71.

4.7K 215 61
                                    

Je sors de la voiture, je m'arrête juste devant la portière, je lève mon haut & il y a vu mon piercing.

Je suis restée comme ça au moins 10 secondes qui paraissaient longues. J'ai baissé mon haut & je me suis baissée pour voir sa réaction. Il avait les yeux qui sortaient de la tête, il était devenu rouge & son visage était fermé.

-Yanis : Vasy remonte, dépêche-toi.

Je remonte en pensant qu'il ne dirait rien. Il roule & il s'arrête dans une forêt chelou, j'ai commencé à flipper & me dire «c'est la fin de ta vie Sophia!»

-Yanis : Vasy descends.

Il n'avait pas l'air de rire donc je descends sans discuter. On reste face à face avec un espace de 40cm au moins.

-Yanis : Vasy, lève ton haut!

Je prenais mon temps à le faire donc il me tapote le bras genre "dépêche-toi" & j'ai sursauté. Il avait sa main sur son visage & il regardait mon ventre.

-Yanis : Putain, j'ai envie de te frapper là!

-Moi : ...

-Yanis : T'as raison, dis rien parce que w'Allah je vais te démarrer. MAIS PUTAIN SOPHIA, POURQUOI T'AS FAIS ÇA?

-Moi : ...

-Yanis : MAIS IL T'ARRIVE QUOI? POURQUOI T'AS GÉ-CHAN COMME ÇA? POURQUOI T'AS FAIS ÇA? QU'EST-CE QUI T'ES PASSÉ DANS TA TÊTE? *en appuyant sur ma tête avec son doigt* LA VIE DE MA MÈRE J'SUIS GRAVE DÉGOÛTÉ DE TOI.

-Moi : Ouais mais moi quand t'as fait ta boucle d'oreille, j'ai pas parlé.

-Yanis : BAH C'EST RIEN ÇA, À L'OREILLE WESH, ÇA FAIT QUOI? FALLAIT TE PERCER L'ARCADE DANS CE CAS!

-Moi : Vasy, c'est bon.

-Yanis : PAS DE «C'EST BON». LA MECQUE QUE J'AI LA HAINE, J'AI JUSTE ENVIE DE TE FRAPPER. PUTAIN, JE ME RETIENS DE OUF.

-Moi : Tu fais tout un truc pour un piercing au nombril. Je dis pas que t'abuses mais j'en ai envie.

-Yanis : ÇA SERT À RIEN EN TOUT CAS.

-Moi : Oh mais vasy!

-Yanis : N'en rajoute pas, ok? Tu m'as mis les nerfs Sophia. T'as le don w'Allah!

-Moi : Mmh.

-Yanis : & si t'avais pas eu la portière, t'aurais continué de le cacher?

-Moi : Je sais pas.

Franchement il parlait trop ce jour-là, il était pire que les darons. Il parlait, s'arrêtait, reprenait & ça, pendant un quart d'heure. J'ai pas cherché à parler ou à répondre parce que c'était de ma faute & je voulais pas qu'il me dise de l'enlever.
On était encore dans la forêt perdue de je ne sais où. Il s'était arrêté de parler & me faisait à présent la gueule.

-Yanis : T'as rien d'autre à m'annoncer?

-Moi : Non.

-Yanis : Ah ouais parce que j'ai eu ma dose! En une semaine, tu m'as eu...

-Moi : C'est bon.

-Yanis : Arrête avec tes «c'est bon»!

-Moi : Bah ta gueule alors.

Il a attrapé ma rotule & a serré parce qu'il savait que c'était un endroit sensible.

-Yanis : Parle-moi bien. Là, on va quelque part & j'ai pas envie d'arriver énervé.

SOPHIA - Love d'un marocain.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant