Chapitre 9 - Trahie

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Je fis un pas en arrière, ma gorge se noua mais je pus contenir mes larmes.

Je toussotai.

Ils se séparent brusquement et me fixèrent.

Leurs visages se tordirent d'effroi.

- Ce n'est pas ce que tu crois ! me lança Morgane.

- J'en ai assez vu, lâchais-je cassante. T'aurais dû m'en parler avant de faire ça, tu sais que j'aurais compris, que je t'aurais encouragée. Mais non. T'as tout fait dans mon dos. Et c'est ça qui fait mal.

Je tournai les talons et m'enfonçai dans la masse informe et grouillante de gens, masse oppressante et étouffante.

Je quittai la maison de Will, les larmes dévalant mes joues.

Pourquoi cela me faisait-il si mal ?

PDV : Alexandre

Je courus après Alice.

Ma précieuse baleine, ne t'arrête pas à ce que tu as vu, je t'en prie.

Je la perdis de vue, et rentrai chez moi.

Un SMS s'afficha sur mon portable.

Arrête de me parler, s'il te plaît.

C'était un message d'Alice.

Une larme roula sur ma joue. Je l'avais perdue.

J'étais tombé fou amoureux d'elle, dès que je l'avais vue, et je l'avais fait chié juste pour qu'elle me parle, et qu'elle s'intéresse à moi. Elle m'avait fait chier. Et on avait beaucoup ri même si elle me faisait comprendre que je devais m'arrêter de temps en temps.

Une photo attire mon attention. C'est elle, souriante, elle est si jolie...

Mon doigt caresse son visage.

Je regarde mon agenda, un rire secoue mes épaules même s'il est étouffé et court.

Son dessin est encore là : un poussin qui dit qu'il kiffe les baleines.

C'est vrai en plus.

Je suis son poussin.

Elle est ma baleine.

Mon portable sonne, c'est Morgane. Je décroche.

- Allô Alexandre ? C'est Morgane. Je suis désolée, je n'aurais jamaist'embrasser, mais je voulais voir si tu allais me repousser ou non. Et avant que tu n'ais pu le faire, Alice est arrivée et a tout vu. Il faut que tu lui dises.

- Je sais, mais elle ne veut plus me parler. J'ai reçu un SMS de sa part. Je ne t'en veux pas. Je lui parlerai. Enfin...j'essaierai.

- Merci.

La conversation s'arrête là et elle raccroche.

Je m'endors, la tête remplie de souvenirs de ma jolie baleine.

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