Chapitre 3

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Je cours dans les bois, la terre est humide et les branches craquent sous mes pas. Un légère brise secoue les branches des arbres. La douce odeur des pins embaume l'air. Je suis suivie. Je le sais car j'entends une respiration régulière derrière moi. Je n'ose pas me retourner de peur d'apercevoir un visage sauvage, sans humanité. J'essaie d'accélérer mais je cours depuis trop longtemps et la fatigue commence à se faire sentir. Les muscles de mes jambes se contractent à chaque foulé et j'emprunte des chemins difficiles pour semer mon assaillant. Mais alors que je réfléchis à une façon de m'enfuir, je réalise que la personne dont je suis la proie ne court pas de façon à me rattraper. Ses pas sont trop calme, trop détendu, pas du tout ceux d'une bête traquant sa proie. Je prend alors mon courage à deux mains et me retourne. Mais derrière moi il n'y a personne. Je tourne alors sur moi même, cherchant mon traqueur. Effrayés par tous mes mouvement brusques et apeurés , les oiseaux s'envolent, me laissant seule dans le silence qui m'entoure. Je n'entend plus rien à part ma respiration saccadée. J'hésite longtemps avant de savoir quoi faire: revenir sur mes pas dans le risque de me retrouver nez à nez avec une personne qui me veux du mal ou continuer ma course dans le risque de me perde. Je décide de courir dans la même direction que tout a l'heure, mais alors que je me retourne pour partir. J'entends de nouveaux cette respiration. J'inspire lentement et écoute attentivement: la réspiration est toujours là.

-Cassia ?

La voix de l'homme est douce et je la connais. Je ne suis plus seule et je ne suis plus traquée mais je n'arrive pas à identifier le propriétaire de cette voix. Pourtant l'entendre parler à diffuser dans mon esprit effrayé une douce chaleur qui m'a tout de suite rassuré.

- Cassia de quoi à tu peur ? Tu sais qui je suis n'est ce pas ? Tu reconnais ma voix ?

Bien sur que je reconnais sa voix, mais dans mon esprit tout se trouble. Et la peur me clou sur place

-Cassia as tu peur de voir mon visage ? As tu peur de savoir qui je suis ?

Sa voix devient plus inquiétante. La douce chaleur qu'elle dégageait c'est maintenant envolé laissant place au doute de mon esprit

- Non je n'ai pas peur
Ma voix est bien moins sûre que je ne le voudrait. Mes jambes tremblent et j'ai du mal à rester debout.

- Alors retourne toi Cassia. Tu veux savoir qui je suis n'est ce pas ? Alors c'est simple, tu n'as qu'à te retourner.

Je sais que je peux avoir confiance en cette voix, mais elle me paraît si brute, si glaciale
Il doit voir que je tremble comme une feuille car il reprend tout de suite de la voix douce que je lui connaît

- Allez Cassia, fais le. Retourne toi.

Serrant les points, je tourne sur moi même, mais ma vue se trouble et le garçon devient flou. Je ferme les yeux mais quand je les ouvre de nouveau, c'est le sénateur Jones qui se tient devant moi. Il murmure quelque chose que je ne comprend pas. Je me rapproche et essaie de lire sur ses lèvres. Mais j'entends juste le son étouffé de ses paroles. Je m'avance encore et il ne semble pas réagir, il me fixe mais seule ses lèvre et ses yeux bougent. Même quand je suis à 50 centimètre de lui, il n'essaie pas de me toucher, de venir vers moi ou de reculer. Et c'est seulement quand je suis si près de lui que nos visage se touche presque qu'il se met à hurler :

- NE M'OUBLIE JAMAIS CASSIA ! IL FAUT SURVIVRE !

J'ai l'impression que le son est emplifié par mille quand il entre dans mes oreille et j'ai maintenant une migtaine atroce. Les phrases dancent dans ma tête.

"Ne m'oublie jamais mon amour"
"Il faut survivre"
"Tout ira bien"

Les corbeau hurlent

"Ne m'oublie jamais mon amour"
"Il faut survivre"
"Tout ira bien"

Le vent souffle très fort et toute les feuille se réunissent dans une même tornade. Elle tournoient et forme une ronde destructurée. Le vent fouette mon visage et quand la tornade s'éloigne, je sens encore la violence et la morsure du froid sur ma joue.

"Ne m'oublie jamais mon amour"
"Il faut survivre"
"Tout ira bien"

Mon coeur prend feu

"Ne m'oublie jamais mon amour"
"Il faut survivre"
"Tout ira bien"

Les racines des arbres se referment sur moi

Je hurle, j'appelle au secours. J'aperçois une chose qui brille au loin. Je rampe jusqu'à l'atteindre. Des que je suis assez proche, je tend mon bras et la saisi. Une fois dans ma main, tout le vacarme s'arrête. Je me relève alors avec difficulté, l'objet toujours dans mon poing que je sers comme si ma vie en dépendait. J'étudie la forêt, méfiante, mais il n'y a personne. Je regarde alors le précieux objet lisse comme une galet que je tiens dans la main.
Un poudrier.
Je n'ai pas besoin de lire pour savoir ce que je vais y trouver inscrit
"'Ne m'oublie jamais mon amour"
La migraine reviens alors plus violente que jamais et je jette le poudrier le plus loin possible de moi.
Il atterrit au pied d'un petit garçon qui m'observe avec curiosité.
C'est Caleb
Enfin ce serait Caleb s'il n'avais pas ces magnifiques yeux bleus...
Et quand ce regard ocean plonge dans le mien, une multitude de sentiments me submerge et je perd connaissance, emporté par les souvenirs dangereux qui menacent mon coeur.

Ma respiration se calme et je sens les larmes amères et salées coulaient sur mes joues. Mes muscles sont paralysés par la peur et mon corps couvert du fine couche de sueur. Je garde les yeux fermés le temps que mon coeur arrête de s'affoler. Je me sens seule et terrifiée.
Je repense au poudrier caché sous mon oreiller. Je comprend que je me suis endormis en lisant .Au souvenir de mon cauchemar, mes sanglots redoublent d'intensité. Je me rappelle la violence du vent et la douleur ressenti. J'entend encore les oiseaux criait... Mes larmes inondent mon oreiller et je suffoque.

-Chut ce n'est qu'un mauvais rêve...

La voix est douce et chaleureuse. Et je remarque alors qu'il y a une main posée sur la mienne. Je sens la chaleur de ce contact se diffuser dans tout mon corps. J'ai soudain très envie de revoir les yeux bleus de mon rêve. Mais quand mes paupière s'ouvre ce sont de yeux ambré que je vois. Et sans savoir pourquoi je sais directement à qui ils appartiennent

-Caleb ?

Memories never dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant