Prisonnière du musée_Chapitre 3

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Je ne compris pas immédiatement leur language. C'était une sorte de vieux français mais elle parlaient si vite qu'elles furent obligées de se répéter un bonne dizaine de fois. Finalement, je compris que ces deux femmes avait chacune un enfant et que l'enfant de l'une d'elle était mort pendant la nuit. 

La femme qui portait l'enfant mort disait :  

« - L'enfant vivant est à moi. Comme son bébé était mort, elle l'a échangé avec le mien pendant la nuit ! 

L'autre femme s'exclamait alors : 

« - C'est faux ! cette enfant et le mien ! Comme son fils est mort, elle veut me pendre le mien ! Ne la laisser pas faire, Ô mon roi ! » 

D'un coup, je compris pourquoi j'étais là et pourquoi elle se remettraient à mon jugement : Moi, Lola, ado de 14 ans, j'avais pris la place du roi Salomon, célèbre pour la justesse de son jugement. 

« Comment je vais pouvoir sortir de cet enfer ??? 

Pourquoi suis-je donc ici ? » 

Voilà ce que je me demandais pendant que les deux femmes devant moi continuer à se disputer.

C'est ainsi que je suis arrivée où je suis en ce moment. 

Alors que j'essaye de me rappeler les paroles de Mme Charpentier sur le jugement de Salomon, un grand silence se fit. 

Tout les gens présents dans la salle me regardent. 

Je suis horriblement stresser par tout ces yeux posés sur moi. 

D'un coup, les paroles de la prof font surface dans mon esprit et je relève la tête, confiante. 

D'un aplomb digne du roi que j'incarne, je clame à toute l'assemblée : 

« - Que l'on coupe cet enfant en deux et que l'on donne une partie du garçon à chacune des femmes. » 

L'assemblée me regardent, ils sont médusés et je ne peux m'empêcher de flipper. Et si je m'étais trompée ? Et si je n'étais pas à la hauteur ? 

Le garde s'approche du petit et brandit son épée lorsque la deuxième femme hurle : 

« - Non !! Donner le à l'autre femme mais ne le tuer pas !! Pitié !! 

- Couper le ! Couper le ! Comme ça nous aurons chacune un morceau de l'enfant ! » 

Mes pauvres oreilles n'en peuvent plus. 

« - STOOOOP ! Je sais qui ment et qui est la mère du petit garçon. Donner l'enfant à la deuxième femme. C'est elle la mère car elle veut que son fils vive, même si ce ne sera pas en tant que «son» fils. Aucune mère ne souhaite la mort de son enfant. 

Garde! Vous donnerais à la menteuse le châtiment qu'elle mérite. 

Le garde hocha la tête et ils partirent tous.

D'un coup je remarque une porte à droite du trône. Je la vois s'illuminer et m'approche d'elle, irrésistiblement attirée. 

Sans pouvoir me contrôler, ma main touche la poignée, la caresse, la saisie et, lentement elle appuies dessus, force un petit peu et l'ouvre...

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