Le ruisseau

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Une grande silhouette menaçante en face de moi, ne voulant pas en voir plus je partis en courant.
Plus que trois kilometres.
La silhouette boitait, s'avançant vers moi. Mais qu'elle idée de vouloir faire une promenade en pleine nuit? me demandais-je, agacée. J'atteignis une clariere. J'entendis un murmure,un murmure doux et régulier... Je relevais la tête et vis un ruisseau, je compris alors que le murmure n'était rien d'autre que l'eau qui coulait. Je me précipitai vers la source, éspérant traverser pour pouvoir mettre le plus de choses et de distances entre cette étrange ombre et moi.
Heureusement, il y avait des pierres de gué me permettant d'atteindre facilement l'autre côté; je posai le pied sur chacune des pierres plate et traversai le ruisseau. Atteignant l'autre rive, je me permis de souffler un peu. Je pouvais sentir le parfum des arbres, de la terre et du ruiseau.
Prenant conscience de mon entourage, je m'aperçus que j'étais complétement perdue. Mon mal de tête s'intensifiait et ma vue se troublait. Paniquée, je pivotais sur moi-même, à la recherche du sentier.
Comment allais-je rentrer chez moi? Je cavalais entre les arbres, espérant trouver mon pavillon.
Mon pavillon aux murs de briques et au toit fait de tuiles.
Mon pavillon avec un portique cassé dans le jardin. Un portique qui grinçait dès qu'il y avait un peu de vent.
Je m'arrêtais de temps en temps, haletante, puis reprenais ma course. Des larmes coulaient le long de mes joues, j'avais peur, tellement si peur de jamais me retrouver dans cette gigantesque forêt, de jamais revoir ma famille et mes amis, tellement peur que la silhouette me retrouve...
Je trébuchais sur une branche et me relevais je la revis...

La maison GaultierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant