Chapitre 3

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On monte les escaliers et entrons dans le lycée. C'est un grand bâtiment, avec plusieurs étages et un campus aussi.

- Evangéline...est-ce que...tu...tu as déjà eu l'impression que...que quelqu'un était avec toi mais...mais tu ne pouvais pas voir la personne...?

Minute ! Il vient de m'appeler par mon prénom !? Ok, ça va pas du tout là ! Il a du être carrément traumatisé ! Il déteste m'appeler par mon prénom, il le trouve trop long !

- Euh...oui, quelques fois...mais je ne suis pas seule dans ma tête, je crois, donc ça doit sûrement être normal !

Non, mais enfaite je me parle très souvent à moi-même, donc j'estime que je ne suis pas seule dans tête.

- Je veux dire...est-ce que tu sens une vrai présence ?

Je ne savais pas quoi répondre à sa question, moi-même je ne sais pas ! Je n'ai jamais fait attention à ça !

- Je...

Mon téléphone vibre et je le prend. Je sens le regard de Quentin sur moi. Je regarde mon téléphone, puis le garçon qui est devant moi. Il a le regard suppliant, on dirai qu'il me supplie de le rassurer, de ne pas l'abandonner, de ne pas le délaisser, de ne pas le laisser de côté.

Je regarde à nouveau mon téléphone et vois que c'est un numéro masqué. Je décide de raccrocher. Je ne répond jamais au numéros masqué.

- Quentin, où as-tu entendu du bruit ?

Je le regarde sérieusement. J'ai envie de l'aider, de lui prouver qu'il ne devient pas fou et que c'est juste son imagination.

Il me pointe le fond du couloir et je ressens une certaine crainte, malgré que je suis persuadée que c'était juste son imagination, je sens une crainte.

Je m'avance dans le couloir, ce long couloir interminable !
Quentin me suit et je sais qu'il a peur, il a peur de recroiser ce qu'il a entendu ou peut-être même vu !
Le pauvre, j'aurai aimer être là quand il entendu les fameuses voix, être la pour le rassurer et lui dire que ce n'était rien, que c'était son imagination et qu'il n'y avait personne, qu'il n'avait rien à craindre !

- Eva...tu ne m'as pas répondu...

Je fais semblant de ne pas l'avoir écouté et continue d'avancer. On se rapproche du fond du couloir et ma crainte se transforme en peur, mes muscles se crispent et j'ai envie de crier. J'ai envie de crier même si je n'ai aucune, mais aucune raison de le faire ! Pourquoi cette envie me prend ?

Je sens une main se glisser dans la mienne et la serrer. Ce contact m'apaise et me rassure. Ma peur est-elle si visible aux yeux du monde ?

On arrive au fond du couloir et on ne voit rien.

- Tu vois ! Il n'y a...

Je regarde fixement une porte et sens quelque chose qui m'attire vers elle, quelque chose de mal, d'effrayant et qui devrai me repousser !

- Eva ?

Je continue de regarder la porte et sens le regard de Quentin qui se pose aussi sur elle. On marche main dans la main vers cette porte.
J'ai peur...
J'ai peur de voir ce qu'il y a....
J'ai peur de découvrir la chose qui devrai me repousser...
Pourquoi mon instinct me pousse à aller vers elle ? A ouvrir cette fichue porte !
Pourquoi Quentin et moi sentons cette peur qui nous attire tout les deux vers cette pièce ?
Sommes-nous entrain de nous jeter dans la gueule du loup ?
Sommes-nous sur le point de faire une découverte macabre ?
Une découverte qui pourrai nous changer à jamais ?
Nous choquer ?
Oh et pourquoi toutes ces questions se bousculent dans ma tête !?
Pourquoi cette porte paraît si loin ?

- J'ai peur... Quentin, j'ai peur... J'ai pas envie d'y aller...

Je regarde mon ami d'un air suppliant. J'ai de plus en plus envie de crier en fonction qu'on se rapproche de cette maudite pièce !

On s'arrête et il me prend les deux mains. Je sais qu'il a peur, je le lis dans ses yeux.

- J'ai peur aussi...mais il faut savoir ce qu'il y a derrière cette pièce...

Je regarde un moment la porte et je pousse un petit cris. J'étouffe un cris que j'ai envie de lancer depuis qu'on s'est engagé dans ce couloir et qu'on a vu cette porte !

Quentin garde une de mes mains dans une des siennes et on reprend notre chemin vers cette porte.

On est en face d'elle, ma main sur la poignée. J'hésite un moment, mais fini par l'ouvrir.

Je pousse un cris qui déchire l'atmosphère. Je n'ai jamais crié aussi fort de toute mon existence ! Ma voix fait éclater les vitres et je sens le sang qui coule de mes propres oreilles. Je me sens tomber par terre et porte mes mains à mes oreilles.

J'arrête de crier et regarde le sol. Je suis épuisée. Je trouve la force de me remettre debout et regarde Quentin.
Il est part terre, les mains sur ses oreilles et du sang coule.
Je cours vers lui et le relève légèrement.

- Quentin ! Quentin tu m'entends !?

Il me regarde et secoue légèrement la tête pour me faire signe que tout va "bien". Je regarde ses oreilles, elles saignent et ce par ma faute. Je le prends dans mes bras et tourne la tête.
Un homme plutôt grand, métisse et brun est devant moi. Il ne touche pas le sol et du sang a séché sur ses vêtements. Il a les mains attachées à une corde et il est soulevé dans les airs. Cet homme a été torturée et il en est mort...
Ma peur vient de se confirmer. J'avais eu peur de découvrir ça...de découvrir un mort...

- Eva...il...il faut que...que tu appelles...la...la police...

Il a du mal à prononcer ses paroles. Le pauvre, je m'en veux de lui avoir fait ça...
Mais... Comment j'ai pu crier au point de le faire saigner des oreilles et de briser des vitres ?

Je garde Quentin dans mes bras, prend mon téléphone et appelle la police.
Je leur donne l'adresse du lycée et raccroche. Quentin a toujours ses mains sur ses oreilles et gémis à chaque bruit produit. Je me sens tellement coupable pour ce que je lui ai fait, involontairement certes, mais je lui ai quand même fait du mal. Je sens des larmes qui montent et qui glissent le long de mes joues.

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C'est la fin du chapitre
Je suis désolée pour les fautes, je vais essayer de les corriger.
Merci de laisser un petit commentaire et de cliquer sur la petite étoile ^^
J'espère que le chapitre vous a plu

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Bisou ❤️

The Ghost CityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant