Dilemme

1. Un carnet de notes fort attendu

C'est à cause de lui que tout commença. Mais pour cela, revenons trois mois en arrière lors de la remise des carnets de notes. Jour de terreur pour certains de bonheur pour d'autres. Voyez-vous, je fais partie de ceux qui en ont une peur bleue, sûrement à cause de mes chers parents, pour qui il n'est jamais bon. Ils estiment qu'en tant que fille aisée de la société, je me dois comporter de façon irréprochable et par conséquent d'avoir un carnet irréprochable. 

Ma mère et moi attendions mon titulaire et par la même occasion mon carnet devant ma classe. L'effervescence des points durement gagnés ou juste bien mérités avait fait place à un silence pesant. Les couloirs étaient vides ... Il ne restait plus de que nous. Cette attente ne me laissait pas indifférente et ma mère non plus, elle était anxieuse ça se voyait. Elle trifouillait dans son sac cherchant un quelconque objet dont elle ignorait le nom avant même de commencer à chercher. Un léger grincement et un  "Bonsoir Mme Switch et passez de bonnes vacances", me sortit de ma légère torpeur. Quand je croisai le regard de mon titulaire, le souvenir des trois dernières semaines de juin me revint telle une claque au visage. Je me souvenais de ces semaines censées être remplies de dur labeur mais qui pour mon cas n'avaient été remplies que de menaces sur mes notes en baisse et de divertissements avec Nora et Adam, mes deux meilleurs amis.

Il nous étudia l'une et l'autre et s'écria: "Comme quoi, on garde toujours le meilleur pour la fin !". Dès ce moment, je sus que j'étais cuite et entrai avec appréhension. Il nous invita à nous asseoir et commença:

"Alors Mme Owler ... Votre fille a ... comment dire ... oui ... ces résultats sont plus que moyens. Un peu de travail ne lui aurait pas fait défaut. "

Ma mère le regarda silencieuse. Il reprit ne semblant pas s'en inquiéter.

"Tenez, je vais vous lire quelques appréciations des professeurs. Ils se sont beaucoup appliqué. Celle du professeur de philosophie vaut le détour : " La plupart du temps dans les nuages, n'en redescend que sous forme de perturbation. " Ah oui, Celle du professeur de mathématiques n'est pas mal dans le genre non plus : " Participe beaucoup... à la bonne ambiance de la classe, se retourne parfois ... pour regarder le tableau. " "

Elle ne répondit toujours rien mais ses phalanges commençant à tirer sur le blanc en disaient beaucoup sur son état d'esprit.

" Nous restons convaincus que votre fille a les capacités de passer dans l'année supérieure." Il releva la tête regardant ma mère. "Madame Owler ? Vous allez bien?"Finit-il par demander, étonné par son silence.

Ma mère se leva brutalement, me prit par le bras, s'arrêta sur le seuil de la porte avant de lui répondre, une sourire faux plaqué sur les lèvres : "Moi très bien mais pour elle je ne vous garantis rien...". Elle me tira jusqu'à la voiture où elle m'obligea à monter. Pauvre professeur, il avait dû avoir un sacré choc... Je n'en avais pas du tout été surprise pour ma part. Elle allait exploser, je le sentais.

Ma mère me prit par les épaules et me regarda droit dans les yeux ce qui interrompit le cours de mes pensées. "Toi, jeune fille, tu vas avoir des problèmes. Et ne me dis pas que je ne t'avais pas prévenue. Quand je serai rentrée, je discuterai des mesures à prendre avec ton père. ". Franchement, quel cancre n'avait jamais entendu ça. De mon côté, cela faisait au moins une bonne centaine de fois et je ne m'en inquiétai absolument pas.

Arrivée à la maison, elle me jeta presque dans ma chambre et m'enferma à double tour. Au moins je savais d'où je tenais mon caractère impulsif. Je sautai sur mon lit, habituée par ses crises de nerfs, et soupirai en attendant la suite des événements ...

Hey ! La fin de mon premier Chapitre! Je suis désolée des changements mais ce chapitre avait été entièrement effacé. J'ai donc été dans l'obligeance de le réécrire pour les nouveaux lecteurs qui n'auraient absolument rien compris à la suite ;). Merci de votre compréhension.