The Ghost City

Chapitre 4

Je pose mon menton sur la tête de mon ami et retiens mes larmes. Je dois être forte ! Je ne peux pas me permettre de me montrer faible ! J'ai promis de tout surpasser !

- Je te l'ai promis...

Je murmure mes mots, je n'ai pas envie que Quentin entende ce que je dis et qu'il me pose pleins de questions !

Je le sens qui se décolle de moi et qui remarque qu'il observe les fenêtres. Il a le regard dur, presque en colère.
Il se lève et marche vers les bouts de verres. Ils se cassent encore plus quand les pieds de Quentin se posent sur eux.

- Comment as-tu fais ça Swann ?

Je le regarde dans les yeux. Moi-même je ne le sais pas...
Je me souviens juste d'avoir crié et d'avoir perdu mes forces durant un moment.

- Je ne sais pas...

Il me regarde, les pupilles dilatées et me prend dans les bras.
Je sens la surprise dans son regard et la colère qu'il a en lui. J'ai mal aux bras, son emprise devient trop forte et me blesse.

- Quentin, tu me fais mal...arrête...

J'entends des pas dans le couloir et regarde le jeune homme devant moi.
Il change son emprise sur moi ! Il me prend dans ses bras et essaie de...de me consoler !

- Fais comme si tu avais été traumatisée...pleure...crie si tu veux ! Mais ne fais pas les filles fortes cette fois...

Il a la voix dure et froide. Ce n'est pas le Quentin que je connais, le Quentin que j'adore !

Je suis quand même ses instructions et me met à pleurer. J'ai toujours eu du talent pour ce qui concerne faire semblant.

Malgré que se soit en partie de la comédie, ça me fait du bien de pleurer et pouvoir agir entant que victime, que faible...

Deux hommes armés rentrent dans la pièce et ont leurs armes braquées sur nous. Je tourne la tête et Quentin met sa main sur mon visage. Il agis de façon si naturelle, comme s'il s'attendait depuis des années à devoir faire ça !

- Baissez-vous armes messieurs...

Je tourne la tête et aperçois un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux qui commencent à devenir blancs, une petite barbe noire et il est plutôt grand et imposant.

Quentin retenir sa main de devant mon visage et je remarque ses traits qui s'adoucissent en voyant le policier.

L'homme s'avance vers nous et regarde Quentin avec un regard sérieux.

-Venez avec moi...

On suit l'homme et on se retrouve dans le couloir, à plusieurs mètres de la pièce.
L'homme s'appuie contre un mur, regarde longuement Quentin et moi et finis par soupirer.

- Dis-moi tout Quentin...

- C'était bien ce que je croyais...

- Pourquoi tu l'as fais venir ?

Le policier me montre du doigt et je me sens de plus en plus perdue dans toute cette histoire !

- Je ne sais pas, c'était un réflexe...je sais que je n'aurai pas du, mais je n'ai pas pu m'en empêcher !

Le policier soupire à nouveau et me regarde dans les yeux. Je sens une envie de crier me prendre à nouveau.
Je me laisse tomber à genoux et met mes mains sur ma bouche. Je ne dois pas crier ! Je n'ai pas envie de blesser des gens à nouveaux ! Pas des innocents...

Je sens la main de quelqu'un se poser sur mon épaule et ce simple contact dissipe toute mon envie de crier.
Je lève la tête et vois l'homme, ou plutôt le commissaire.

- Quentin, tu sais ce qui va se passer maintenant ?

L'homme ne me regarde pas, je me demande bien pourquoi ?
Déjà, pourquoi il parle de moi comme si je n'étais pas là !?
Pourquoi j'ai l'impression que je devrai être celle qui devrai mieux connaître, le sujet sur lequel ils parlent, mieux que n'importe qui ?
Pourquoi j'ai l'impression que quelque chose à changer en moi ?
Pourquoi mon cris a-t-il autant changé ?
Pourquoi j'ai l'impression d'être quelqu'un vraiment différente maintenant...

- Désolé Max ! Je ne suis pas parfait !

Quentin commence à s'emporter et j'avoue qu'il me fait peur, ce n'est pas le Quentin que je connaissais et avec qui j'adorais passer mon temps ! Qui es-tu Quentin ?

- Moi non plus Quentin, mais j'ai pas amener une banshee dans un lycée où il y a un cadavre !

- C'est...c'est quoi une banshee ?

Ma voix est faible et parler me fais du mal. Mais je dois comprendre ! Je dois savoir ! Je veux savoir !
Depuis quand je suis une...banshee ?
C'est quoi une banshee ?
Quels sont mes pouvoirs ?
Quel est mon rôle ?
Qu'est-ce que je dois faire ?

- Quentin, maintenant tu te démerdes ! Je t'avais prévenu !

L'homme s'en va et je me retrouve seule avec Quentin. Il a l'air en colère, mais en colère contre-lui et cet homme...Max.

Je me tourne vers lui et plonge mon regard dans le sien.

- Je...je ne sais pas si je peux te le dire...

- Je t'en supplie...dis-moi ! Explique-moi parce que je viens de crier comme une malade mentale, je t'ai fais saigner des oreilles et j'ai réussis à péter cinq vitres ! J'ai besoin d'une explication ! J'ai besoin de savoir !

A present, ma voix est devenue suppliante. On dirai que je supplie quelqu'un et que je vais éclater en sanglots...j'ai envie d'éclater en sanglots...

- Eva...je...j'aurai jamais du t'appeler ou même te parler ! J'aurai du garder mes distances avec toi !

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Ignore-moi, ne me parle plus, ne me regarde plus ! Fais comme si je n'avais jamais existé !

Il part et je sens mon cœur qui se déchire, qui se brise comme les fenêtres de la salle de classe que j'ai brisée. Je fais quelques pas et essaie de parler, mais ma gorge se serre et mon corps se fige.

Quentin s'éloigne de plus en plus, à chaque pas qu'il fait, mon cœur se brise encore plus. J'ai mal, mais je dois le retenir ! Pourquoi je n'y arrive pas !

- Eva ! Eva ! Oh Evangéline !

Je tourne la tête et vois ma mère qui court vers moi. Je ne sais pas quoi faire, ni comment réagir.

Elle me prend dans ses bras et je laisse mes sentiments laisser place. Mon corps tout entier cède et mes larmes coulent comme un ruisseau sans fin.

- Ça va aller Eva, je suis là pour toi. Tout va bien se passer...

Elle me caresse les cheveux et mes larmes deviennent plus chaudes, coulent en plus grand nombre, ma tristesse monte.

- Maman...rien ne va...

Elle me relève et on va vers la voiture. Elle m'installe du côté passager et elle démarre. On roule en silence, la musique à fond et mon esprit qui essaie de comprendre ce qui c'est passé.
J'ai peur, j'ai peur de ce que je suis, de ce qui m'arrive, de ce qui va se passer, de ce que les autres vont devenir pour moi, de ce que je vais devenir pour eux...
J'ai peur et je l'admets pour une fois. Ce sentiment a réussis à m'envahir.

On arrive devant notre maison, je sors en courant et cours dans ma chambre. J'ouvre violemment la porte et décale les escaliers aussi vite que je peux.
J'ouvre la porte de ma chambre, y rentre et m'appuie contre elle en la refermant.

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C'est la fin du chapitre
J'espère qu'il vous plait
Faites un commentaire, si vous l'avez aimé ^^

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Bisou ❤️