She was supposed to be safe ...with me

1st : Costia, it's snowing !!

                                         Moment présent

      Clarke sourit à l'idée d'une bébé Lexa ayant toujours le sourire aux lèvres. Les joues de la brunette se mirent à rougir légèrement ce qui, d'après Clarke, était l'une des choses les plus mignonnes au monde. Elle blottit son nez dans le cou de Lexa en rigolant doucement puis, en tenant le drap contre sa poitrine, se redressa légèrement sur son coude. Lexa cacha son visage entre ses mains et les doigts fins de Clarke tracèrent le contour des muscles de son ventre.

  - Parle moi de toi, sourit-elle doucement. Quand tu étais petite ...

  - Clarkeeee .. se mit à gémir Lexa en plaquant ses bras le long de son corps, empêchant Clarke de continuer ses caresses.

  - Tu connais tout de moi, bouda doucement la blonde. Mais je ne sais rien de ton enfance ... S'il te plait, Lexa ...

Clarke se pencha légèrement sur elle et lui fit sa petite tête de chien battu à laquelle la commandante ne pouvait résister.

   - Très bien .. souffla-t-elle.

   - Ouai !!! se mit à rire Clarke, un sourire triomphant aux lèvres.

    - Je te déteste ! grimaça Lexa en croisant ses bras sur sa poitrine.

    - Moi aussi, je t'aime ! sourit-elle tendrement en déposant un chaste baiser sur les lèvres de son amante.

Clarke fit décroiser ses bras à Lexa et se redresser afin de se blottir tout contre elle. Elles remontèrent les couvertures sur elle, même s'il ne faisait pas froid et Lexa commença son histoire, les doigts de Clarke glissant lentement le long de son bras et son dos appuyé sur sa poitrine.

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                                                               Flashback

PDV Externe

  Les rues de Polis étaient désertes. A cette heure de la nuit, les seuls bruits que l'on pouvait entendre provenaient des bottes des soldats frappant l'asphalte. Mais ce soir, la neige fraichement tombée étouffait tous les sons, plongeant la ville dans un silence cotonneux. La fumée émanant des cheminées aux foyers mourants s'emmêlait avec les flocons qui virevoltaient encore dans la nuit noir. 

Seule une des maisons du village semblait ne pas être endormie. Une bougie brillait près de la fenêtre du bureau, le chef de famille encore attablé. Il était le grand-sage du village et était l'un des plus proches "conseillés" du commandant. Son regard se perdit une minute par la fenêtre et le spectacle qu'offrait la nature le rendit mélancolique. Son peuple était à nouveau en guerre et, dehors, plus loin que leur capitale,sur la ligne de front, elle sévissait encore. La trève ne venait pas avec la nuit et il savait pertinemment que les pertes seraient lourdes cette nuit : l'arrivée de la neige n'était pas en leur faveur. Il se passa une main sur le front et se résolu à terminer son travail aux premières lueurs de l'aube. Sa femme l'attendait dans leur chambre mais il voulait d'abord embrasser leur fille. Il monta les escalier du pas lourd de l'homme harassé. Après avoir passé sa soirée à parler de la mort, dans ses lettres aux familles des défunts de la journée, il lui fallait se rappeler que la joie et l'amour existait aussi. Il fit doucement grincer la porte de la petite chambre sous le toit et laissa un tendre sourire s'emparer de ses lèvres. La pièce était illuminée par le clair de lune que la neige, tombante, reflétait. Sa sombre chevelure était éparpillée sur l'oreiller en plume et ondulait légèrement en raison de l'air humide. Seulement la partie supérieur de son visage émergé de sous les édredons en peau, ses long cils noirs frôlaient l'ourlet de la couverture en même temps que son corps se soulevait au rythme de ses poumons qui s'emplissaient, puis se vidaient. Il s'approcha à pas de loup du lit et, après avoir écarté quelques mèches collées au front de son enfant par la transpiration, il l'embrassa doucement. Il lui chuchota un bonne nuit au creux de l'oreille et partit rejoindre sa femme.