Démence fronto-temporale

2.5K 171 6
                                    

Stiles s'était renseigné sur la maladie qui causa la perte de sa mère.
Il avait connaissance des symptômes, comme les problèmes d'élocutions, il butait parfois sur des mots, bien que ça ne l'ai pas inquiété au début.
Il avait aussi remarqué son caractère lunatique des derniers jours.
Il y avait aussi cette sensation qu'il lui revenait sans arrêt. Comme s'il manquait des pièces au puzzle de sa vie. Il s'avait qu'une victime -car c'était bien cela- de la démence fronto-temporale pouvait hériter en plus des symptômes de l'Alzheimer.
Il avait remarqué que les discussions de la meute s'arrêtait quand il arrivait pour se tourner vers un autre sujet.
Il y avait aussi les regards blessés et tristes et qui reflétait aussi une lueur de il ne savait quoi, que Derek lui lançait quand il pensait qu'il ne le remarquait pas, sinon il agissait comme le Sourwolf qu'il était.
Et surtout il y avait cette marque sur sa nuque, comme une morsure cicatrisée dont il ne connaissais pas l'existence.
Bref, il avait remarqué que tous le monde lui cachait quelque chose et il s'était décidé à les mettre aux pieds du mur !
Il n'avait cependant pas vu son père suffisamment longtemps pour lui en parler celui-ci se tuant au travail...

Il prit donc sa Jeep et se dirigea vers le loft de Derek où il savait qu'il retrouverai la meute.
Celle-ci le sentit arriver car alors qu'il allait frapper à la porte celle-ci s'ouvrit sur ses amis qui semblaient tous sur les nerfs.
Il les regarda un à un et prit enfin la parole :

- Je sais ce qu'il se passe !

Les autres le dévisagèrent attendant qu'il développe...

- J'ai remarqué qu'il me manquait des passages de ma vie... Et j'ai aperçu d'autres symptômes...

Il se tourna vers Scott et le regarda droit dans les yeux :

- J'ai la maladie qui m'a volé ma mère...

Le regard de Scott s'embua de larmes difficilement contenues.
Ils avaient tous le même d'ailleurs.

- Je... Hésita-t-il. Il n'y a rien à faire...

Il tituba quand une silhouette à la chevelure rousse lui sauta au coup. Vite suivie par le reste de la meute. Seul Derek restait de côté bien qu'il lisait dans ses yeux que se n'était pas l'envie qui lui manquait et étrangement cela ne le surpris même pas. Aussi il se dégagea et s'approcha de son Big Bad Wolf en écartant les bras avec un léger sourire timide sur ses lèvres d'habitude si expressivent.
Celui-ci n'attendit pas plus longtemps avant de le serrer dans ses bras. Enfouissant son nez dans sa nuque et inspirant son odeur.
Stiles agrippa le T-shirt de son aîné de ses doigts et le froissa fortement, comme s'il voulait le zébrer de plissures.
Ils se détachèrent légèrement gênés. Cette situation semblait si normale et pourtant si étrange pour Stiles...
Il retînt un gémissement de justesse lorsque Derek frôla son intrigante morsure et lorsqu'il rouvrit les yeux qu'il avait semble-t-il fermés, il s'aperçut que Derek était dans le même état de désir que lui.
Il s'écarta rapidement et quand il remarqua les sourires qu'arboraient tous ces amis comme si cette scène était des plus habituelle pour eux, il se dit qu'il devait leur demander un récapitulatif des derniers mois, ce qu'il fît. Il appris donc toute l'histoire du Nogitsune et son lien avec Derek.
Il jeta d'ailleurs un regard vers celui-ci et s'aperçut de celui plein d'espérance qu'il dardait sur lui. Il y répondit par un rempli d'amour débordant, il semblerait que le fait de l'aimer était inscrit dans son ADN, voir même dans son âme, en tant qu'âmes-sœurs...
Il ne fît aucun mouvement quand les autres décidèrent de s'en aller, décidant de rester encore un peu avec Derek. Il ne se dégagea pas non plus quand ce dernier prit son visage en coupe et pressa légèrement ses lèvres de siennes. Par contre il logea sa main droite contre la joue de son loup glissant l'autre dans les cheveux ébènes de son vis-à-vis.
Il entrouvrît la bouche quand une langue vînt taquiner son entrée laissant la sienne rejoindre l'intruse pour entamer un ballet endiablé connu d'eux seul.
Ils émigrèrent dans la chambre du plus âgés sans plus de cérémonie et s'unir pour ce qu'il sembla apparaître à Stiles comme une énième fois parmi tant d'autres qu'il espérait aussi ne pas être la dernière.
Rassasiés tous les deux, ils se laissèrent aller à de nombreuses caresses aussi langoureuses que lassives avant de sombrer dans un sommeil réparateur. Les prochains jours annonçaient d'être douloureux...


HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant