Chapitre 2 : This is all bullshit.

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Le réveil forcé devrait être interdit. Non mais genre vraiment. Il devrait être loi de se réveiller naturellement sans besoin d'être tirailler par un réveil bien trop fort et qui nous rend malade d'une chanson. Enfin bref, je sortais progressivement de mon lit et essayais de restituer le contexte des lieux. Une nouvelle boule se forma au fond de ma gorge, quand je compris que j'allais partir pour bosser. Ce qui d'ailleurs m'empêcha de me préparer correctement. J'ai littéralement pris une heure sous la douche, j'ai changé vingt fois de tenu et j'ai dû reprendre mon trait d'eye-liner une centaine de fois. C'est donc non sans pas de difficulté que je sortais de la maison et finis par décider de prendre le taxi pour être sûre d'arriver à l'heure. D'ailleurs ma paye du premier mois était passé dans ce trajet. Ils ne se font pas chié les chauffeurs de nos jours.

En tout cas je me trouvais en face d'une salle de concert gigantesque qui se trouvait au bord de Londres et qui avait un intérieure encore plus impressionnant. A nouveau je ne savais exprimer les sentiments qui me submergeaient mais malgré l'imposante architecture des lieux, je ne ressentais rien de bon, que des appréhensions. La mort dans l'âme je m'approchais de l'accueil où une jeune femme rangeait des documents avec nonchalance :

- Bonjour ? Ma voix trahissait sous tous ces aspect ma panique.

- Les guichets sont fermés, si vous voulez prendre des places de concert ce sera à 14h. Elle n'avait même pas dénié un regard en ma direction.

- Je ne suis pas là pour des billets. Je suis la nouvelle stagiaire. Ma voix se voulait plus froide que prévu. D'un autre côté, elle m'avait déjà pris le chou avec ses airs d'arrogante.

- Miss Charlotte Courtellier ? Oui, Patrick vous attend à l'arrière scène, dans ses bureaux. Vous prenez la première à gauche, traversé le couloir et tomber directement sur des portes nommées avec une plaque.

Elle n'avait toujours pas pris le temps de m'accorder de l'attention, c'est donc dans un souffle de désapprobation que je remercier la secrétaire et suivis ses instructions à la lettre, il y avait de quoi se perdre dans les parages. Bon, certes elle n'était pas très polie mais ses explications étaient bien précieuses, en un rien de temps je me retrouvais devant la porte et il m'en fallut pas plus pour sentir mon poule s'accélérer. Vous connaissez ce sentiment où vous avez l'impression que quoi que vous faites, dites ou pensez, vous ne serrez jamais à la hauteur de ce qu'on vous demande ? C'est exactement ce que je ressentais dans la minute, pourtant ce n'était qu'un boulot, qu'un truc pour de l'argent mais un bémol dans ma tête me disait que j'avais intérêt à bien m'accrocher. Je soufflais un bon coup et toqua deux fois sur la porte en bois. Une voix profonde et grave m'autorisa à franchir les premiers pas de l'enfer. J'ouvris la porte sur un homme d'une cinquantaine d'année, dont les traits ont été tiré par l'âge et le surmenage. Son regard était bleu, froid et fatigué. Il fit un mouvement de tête pour m'inviter à m'asseoir en face de lui. Mes mouvements n'étaient pas coordonnés et mon cerveau s'était mit en veille, cette homme inspirait un profond respect. Silencieuse, je pris place et attendais patiemment qu'il soit le premier à prendre la parole :

- Charlotte ? C'est ça ? Un frisson parcourait ma colonne vertébrale quand il prononça mon prénom avec une telle gravité.

- Oui monsieur.

- Bien. Je veux que les choses soient bien clair, c'est uniquement sous la demande de ma filleule et la motivation que vous avez prouvé que je vous accepte dans mes quartiers. Ma gorge se reserrait encore un peu plus et ma voix se noua. Aucun son ne pouvait plus traverser mes lèvres. J'eu que la force de secouer lentement la tête.

Heaven knowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant