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Le temps c'est arrêté.
Mon coeur s'est arrêté
Dites moi que je rêve.
Mes doigts sont restés collés sur la poignet pour que je puisse m'empêcher de tomber à la renverse.
C'est pas possible.
Non je ne peut pas y croire.
Tom a sursauté violemment puis c'est retourné brusquement. Quand il m'a vu il est devenu livide.
Il aurait du se jeter sur moi pour me demander pardon. Mais Ce n'est pas du tout ce qu'il a fait.

Il a explosé de rire.

Mes jambes s'étaient transformées en gelée. La musique m'était devenue insupportable. J'avais froid. Un courant d'air glacé me traversait de la tête au pied. Pourtant impossible de pleurer ou de bouger. J'étais juste tétanisée.
Clara me regardait bizarrement sans parler. Puis finalement Tom a pris la parole.

-Tu veux nous rejoindre Juliette ?

Le désarroi qui s'était emparé de moi il y a quelques secondes en découvrant la scène s'est transformé d'un coup en de la rage en entendant cela.
Mais pas n'importe quelle rage, celle qui te transforme en bête féroce, celle qui te contrôle corps et âme.
J'ai lâché la poignet de la porte. J'ai marché vers le lit.
J'ai pris Clara par le cou et, à une vitesse et une force qui m'étonnait moi même je la souleva du lit et la lança avec toute ma force sur le placard. Elle n'a même pas eu le temps de crier.
Puis Tom s'est levé et il a m'a pris les bras pour m'empêcher de bouger. Mais la haine que je ressentais me donnais une force hallucinante. J'arrachais mes bras de ses mains dégoûtantes puis avec le plus de force possible, j'écrasais mon point droit sur sa parfaite dentition. Il tomba violemment sur le sol, le nez en sang.
J'étais dans un état second. Rien ne pouvait me calmer. Mais le voir saigner me procurait déjà une grande satisfaction. J'ai donc fait demi-tour, j'ai descendu les escaliers à une vitesse folle, j'ai bousculé tout ceux qui se trouvaient sur ma route. Je suis sortie du duplex de Lucile, j'ai couru dehors avec ma robe rouge que j'avais achète exprès pour Tom.
Puis j'ai couru sans m'arrêter. Je ne savais plus où j'allais mais je devais me défouler. La rage ne s'était pas éteinte et ma tête me faisait plus mal que jamais. Ma tempe allait exploser et tout mon corps était convulsé.
Les rues étaient vides. Et tant mieux car on m'aurait sans doute enmenée dans un asile si quelqu'un m'avait vu à ce moment là.
Je m'arrêtais devant une vitrine et me regardait.
Une vraie sauvage.
Les cheveux en bataille et la robe froissée de partout, mon eye liner avait coulé et me donnais des cernes monstrueuses quoique peut être qu'elles n'étaient pas dues au maquillage....
Puis je me suis rendue compte que je pleurais.
On aurais dit une rivière sur mes joues devenues livides. Mon coeur me faisait horriblement mal. Je me suis arrêtée devant une fontaine et j'ai plongé ma tête dedans.
C'était glacé.
Comme mon coeur.
J'ai ressortis ma tête et j'ai frotté pour faire partir mon reste de maquillage.
Je m'étais préparée pendant des heures pour lui.
Ma rage s'était transformée en tristesse incontrôlable. Je me suis levée et j'ai marché sans pouvoir m'arrêter de pleurer. Je voulait rentrer chez moi. Je pris la direction de mon appartement en marchant.
Rien ne m'avait jamais mis dans un état pareil. Mon corps était mou et mes bras tombaient comme des masses que la gravité aurait rendu 100 fois plus lourd.

J'ai marché sans m'arrêter jusqu'à chez moi.

Je l'aime cet enfoiré. Mais plus pour longtemps. C'était la pire des toute les trahisons que j'avais jamais subies. Peut être avait il été saoul. Mais ce n'était pas une excuse. Rien ne pourrais jamais me faire oublier ça.

J'ai ouvert ma porte. Et je me suis écroulée sur mon lit.

Reste avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant