Chapitre 3 : What the Hell ?

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Vous connaissez ce sentiment, celui où une claque invisible vous frappe brutalement et vous assomme pour quelques secondes ? Eh bien c'est exactement ce qui vient de m'arriver. Je venais de réaliser qu'une des plus grande star, hit boy de notre génération était là, par terre, entrain de frotter le sol avec moi. Je m'étais pincée tellement fort le bras que des formes de mi lune se sont formés sur mon bras. Ce genre de faits ne peuvent pas m'arriver à moi, Charlotte, pauvre petite fille d'une banlieue parisienne, perpétuelle errante dans la vie sans réel but, gamine qui regarde encore Pokémon. Non, ce genre de chose n'arrive pas à une personne aussi insignifiante que moi. Pourtant je pouvais me pincer aussi fort qu'il m'était donné, je ne me réveillais pas de ce rêve. Le jeune homme avait fini par relever le regard vers moi, un air tout à fait amusé qui se tirait sur ses traits. Les mots me manquaient et c'est un blocage total qui envahissait mes cordes vocales. Un souvenir ou plutôt une promesse finit par enivrer toutes mes pensées. Je m'étais toujours dis que si un jour je rencontrais personnellement une personne connue, j'adopterais une attitude tout à fait normale, presque nonchalante. Histoire de ne pas paraître pour une vieille folle ou une fille dépourvue de charisme mais je n'avais jamais réalisé à quel point une telle personne pouvait être impressionnante surtout quand on est pris au dépourvu. Pourtant, ils sont des humains comme nous, ils font leurs besoins, ils pleurent, ils rêvent, ils ont des problèmes, à l'exception de leurs noms qui sont placardés un peu partout. Le jeune homme finit par balancer une main devant mes yeux, je crois qu'il essayait de capter mon attention :

-       Eh ! Oh ? T'es morte ? Tu as fait un choque psychologique ? T'es blanche comme un linge ! Il n'avait pas quitté son sourire charmeur et me regardais attentivement. Mes synapses finirent enfin par se remettre en route et débloquer ma voix.

-       Je ... Non... Enfin... le choc ! Imagine-toi que d'un coup Michael Jackson se trouve devant toi, alors qu'il est mort, tu serais aussi sur le cul ! Bon ok, j'essayais de justifier ma réaction inapproprié d'une façon déroutante mais j'aimerais bien récupérer l'assurance que j'avais au début.

-       Tu sais, j'ai rencontré tellement de personne connu que maintenant, plus rien ne peut m'atteindre à ce niveau là. Son sourire s'était effacé et à laisser place à une lassitude, presque de l'arrogance. Un sentiment d'amertume me prit et toute cette histoire de star, de perfection, de surhumain s'envola et en une fraction de seconde il redevint une personne normale mais qui me pompait l'air.

-       Finalement, je ne sais même pas pourquoi je me suis laissée prendre de cours. Tu n'as rien d'exceptionnel, t'es comme toutes ses personnes avec trop d'attention et d'argent, tu crois tout avoir atteint. Alors qu'en vrai tu ne sais rien de la vie. Brutale ? Peut-être bien mais s'il y avait bien une chose que je ne supportais pas ce sont les personnes qui se valent mieux que d'autre. On a tous le même squelette, ce n'est pas un peu d'argent superficiel qui nous rend mieux que le reste de l'humanité. Je voyais que Harry avait commencé à froncer les sourcils et avaler difficilement sa salive. Sans un mot de plus il s'appuyait sur ses genoux pour se relever et se mit en face de moi. Je pensais qu'il allait crier, m'insulter, me dire que je ne savais rien de rien mais le gars avait un sourire ravageur sur les lèvres et déposait une main sur mon épaule.

-       Tu sais que tu peux être vachement blessante des fois ? Mais ton tempérament me plait, ça faisait longtemps que personne n'avait osé me remettre à ma place. Tu veux que je te relève un secret ? J'avais envi de lui répondre non d'un mouvement de tête mais il ne me laissait pas le temps de finir mon mouvement. Cette attitude de mec au dessus, dragueur, charmeur, je l'ai uniquement adopté pour provoquer les gens, pour voir où sont les limites mais personne ne me posait jamais de limite. J'avais toujours raison et je crois qu'au fur et mesure je m'y suis pris au jeux. Il affichait un sourire victorieux sur ses lèvres et fit tomber sa main de mon épaule.

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