Départ précipité. Je peux prendre un muffin d'abord ?

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Le lendemain fut un jour particulièrement long, puisque que je dus rentrer chez moi et que je restais seule la journée entière. Ni parents, ni meilleure amie. Personne. Cette journée était tellement silencieuse que je me demandais si je n'étais pas devenue sourde. Je fis "accidentellement" tomber quelques objets pour être bien sûre de la bonne condition de mon audition, mais tout était normal. Alors je montais dans ma chambre et repensais à ce qui s'était passé tout à l'heure. Pour finir,  je m'affalais sur mon lit et prit tout simplement ma tablette Lectrice. 

Cette dernière était composée d'une large plaque de verre et d'une simple barre métallique argentée, bien entendue agrémentée de différentes Perles. Certaines s'occupaient de moduler le son, la luminosité ou les couleurs de l'écriture et des pages, d'autres s'occupaient de ramener l'utilisateur  au "bureau" ou à l'endroit où toutes les options, telles que les jeux et la lecture, étaient disponibles. Il existait très exactement le même objet aux temps de l'Avant-Guerre, mais il avait été quelque peu amélioré... Par exemple, avant les pages sur l'écran se tournaient manuellement. Maintenant, grâce à la connexion Télépathique/Lectrice, il suffisait de le penser. Cela paraît commun dans notre monde, mais pour ceux de l'Avant-Guerre, c'était un grand progrès de la technologie !

En bref, je passais quelques heures de ma journée sur cette petite merveille, à m'occuper : lire de nouveaux livres, finir de nouveaux niveaux... Voilà mes fabuleuses occupations... Jusqu'à ce que l'on sonne à la porte. Pourtant personne n'était attendu... ? Je lâchais ma Lectrice et me levais de mon lit. Comme j'étais seule aujourd'hui, je ne m'étais pas vraiment habillée : un short moutarde, un débardeur vert sapin. 

J'étais pieds nus, mes cheveux étaient rassemblés en un semblant de chignon. Je me dirigeais donc d'abord vers mon Intelligente qui me fit un queue de cheval bien serrée. Mes cheveux roux retombaient maintenant parfaitement sur mon épaule gauche, s'enroulant légèrement sur eux-même. Pour le maquillage, je n'en avais presque pas : correcteur. J'avais vraiment d'imposantes cernes, je devrais peut-être faire plus attention le soir...

Tous ces petits préparatifs ridiculement nécessaires terminés, je me précipitais hors de ma chambre. Et cette fois, pas question de prendre ces saletés d'escaliers ! Direction l'Élévateur ! Je me propulsais d'un léger bond en son centre, agrippant le palier d'une main et me poussant ainsi vers le bas ensuite, mon corps déjà suspendu dans le vide. Acrobatique, mais j'adorais ça ! Un peu d'adrénaline dans ce monde si  silencieux et plein de convenances ne faisait pas de mal. Une fois au niveau du rez-de-chassée, je me dépêchais d'agripper la rembarre qui dépassait de l'étage en question. Je me tirais de l'Élévateur et me réceptionnais sur mes pieds. Un vrai chat, comme disait ma mère. Et les chats retombent toujours sur leurs pattes !

Après m'être promptement redressée, je me dirigeais maintenant au pas de charge vers la porte d'entrée. Qu'est-ce que cette maison était grande, et les pièces longues ! Ça ne me facilitait vraiment pas la tâche ! Ayant terminé de traverser ces salles interminables, je me retrouvais au prise avec un couloir interminable ! Quelle bonne idée ces maisons à rallonge... Si je trouve l'architecte qui a inventé ça, je vous jure que je lui fait bouffer son Télépathique sur place... Enfin arrivée au bout de ce fichu couloir trop long, je me précipitais vers la porte. Mais encore avant d'y arriver, il fallait traverser le hall. Je ferais donc bouffer à ce fichu architecte sa Lectrice en plus de son Télépathique 

Le hall était tellement vaste, tellement impressionnant, tellement... vide... Juste une dalle de béton coulé entourée de quatre murs de marbre blanc percés de multiples et larges fenêtres. Pas de meubles, pas de tapis, pas de tapisseries, un plafond plus haut que tous ceux que j'aurais pu voir dans ma courte vie et des dimensions tellement énormes qu'elles me paraissaient totalement impossibles à reproduire. Et au bout de cette interminable témoignage de perte de temps pour tenter d'impressionner les possibles visiteurs se trouvait une porte. Porte bien spéciale, puisqu'il en existait très peu dans ce maintenant si vaste monde. Une porte Inviolable. La notre s'appelle Faëline.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 29, 2016 ⏰

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