Chapitre 6 - Andy

28 3 0
                                    



J'ouvre un œil, puis l'autre.

Il est 6h15.

Au début je ne remarque rien d'inhabituel jusqu'à ce que je m'étire et que mon bras frappe quelque chose de dur. Oh, oui, c'est vrai ! Mon amour a passé la nuit ici. Comment ai-je pu oublier une si belle soirée ?

En rentrant de nos entrainements respectifs nous avons pris sa voiture, la mienne faisait trop « gonzesse » selon lui, puis nous sommes rentrés après avoir été récupérer le dîner dans le japonais du coin. La soirée fut aussi délicieuse que nos sushis !

La masse de muscle près de moi se met à remuer, je me recoiffe rapidement pour ne pas avoir l'air d'un Hobbit devant mon copain.

— Salut toi, murmura-t-il en glissant son visage dans ma nuque.

— Bonjour mon cœur, continuais-je en lui rendant son étreinte.

Qu'est ce qu'il est beau décoiffé et encore endormi ! Il n'est calme que lorsqu'il dort, ailleurs il est comme sur le terrain : déterminé et sûr de lui.

Nous nous embrassâmes un long moment, dans les bras l'un de l'autre. Nous allions arriver en retard à cette allure...

Je décidais de me lever la première pour prendre une douche rapide et enfiler mon uniforme habituel. La cuisine est vide, mais Sofia est déjà passée et nous a préparé un copieux petit déjeuner.

En passant devant le réfrigérateur, un mot scotché dessus attire mon attention. L'écriture de ma domestique est reconnaissable. Je me demande si j'arriverais à reconnaitre celle de mes parents...

Votre mère a appelé très tôt ce matin pour prendre de vos nouvelles et pour vous demander de quelle couleur vous vouliez pour un sac Guess.   -Sofia.

Un sac, ils n'ont rien trouvé de mieux pour se faire pardonner des mois d'absences ? Cette fois ils ont fait fort ! Si ça se trouve ils ne seront pas là durant mes examens de fin d'année, pour le dernier match voir même pour la remise des diplômes !

Je reste un long moment ainsi, à chiffonner ce bout de papier qui ne m'a jamais rien fait.

Des pas dans l'escalier me ramènent à la réalité. Travis s'avance vers moi, pratiquement nue. Une serviette tient négligemment sur ses hanches. Mon Dieu qu'il est sexy !

Il m'embrasse longuement et me dit de m'installer. Dans la cuisine je m'assois sur nos chaises hautes près du grand bar où Travis me dépose l'énorme plateau de nourriture. Il y a de tout : des fruits, des tartines grillées, du lait, du café... Mais tout ça m'est égal, il y a tellement plus appétissant dans cette pièce !

Je dévore mon petit copain des yeux. Il ouvre le réfrigérateur et attrape une bouteille de jus de fruit. Qu'est ce que j'aimerais lui enlever sa serviette...
Il se tourne vers moi en brandissant la bouteille, comme s'il s'agissait d'un trophée et... un courant d'air passe faisant tomber son seul habit lourdement sur le sol.

Travis, prit de court, cache rapidement ses bijoux de famille, les joues un peu rosies par la gêne occasionnée.

Moi, j'éclate littéralement de rire.

— Pas la peine de te cacher mon amour, il n'y a rien que je n'ai pas vu là dessous...

Il rattrape la serviette, se l'attache plus solidement et vient déjeuner avec moi.

La voiture de Travis se gare à 7h30 sur le parking du lycée.

À cause de ce dépistage de malheur, tous les entrainements sont annulés pour la matinée. Heureusement celui de ce soir est maintenu. Je ne sais pas comment je tiendrais sans le cheerleading. C'est là que je m'exprime le mieux, que je me dépense et où je n'ai pas peur d'être prise pour une incapable. C'est le seul endroit où j'excelle.

Nous nous approchons de notre bande main dans la main. Jess m'embrasse, suivit d'Astrid. Britney quant à elle me lance simplement un petit geste de main. À tous les coups elle flippe que je prenne sa place en tant que capitaine...

— Vous ne voulez pas sécher les cours aujourd'hui ? Demanda Astrid en serrant le bras de son petit copain.

— Tu proposes ça juste pour ne pas avoir à faire la prise de sang ! Se moque Jess, à quoi notre amie répond par un tirage de langue.

Je n'aime pas spécialement les prises de sang non plus, surtout que je fais amplement confiance à Travis, nous avons fait les tests au début de notre relation et je sais qu'il n'a eu que moi depuis.

Malheureusement ils ne me croiront pas, ce test est obligatoire...

— Allez, plus vite on y va, plus vite ce sera fini ! Chantonnais-je en m'encadrant de mes deux meilleures amies.

La queue près de l'infirmerie n'est pas très longue à cette heure ci. Quand c'est le tour d'Astrid, elle me pousse devant elle pour que je passe avant. Je lève les yeux au ciel mais entre quand même.

C'est une jeune femme plutôt jolie qui s'occupe de moi. Elle me pose des questions banales auxquelles je réponds évasivement. Quand elle s'approche de moi avec sa seringue j'ai un mouvement de recul. L'objet tombe dans ses mains et se fracasse sur le sol. Mince, j'ai dû la faire sursauter !

L'infirmière, « Juliette » vu ce qui est écrit sur son badge, regarde les débris de verre à terre stupéfaite, puis m'adresse un sourire forcé.

Quand nous en avons fini, je repars avec un pansement au coin du coude. En sortant je croise mon amour qui discute avec Jared. Ce dernier semble préoccupé. Peut être a-t-il aussi peur qu'Astrid ?

— Vous êtes déjà passé ?

Pour toute réponse Travis montre fièrement son pansement en relevant sa manche. Il est adorable...

— Moi,  je ne vais pas tarder à y aller...m'informe Jared en se redressant.

— T'inquiète pas, ça ira ! Je lui ai fait peur et sa seringue a volé dans la pièce, racontais-je, amusée.

Mon interlocuteur, lui, ne rigole pas. Au contraire il parait intrigué et craintif. Il est vraiment bizarre aujourd'hui...

Nous regardâmes notre ami se diriger vers l'infirmerie, serrant et desserrant ses poings. J'hausse les épaules, me tourne vers Travis qui me prend doucement dans ses bras. Sa douceur est incroyable, son odeur, elle, est indéchiffrable. Je pourrais vivre éternellement ainsi, près de son cœur.

— Tu es adorable quand tu ronfles, se moque-t-il.

—Quoi ? N'importe quoi ! Je réplique en portant ma main à ma bouche.

Il éclate de rire et je comprends qu'il n'était pas sérieux. Pour le punir je lui frappe l'épaule, certaine qu'il n'a même pas un peu mal.

—Je rigole mon ange, tu es parfaite, tout simplement parfaite.

— Nous sommes parfaits Travis, nous.

Sur ces mots, nous nous embrassâmes. 

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 11, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

μαγεία UniversityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant