« Chapitre 9 »

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Il me le tend et je le donne à Jayson qui l'appuie sur son oeil. Après être sorti de l'établissement, j'ai demandé à Jayson et Lucas de m'attendre dans la voiture. J'ai remarqué, à la sortie, Harry qui parlait fort en agitant les bras de tout sens. Il parle tout seul maintenant? Hum, bizarre. Peu importe, je veux mettre les choses au clair avec lui. Je m'approche de lui et lorsqu'il m'aperçoit, il me lance un regard meurtrier. Courage Jade, c'est que Harry, il ne fera rien.

Harry: « T'as pas assez de me tourner le dos à moi et aux autres, tu viens en plus en rajouter? »

Moi: « Harry, j'étais fâchée tout à l'heure, pardonne-moi. Je veux seulement te dire clairement mon point de vue, d'accord? »

Harry: « Jade, je veux plus te voir et encore moins te parler. C'est bien ce que tu voulais, non? »

Il me bouscule et pars vers sa voiture. Les larmes me montent aux yeux, mais au fond il a raison: c'est ce que je voulais. J'essuie la seule larme qui coule sur ma joue et je pars rejoindre Jayson en courant. Peut-être que c'est une bonne chose? Il va sûrement tout aller papoter aux autres et ils voudront plus me voir. Ça me falicitras la tâche d'oublier mon... ancienne vie. Je monte derrière le volant de la Jeep, car Jayson ne peut pas vraiment conduire pour le moment. J'entend le son "électronique" d'une bagarre à l'arrière de la voiture. Non, il a pas fait ça? Je me gare sur le côté de la rue et je me tourne face à Lucas.

Moi: « Mais t'es con? Pourquoi t'as filmé au lieu d'aider ton ami? »

Lucas: « C'est géant! Il s'est battu avec une star internationale! »

Moi: « Y'a que les idiots qui trouverait ça "géant". »

En soupirant, je rédemarre la voiture et continue de rouler en direction de la maison de Jayson. Je jette des regards régulièrement au rétroviseur en agrippant fermement le volant. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours l'impression que quelqu'un me suit. Finalement, on arrive et je peux (enfin!) aller me coucher. J'offre mon aide à Jayson mais il me dit qu'il peut très bien marcher seul. Pff, orgueilleux. Je le laisse donc se débrouiller tandis que moi je monte à ma chambre. Puisque y'a deux mecs dans la maison, je verrouille la porte et baisse les rideaux avant de me changer. J'enfile un short de pyjama et une camisole. J'attache mes cheveux en un chignon très vite fait et je me couche, carrément épuisée. Sauf que juste le fait de savoir que je suis dans la même ville que Zayn et tout le reste m'empèche de m'endormir. J'avoue que Paris c'est très grand, mais si jamais j'ai le malheur de le croiser... je ne sais pas comment je réagirais. Voyant que ma douleur remonte dans ma gorge, je vais à la salle de bain pour m'asperger le visage d'eau. Je pose mes mains derrière ma tête et je laisse celle-ci tomber vers l'arrière. Après un moment, je jette un regard au miroir et je vois mes cicatrices sur mon avant-bras gauche. Je n'y pensais plus depuis le début se ma relation avec Zayn.

-FLASHBACK-

Je suis dans le couloir de mon collège. Un groupe de filles m'entourent et je n'ai aucune idée pourquoi. L'une d'entre elle m'arrache mes livres et les jette par-terre. Au moment où j'allais les reprendrent, une autre fille se met à me taper dessus bientôt suivie des autres. J'essaie tant bien que mal de me protéger, mais elles sont beaucoup trop. Puis là, j'entend des jeunes crier "Attention le directeur va se pointer!" Les filles arrêtent toutes de me frapper mais la plus grande d'entre elles vient s'approcher de mon oreille et me chuchote:
Rouquine: « Si tu parles de ça au directeur, aux professeurs ou à ta conne de mère qui t'as mis au monde, je te le ferai payer. Et ce sera encore plus pire. »

Je retiens mon souffle et j'attend qu'elle parte. Merde j'ai fais quoi pour mériter tous ça? En pleurant et en me tenant les côtes, je ramasse mes livres et je vais chez moi. J'essaie de cacher ma douleur à ma mère, et ça marche. Je monte direct à ma chambre, jette mes trucs sur le lit et je vais m'enfermer discrètement dans la salle de bain. Je vérifie si ma mère s'en vient, puis je prend la lame de rasoir que je cache dans l'armoir. Je remonte la manche de mon sweat et je l'appuie sur ma peau en commencant à pleurer. Je suis folle vous dites? Non j'ai mal. J'ai seulement très mal. Après plusieurs lacérations, j'appuie sur mon bras avec une serviette, nettoie la lame, le sang par-terre, et je m'asseois sur le rebord du bain. Je trouvais stupide les personnes qui se mutilait, mais maintenant je comprend leur détresse. Je retire la serviette et je regarde mon bras. Quand tout cela va-t'il cesser?

You're Just Losing MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant