Chapitre 4

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Les mots d'Harry touchèrent mon cœur et le réchauffèrent comme le fait un feu de bois l'hiver. Je ressentais la même chose pour lui. Je me redressai pour faire face à mon ami. Il me sourit. Il était beau. Je pris son visage en coupe et posai délicatement mes lèvres sur les siennes et l'embrassai amoureusem... Euh... Quoi ?! J'étais sur le point de penser que l'embrassai "amoureusement" Harry, mon meilleur ami ?!!! Je me redressai subitement, les yeux écarquillés, surpris par ce qui venait de traverser mon esprit. Harry me fixait, les sourcils froncés, les yeux remplis d'incompréhension. Nos amis observaient la scène en silence. Et s'ils avaient raison ? Et si j'étais amoureux de mon meilleur ami ? Il fallait que j'en sois sûr. Alors, j'accolai de nouveau ma bouche à la sienne. Il se laissa faire, ne comprenant pas ce qui se passait, et répondit à mon baiser. Je fis l'inventaire de ce que je ressentais. Mon coeur entier se réchauffait, j'avais de drôles de sensations dans le ventre, l'impression que mon cerveau explosait, j'avais envie de hurler au vaste monde trois petits mots : "j'aime Harry" ! La vérité fit son chemin dans mon esprit comme une trainée de poudre et s'imposa à ma conscience comme une évidence irréfutable. Nier était devenu complètement inutile et superflu. J'étais bel et bien amoureux de mon meilleur ami. Je me décollai brusquement de celui-ci et me relevai avant de courir jusqu'à ma chambre et m'y enfermer. Je m'écroulai sur mon lit et m'y roulai en boule. Je mis ma tête dans mes mains et c'est à ce moment que je me rendis compte que je pleurais. J'étais amoureux de mon meilleur ami et lui non. Il ne me voyait que comme un ami. Même s'il ressentait de forts sentiments pour moi, ce n'était pas de l'amour dans ce sens-là, il l'avait dit lui-même. Je pourrai toujours l'embrasser et lui faire l'amour, mais je ne voulais pas être le seul à avoir ce genre de sentiments. Je sanglotai. Ce serait trop dur à supporter. Je sentais mon cœur se briser en mille morceaux.
- Lou' ?
Harry se trouvait derrière ma porte.
- Ça va ? Je t'entends pleurer... J'ai fait quelque chose de mal ? Si... Si c'est le cas, sache que je suis désolé. Je n'ai jamais voulu te blesser...
Je sanglotai encore plus fort. Ce n'était pas de sa faute. C'était moi qui était stupidement tombé amoureux de lui.
- Je... Je peux entrer ?
Les pleurs me bloquaient la gorge et je n'arrivais pas à répondre.
- Je t'aime Boo. Ça me fait mal de t'entendre pleurer...
Tais-toi ! Pourquoi tu me dis ? Ça fait encore plus mal ! Moi aussi je t'aime, mais pas dans le même sens.
- Boo, si tu veux pas que je rentre, dis-le moi. Sinon je rentrerai, OK ?
Je ne voulais pas qu'il rentre mais j'étais incapable de prononcer un mot, la gorge bloquée par mes sanglots. Alors il pénétra dans ma chambre et le mouvement de mon lit m'indiqua qu'il s'était assis à côté de moi. J'étais toujours ramassé sur moi-même, lui tournant le dos.
- Amour, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi est-ce que tu pleures comme ça ? J'ai fait quelque chose de mal, c'est ça ? Je t'en supplie, réponds-moi. Ça me brise le cœur de te voir souffrir sans pouvoir rien faire pour te soulager.
- Est-ce que tu m'aimes ?
J'avais prononcé ces mots d'une voix faible. J'étais conscient que sa réponse influencerait notre futur à tous les deux. Je le sentis s'allonger et il me prit dans ses bras, me serrant fort contre lui.
- Louis, tu es tout pour moi. Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne serais rien sans toi. Je mourrais s'il t'arrivait quelque chose. Tu représentes tout pour moi. Je veux me réveiller chaque matin avec toi à mes côtés, avoir tes petits yeux tout endormis, tes cheveux décoiffés et ton magnifique sourire comme première image de la journée. Je veux pouvoir te serrer dans mes bras tout le temps, te câliner, t'embrasser, te faire l'amour encore et encore, pour te prouver ce que je vais te dire maintenant.
Il prit une profonde inspiration.
- J'ai menti à nos amis tout à l'heure. Je ne te considère pas seulement comme mon meilleur ami. Et tant pis si ça gâche toute notre amitié, mais ils ont raison. Je suis fou amoureux de toi Lou'. Je ne m'en suis rendu compte que très récemment mais je pense que je l'ai toujours été. J'aime tout de toi. Je t'aime toi.

Je me retournai pour lui faire face, un beau sourire sur mes lèvres. Mes larmes coulaient toujours mais plus pour les mêmes raisons. J'étais heureux.
- C'est toi que je veux à mes côtés pour le reste de ma vie. Tous les deux, ensemble, comme ça a toujours été. Tu es la seule personne qui compte vraiment à mes yeux. J'ai besoin de toi pour vivre, tu es mon oxygène, tu-
Je l'avais coupé dans son monologue en l'embrassant. Amoureusement. Cette fois, j'osais l'avouer. Je voulais qu'il ressente tout mes sentiments, tout ce que j'éprouvais pour lui. À un moment, nos langues finirent par se rencontrer et elles ne se lâchèrent plus, un peu comme Harry et moi. Nous avions besoin l'un de l'autre. Nos mains fourrageaient dans les cheveux de l'autre et s'y accrochaient comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. « Je t'aime », « j'ai besoin de toi », « je te veux à mes côtés », « ensemble pour toujours ». Voilà ce que je lui transmettais dans ce baiser. Je répondais à son monologue romantique par cet élan d'amour. Nous finîmes par séparer nos lèvres mais nous restâmes serrés dans notre étreinte de tendresse, nos jambes entremêlées. Je refusais d'ouvrir les yeux, je voulais garder le plus longtemps possible en moi le souvenir de ce baiser. Notre premier baiser durant lequel nous savions tous les deux que nous étions amoureux. Quand je me sentis prêt, je pris la parole, les yeux toujours clos :
- Si je pleurais, c'est parce que je venais de me rendre compte de mes sentiments pour toi et j'ai cru, avec ce qui tu avais dit, que tu ne me considérerais jamais autrement que comme ton meilleur ami... Et ça m'a... Brisé le cœur.
- Boo... Regarde-moi, s'il te plait.
J'ouvris les yeux et tournai mon regard vers lui.
- Je t'aime. Tu resteras toujours mon meilleur ami mais tu seras aussi mon amoureux. Enfin... Si tu le veux bien.
- Oui, je le veux.
Il m'embrassa doucement.
- Je sens que le journal de la ville va bientôt avoir un scoop, déclarai-je en riant.
Il me donna à nouveau un baiser en riant lui aussi.
- On devrait peut-être retourner avec nos invités, ils vont s'inquiéter, dit-il ensuite.
- Oui, tu as raison.
Nous nous relevâmes et retournâmes au salon que nous trouvâmes vide. Seul un petit mot trônait sur la table basse devant le canapé. Je le pris et lus à haute voix.

« On a préféré partir pour vous laisser un peu d'intimité. On a compris qu'il se passait quelque chose d'important.
On vous aime.
Perrie. Xx »

Il y avait quelques mots en-dessous et je reconnus l'écriture de mon irlandais préféré.
« Bisous les amoureux, faites pas trop d'enfants ! ;-)
Nialler »
J'éclatai de rire. Je sentis les bras d'Harry venir s'enrouler autour de ma taille.
- Ça te dit de lui obéir et d'essayer d'en faire un ou deux ?
- Hum... J'hésite...
Ses mains vinrent se poser sur mon sexe déjà gonflé par ses mots et ce que j'imaginais se passer ensuite et je lâchais un petit gémissement.
- Finalement, je crois que j'ai déjà pris ma décision.
Et nous courûmes jusqu'à la chambre.

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