Chapitre 13.

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Ce petit bouclé compte plus que n'importe qui à mes yeux. Le voir dans cet état me serre le coeur, d'autant plus que son corps est crispé. L'incompréhension l'envahit autant que moi, voir plus. Après tout, si ce petit mot ne parle pas de moi, il ne peut parler que d'une personne. Je ne dois pas m'en mêler, je vais encore plus remuer le couteau dans la plaie. Malgré l'envie de passer mon dimanche avec lui, je le laisse m'échapper. Je suppose qu'il n'a pas vraiment la tête à cela, après tout je le comprends. Si quelqu'un avait déposé un mot de ce genre devant ma porte j'aurai été dans le même état,, que ce bout de papier parle d'Harry ou même de Dake. Mais bien évidemment je soupir, lui montrant que je suis mal à l'idée qu'il m'échappe pour aujourd'hui. Il me regarde simplement, souriant très légèrement, je vois bien que ce sourire est faux. Je rentre chez moi, voulant le laisser tranquille. Puis je me pose sur le canapé près de mon petit déjeuner, reprenant une bouchée. Mes pensées sont prisent par les souvenirs de hier, de cette nuit. Mais les lettres sur ce papier me viennent à chaque fois en tête.


Je ne vais pas le laisser comme cela, du moins je dois éclaircir mes idées. Une fois habillé, je me lève et je rejoins ma voiture. Je ne vais pas en rester là. Je m'empare alors de mon portable puis j'appelle Niall, aucune réponse. Non. Non je ne vais pas abandonner, surement pas. Je lui envoie alors plusieurs messages, je m'en fiche de l'harceler. Une fois l'adresse d'inscrite sur le message, je me mets en route, me dirigeant vers la maison de son ami qui l'héberge. Je ne connais pas la route, heureusement qu'à notre époque on a la technologie.


Enfin devant, je sors d'un bond de mon véhicule puis je sonne à la porte. Je tombe nez à nez avec un homme roux, c'est son ami je suppose. Et voilà le blondinet qui arrive. Je ne lui parle même pas, un simple signe lui est adressé. Il a compris qu'il doit me suivre, qu'il n'a pas le choix. Je marche alors, les mains dans les poches. Je ne sais pas où je vais mais on peut entendre des pas derrière moi, les siens. Je tourne soudainement la tête vers lui, m'arrêtant dans une petite ruelle, sur un banc visiblement abandonné de tous. Comme moi après tout, abandonné de tous aujourd'hui. Et par la faute de ces hommes et de leur joli -ironique- message. Niall s'assied à côté de moi. Vu son regard, il ne doit être au courant de rien. Mais je me dois de le questionner. Alors soudainement ma voix s'étant dans l'air.


« C'est quoi ces conneries ? »


Je reste calme. Malgré cela il fait l'innocent, il fronce les sourcils. Je veux bien qu'il ne soit pas au courant de ce mot mais de sa bêtise, non, cela je n'y crois pas.


« Comment ça ? »


Me souffle t-il. Il se fou de moi ou quoi ? Je ne suis pas là pour rire. D'ailleurs je lui montre bien en l'attrapant par le col, le poussant contre le dossier du banc alors que je suis debout à présent. Je n'ai pas l'air méchant mais quand on m'attaque ou que l'on attaque quelqu'un qui m'est cher, la violence peut s'emparer de mon corps. Il panique immédiatement, il me rappelle le premier jour, quand il a terminé dans ma maison, prisonnier. Mes yeux sont foncés, très foncés, preuve que je ne rigole pas. Mes doigts se serrent encore plus sur son pull.


« - Pourquoi il a reçu un mot comme quoi quelqu'un se fou de sa gueule ?

- Je... J'en sais rien moi ! »


Visiblement il ne veut pas m'avouer la vérité. Très bien, de toute façon Harry va bien finir par comprendre que ce mot ne parle pas de moi. Je le relâche alors très brusquement, le poussant au passage contre le banc.

A devil in my smile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant