J'ai décider de fuguer. Cette fois, ce sera pour de vrai je ne reviendrais pas après trois jours affamée. Fermant mon sac à dos où résidaient des choses essentielles à ma survie, je partais vers une nouvelle optique de vie. Celle des routards de l'errance perpétuelle. Je reconnais avoir repêcher cette phrase dans le bouquin de John Green, oui, j'étais en total accord avec ce qu'il disait. La porte de ma maison venait de claquée par ma faute, une nuit sombre d'août. Ex-maison, pour dire vrai. J'allais survivre par mes propres moyens dans cette nature qui est comme notre deuxième mère, la Terre.
Subséquemment à avoir marcher pendant des heures, l'aube était levée. Les premiers routiers commençaient sûrement à se réveiller pour travailler. Je les attendaient bien confortablement sur ce banc de bois. Peut-être me trouverez-vous folle si je vous annonçait que mon intention était de partir dans un de ces fourgons pour une vie meilleure. Mais c'était la vérité. Aussi triste soit-elle. Je croquais un morceau de mon sandwich préparé la veille tandis qu'un chauffard s'arrêtait à mes pieds.
«- C'est à Bristol que tu veux aller ? m'interrogeait-il en lisant mon bout de carton que je tenais entre les mains.
-Ouais, c'est ça. Tu m'emmène mon beau ?
-Monte.»
L'intérieur du camion était cool mais un peu crade. Je parle bien sûr des canettes de sodas et des emballages vides de pizzas qui traînaient par-ci par-là. Bien sûr, je ne m'étais pas faite désirée et m'étais ruée à l'intérieur du logement ambulant de ce monsieur.
«-Shantie. je tendais ma main et il l'a prise.
-Ramond, content d'avoir un peu de compagnie.
-Moi aussi. répondis-je sincèrement.»
Ramond avait beau avoir la quarantaine, il était cool. A ses côtés je ne parlais pas comme une enfant de dix-sept ans. Non, bien au contraire. J'étais, moi aussi, une adulte et j'adorais ça. Il m'avait expliqué que lui aussi s'en était allé de son foyer quand il était plus jeune. A vingt-et-uns ans il me semble. Ses parents le saoulaient à lui mettre sans cesse la pression et tout comme moi ses amis ne le retenaient pas. Je me sentais libre comme l'air à présent sur cette route abondante.
«-A toi. dit-il. Tu ne m'as toujours pas raconter pourquoi tu partais. je soufflais doucement.
-Je n'ai pas envie de parler de ça, mais dit toi que rien ne me retiens d'où je pars.
-Hm. Je vois. Même pas un petit-ami ?
-Même pas.
-Oh, fit-il semblant étonné de ma réponse pourtant évidente, tu es une belle fille pourtant et tu m'as l'air intelligente.
-Pas assez pour d'où je viens je suppose. Mais merci.
-Avec plaisir la d'moiselle. conclu-t-il en se concentrant plus précisément sur la route.»
On se parlait dès qu'un feu rouge pointait le bout de son nez, moi et Ramond. La plupart du temps, la seule chose que nous entendions était la radio et ses titres commerciaux. J'avais tenté d'y mettre ma clé usb mais Ramond à refusé. Lui et la technologie toute récente faisaient deux. Alors j'avais seulement regarder les actualités facebook sur mon portable avant qu'il n'ait plus de batterie. Les "Shantie a déserté !" m'amusaient beaucoup. Ces crétins faisaient tellement attention aux choses futiles. Le premier à l'avoir remarqué était William, un gars avec qui je traînais entre deux cours. Il était cool la plupart du temps.
-----☯-----
La réalité semblait me claquer au visage lorsque Ramond ouvrait brutalement ma portière alors que j'étais en train de dormir.
«-C'est ici que nos chemins se séparent ma belle, bonne chance. il fit la révérence ce qui me valut un sourire.
-Merci, à bientôt.»
C'est légèrement triste que je quittais ce vieux monsieur. La vie nous faisait rencontrer des gens pour une durée indéterminée et plus ou moins pour quelque chose d'intéressant. J'étais heureuse d'avoir prit quelques heures à discuter avec lui mais il était temps pour moi de poursuivre le voyage. Il le fallait. De toute manière il m'était impossible de faire machine arrière. Je me posais contre un chêne de cette aire d'autoroute où l'on m'avait déposée puis attendais.
Mes mentions skype ne faisaient que de pétées. Tous le monde ne cessait de me demander où est-ce que je me trouvait. Aucuns de ces crétins ne m'avaient demander comment j'allais. Personne ne pense jamais à poser les bonnes questions.
_Léannah : Où est-tu ? Je vais être tout seul aujourdhui... 11:40 am.
_Matt : T ou, sa fé 1 moment on t'cherche. biz 11:02 am.
_Sienna : Ramène ton boul, contrôle dans 5mins. 8:53 am.
T'es où ? Bouge toi feignasse. 8:58 am.
_Derek : Cest toa qua mon cahier dmath ? 8:20 am.
_Samuel : Tu le fais exprés ? BOUGE TON CUL JE TATENDS DEPUIS 10MINUTES !! 7:20 am.
_Zayn : C'est cool d'être partie, j'apprécie énormément. Qu'on te retrouve pas, salope. 6:48 am.
La dernière phrase me laissait un goût particulièrement amer dans la bouche. Je détestais cette personne pour des raisons qui resterons inconnues aux yeux de tous. Ces cons. Ils ne se souciaient que de leurs petit monde, pour la moitié. Je me demande vraiment comment j'ai fais pour traîner avec une bande de nul pareil. Le pire, c'est que mes parents n'avaient pas remarquer ma disparition. Aucuns appel ou messages. C'était quelque chose de vraiment humiliant. J'éteignais mon cellulaire parce qu'il ne restait plus beaucoup de batterie. J'en aurais besoin pour plus tard.
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But, i'm so sorry
FanfictionM'engueuler avec les gens, leur créer des emmerdes, leur faire du mal, est mon quotidien. Ne croyez pas que je le fais par plaisir, non. Je dis n'importe quoi, je fais des conneries et tout ça se retourne contre moi. Vous pensez que je suis heureuse...