Confrontation #FreeYourBody

06 - Freddie & Charles ; Confrontation

Freddie venait encore de se faire choper pour trafique de substance illicite pour mineure –alors qu'il en était encore un. Il n'avait même pas encore atteint la majorité qu'il avait déjà un casier plus gros que des criminels qui sévissent depuis des années déjà. Il faut avouer qu'il avait commencé très tôt. À 8 ans déjà, il avait été arrêté pour la première fois. Il avait voulu voler le sac d'une grand-mère mais il n'avait pas encore la technique à cette époque tandis que maintenant il l'a et en plus, il l'apprend à d'autres jeunes. Il a été pistonné, il a eu des mentors et maintenant, c'est lui qui pistonne et lui le mentor. Les choses ont changés, mais il avait surtout grandit et il avait visé plus haut dans pour ses trafiques et vols. Il allait beaucoup plus loin et la prise de risque n'était pas ce qui lui faisait peur, en soit. Rien ne lui faisait peur, de toute manière.

Charles, quant à lui, venait de se faire prendre pour la première fois. Il essayait pour la toute première fois au monde de ne pas paniquer mais c'était de trop. Il avait été prit en flagrant délit de visionneur et il avait été mit dans le trou. Il était même en cellule dégrisement parce qu'il avait un peu trop vu la veille. Il avait même tellement bu qu'il en avait la gueule de bois jusque par terre mais il s'en foutait un peu. Parce qu'il avait plus peur du gars en face de lui, de l'autre côté de la cellule, plutôt que de ce qui va lui tomber sur la figure et qui risquerait sûrement de tâcher son avenir si son père ne venait pas à sa rescousse pour effacer son casier judiciaire en un coup de chèque bancaire à plusieurs zéros et de potions qu'il vaudrait mieux garder pour soi.

« -Qu'as-tu fais pour te faire choper, toi, petit merdeux à lunettes ? Demanda soudainement Freddie. »

Charles sursauta sur la surprise parce qu'il s'était perdu dans ses pensées mais aussi parce qu'il avait peur de cet homme. Il en avait peur, de tous ces tatouages, de tous ces piercings, de tous ce bling-bling, de cette voix rauque et menaçant, de ces mots qui étaient annoncés comme agressifs et meurtriers. Il avait peur et il priait, ô combien il priait, pour que l'on vienne le faire sortir de cette cellule le plus rapidement possible parce qu'il avait peur que cet homme ne le tue.

« -Danger sur la voie publique à cause d'avoir trop bu et atteinte à la pudeur pour avoir regarder sous les jupes de trois adolescentes pré pubères, répondit Charles, la voix tremblante. »

Freddie se mit à rire aux éclats, d'un rire rauque et gras. L'ecstasy qu'il avait encore dans le sang le faisait rire plus qu'il ne le ferait en temps normal mais il n'y en avait plus assez que pour qu'il plane et qu'il ne sache pas parler. Il trouvait ce « merdeux à lunettes » drôle, hilarant mais attachant quand même. On dirait un enfant qui s'est prendre en plein vol de chocolat à tartiner. Il trouvait drôle et attachant parce qu'il n'était clairement pas habitué à se retrouver dans ce « genre » d'endroit et que cela devait clairement le changer des salles de classe et des repas de famille mondains.

« -Pourquoi ris-tu comme ça ? Ce n'est pas drôle pourtant, se défendit Charles, les mains tremblantes et bien coincé au fond de la cellule. »

« -Ecoute, petit merdeux. Ici, tu te retrouves avec l'un des plus gros enfoirés de la ville. La première fois que je me suis fais arrêté, je n'avais que 8 ans et crois-moi, c'était déjà un plus gros délit que ton « atteinte à la pudeur sur mineure » et ton « danger sur la voie publique » alors tu vas me faire le plaisir de te détendre parce que putain, on dirait un coincé de merde ! S'esclaffa Freddie, le rire toujours aussi rauque et gras. »

Charles avait encore plus peur de Freddie à présent et celui-ci trouvait le « nerd » encore plus drôle. Ils avaient tous les deux un passé bien différents et pourtant, leurs chemins s'étaient croisés dans cette cellule. Comme quoi, tout peut arriver et ce n'est pas parce que tu collectionnes les bonnes notes et l'argent que tu ne peux pas un jour atterrir dans une cellule et que ce n'est pas parce que tu es tatoué et percé de partout que tu ne peux pas t'attacher à quelqu'un de totalement opposé à toi.