Chapitre 2 - Adversaire

179 18 3
                                    

Le cours se passa dans une ambiance tendue entre lui et moi. Il essaya de me parler mais n'obtint que le silence de ma part.

Baleine...ce surnom me rappelait la tendresse que mon père avait de devenir un parfait connard (je suis vulgaire et je m'en excuse, mais y a pas d'autres mots). Il a volé l'argent de ma mère et s'est tiré de la maison sans même expliquer quoi que soit.

Il nous avait abandonnées.

Il m'avait abandonnée alors que j'avais besoin de lui.

Je le haïssais. Lorsque j'entendis la sonnerie, je rangeai mes affaires.

Morgane et William - alias Will - m'attendirent dehors.

Je pus entendre leur conversation avec Alexandre.

- Dès que je l'ai appelée baleine elle s'est braquée. C'est normal ?

- Son père l'appelait comme ca, dit Morgane. Et il est parti avec l'argent de sa mère. Elle le déteste depuis.

- Et elle n'aime plus qu'on l'appelle ainsi, renchérit Will. Ça lui rappelle son père.

- On y va ? leur demandais-je sans lancer un regard à Alexandre.

- Eh Alice ! me retint-il.

- Quoi ?

- Excuse-moi pour le surnom.

Je lui offris un sourire et un clin d'œil.

- T'inquiète mon poussin.

Je partis avec mes amis, ricanant de sa tête désespérée.

- Tu t'es trouvée un adversaire, me dit Morgane.

- Ouais, ajouta Will. Ne me demande pas pourquoi mais j'adorerais qu'il te batte au jeu de " j'emmerde mes potes youpi !"

Je lui donnais une petite claque derrière la tête.

- Tu dois me soutenir sale auxiliaire anglaise !

- Je t'emmerde profondément, lâcha-t-il.

- Quelle vulgarité, m'offusquais-je. Tu me déçois Willy le dauphin.

Il me foudroya du regard.

- Oh t'es lourd Will, râlais-je. Chui sûre que petit nez est d'accord avec moi !

- Arrête de m'appeler petit nez parce que j'ai un petit nez ! lança Morgane.

- Il est trop chou ton nez Morgane, dit William.

- Je sais je sais.

- Ça va les chevilles ?

- Merci de t'en soucier Will, j'apprécie. Mais oui elles vont bien et les tiennes ?

- Celles de Will sont énormes ! m'exclamais-je.

- Je ne me vante pas ! s'écria-t-il.

- Je sais, dauphin, mais en ce moment t'as les chevilles gonflées c'est pas de ma faute.

Il me fusilla du regard, je lui offris un sourire innocent.

- Alice ! Tu vas être en retard et le lapin blanc va râler ! me lança une voix.

- Il va râler aussi pour toi espèce d'idiot !

Alexandre ébouriffa mes cheveux.

Je lui chipais son sac et courus vers la salle.

- Voleuse ! s'écria-t-il amusée.

Il me courut après et attrapa son sac.

- C'est la guerre ma baleine.

- Et je vais la gagner mon poussin.

J'entrai dans la salle et lui fermai la porte au nez.

Aimer Un CrétinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant