit discours, il fit signe à deux professeurs d'ouvrir les portes de l'Olympe. Elles révélèrent à tous les demi-dieux une grande salle claire et lumineuse, décorée de feuille d'or et de végétation. C'était quelque-chose dont il fallait profiter, dont nous n'auront pas la chance de revoir de si tôt.

Au centre de la salle, une table en forme de U. Les treize Dieux de l'Olympe y étaient assis. Certains nous regardaient, chaleureusement ou non, tandis que d'autres n'en prirent pas la peine. Après tout, nous n'étions que des enfants à moitié humains.

Soudain, une jolie dame s'avança vers nous. Elle avait des cheveux roux flamboyants et un grand sourire chaleureux. Elle s'arrêta en face du directeur, ils échangèrent quelques politesses, puis elle se tourna vers nous, les demi-dieux.

- Bonjour à tous et bienvenue à l'Olympe, nous salua-t-elle d'un sourire franc. Je me nomme Hestia, Déesse du feu sacré et du foyer.

Je fronçai les sourcils. Je connaissais à présent les Dieux de l'Olympe, et je n'avais jamais entendu parlé d'elle. Gaby me chuchota à l'oreille :

- Elle est l'aînée de Cronos et Rhéa, les deux titans qui régnaient avant la naissance des Dieux. Elle faisait partie des treize Dieux de l'Olympe, mais lorsque Dionysos arriva, elle lui laissa sa place, créant ainsi un déséquilibre homme/femme à l'Olympe. Elle passe la plupart de son temps ici car elle y a toujours une place.

Je la remerciai et me concentrai de nouveau sur la majestueuse dame, Hestia. Elle nous pria d'avancer et nous présenta un à un chaque Dieux, qui nous accordaient des brefs coups d'oeil, parfois.

Elle commença à présenter un homme aux cheveux bouclés noirs et à la barbe longue, où s'entremêlaient des feuilles de vignes. Il nous adressa un sourire comique, puis un verre de vin apparu dans sa main.

- Voici Dionysos, Dieu du vin, de la folie et du théâtre tragique et comiques, fils de Zeus et Sémélé. Il est le mari d'Ariane et le compagnon des satyres.

- Vous voulez du vin ? nous demanda le Dieu.

- Ce sont des enfants, le réprimanda Hestia.

Il haussa les épaules et nous lança un clin d'oeil. Hestia continua de présenter chaque Dieu, l'un après l'autre. Il y eut les enfants de Cronos et Rhéa; Hestia; Poséidon, Dieu de la Mer et créateur des chevaux; Déméter, Déesse de l'Agriculture et de la Moisson; Hadès, Dieu du monde souterrains de des Morts; Zeus et Héra, Dieu du Ciel et de la Foudre, Déesse du Mariage, de la Fidélité et des Femmes; leurs deux fils; Arès, Dieu de la Guerre offensive et de la Violence, et Héphaïstos, Dieu de la Forge, du Feu et des Volcans. Il y eut aussi Aphrodite, Déesse de la Beauté féminine et de l'Amour, qui naquit des organes génitaux d'Ouranos. Puis, elle nous présenta Hermès, Dieu du Commerce, du Voyage, des Voleurs, messager des Dieux et fils de Zeus et Maïa; et Athéna, Déesse de la Stratégie guerrière et de la Sagesse, fills de Zeus et Métis. Puis elle termina par les deux jumeaux, enfants de Zeus et Léto; Apollon, Dieu de la Beauté masculine, des Arts, de la Lumière, des Soins; et Artémis, Déesse de la Chasse, des Animaux et des Jeunes enfants.

Lorsque cette dernière m'aperçut, elle me fixa de ses yeux marrons, les sourcils froncés. Elle était magnifique, comme je l'imaginais. Ses cheveux bruns ondulaient dans son dos, décorés de minuscules feuilles de chêne en argent. Elle était habillée d'une longue robe blanche qui contrastait avec sa peau mate et ses pieds étaient protégés par des sandales à lacets grecques. Dans ses mains, elle tenait un arc en argent et le carquois dans son dos contenait ses flèches.

Cette fois-ci, malgré les dires de Samir, je le sentais. La façon dont elle me regardait... Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Au fond de moi, je le savais depuis longtemps. Ma mère, c'était Artémis, Déesse de la Chasse.

Un flos de sentiments m'assayirent de toute part. J'étais surprise car je ne m'attendais pas à me retrouver face à ma mère de cette façon. J'étais aussi en colère contre elle, comme je l'avais toujours été. J'avais aussi peur, parce qu'elle est sensée avoir prêté un serment de virginité. Mais surtout, j'étais heureuse car elle me regardait avec des yeux qui ne trompaient pas : elle savait qui j'étais, elle ne m'avait pas oubliée.

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Chapitre 11! Dans cette partie, il y a beaucoup d'éléments mythologiques. Je pense ne pas m'être trompée, mais si vous voyez une erreur, laissez un commentaire, je vous répondrai !

Léonie.