La forêt.

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13 août 2005:

Je traversais le village silencieux. Les cigales chantaient; une légère brise soufflait; la chapelle St-August sonnait les douze coups de miuit. J'avais la tête qui tournait et mal au pieds par cette longue randomnée en cette lourde et chaude soirée. J'étais épuisée.
Je devais rentrer chez moi le plus vite possible, le plus tôt serais le mieux sinon je m'évanouirait. Je sortais du village et me dirigeais vers la forêt...
Plus que cinq kilometres.
Je n'avais plus qu'à traverser cette immense étendue d'arbre et je serais enfin arrivée. Je regrettais d'avoir loué une maison si éloignée de tout; j'aurais dû écouter ma mère et prendre celle qui était dans le centre ville. Mais elle semblait si belle et pas si loin que ça sur la photo! Tant pis.
Penser m'aidait à rester concentrée sur la route. Je pénétrais dans la forêt et pour la première fois de la soirée,je resserais mon gilet autour de moi. Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale. Il faisait sombre; il ne me restait que le peu de lumière que m'apportaient le village et la lune.
C'était un lieu inquiétant, les arbres de différentes tailles, de différentes nuances de verts et de marrons dansaient au grès du vent; les ombres des arbres, des hiboux,des chouettes et des écureuils; les bruits de la nature étaient présents. Tout ceci était angoissant et apaisant à la fois.
Plus que quatre kilomètres.
Plus je m'enfonçait dans la forêt, plus il faisait froid, plus il faisait sombre. Les feuilles crissaient sous mes pas. Le vent sifflait ,les feuilles des arbres s'agitaient de plus en plus. Mes bras bougeait au rythme de mes pas. J'entendis un craquement, j'accelerai sans me retourner. Je comptais mes pas et respirais au rythme de mes foulées. Un, deux, trois... Crac! Je me retournais et vis une silhouette...

La maison GaultierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant