Les pas résonnaient dans le couloir sombre,accompagnaient du cliquetis caractéristique des armes.
Encadré de deux gardes,un jeune homme au cheveux brun et aux yeux étrangement rouges s'avançait en direction d'une immense porte en bois lustré. Son apparence ainsi que son armure émeraude ne montraient que noblesse aux serviteurs qui s'inclinaient sur son passage.Deux gardes lui ouvrirent l'entrée de ce qu'il semblait être une salle de trône. De splendides tapisseries d'un verts éclatant relatant diverses scène de bataille encerclaient la pièce ,lui donnant néanmoins un air lugubre.
Le jeune homme s'avança au centre de la salle,avant de s'agenouiller devant le trône où était installé une magnifique femme. Celle-ci arborait quelques points communs avec le jeune homme,comme ses yeux également rouges,qui ne pouvaient démentir un lien de parenté. Ses cheveux étaient, quant à eux, d'une couleur noir où étaient visibles des reflets bleutés.
-Mère,salua le jeune homme toujours a genoux.
-Relève-toi, mon fils.
Il s'exécuta gardant la tête vers le sol.
-Regarde moi, continua la femme,que je voye tes yeux.
Le fils plongea alors son regard dans celui de sa mère.
Elle sourit, visiblement satisfaite.
-Quelle sont les nouvelles?s'informa la femme.
Le garçon pris une grande inspiration avant de répondre.
-Ma reine,leurs frontières se solidifient de jours en jours. Les soldats que vous m'avez alloué ne suffisent plus. Les pertes sont de plus en plus nombreuses.
Le visage de la reine s'était durcie au fils des paroles.
-Es-tu entrain de me rendre responsable de ton échec ?s'énerva-t-elle
Le prince tressailli sous le reproche.
-Non,Mère, jamais je n'oserais.
-N'étais ce donc pas toi qui se vantais que la conquête d'Oistrialé ne serait qu'une formalité ?
Le jeune homme ne répondit pas.
-Je te laisse un an. Ni plus,ni moins. Si ce maudit royaume ne m'appartient pas passé ce délai, tu sais ce qu'il t'attend.
Sur ces paroles, la reine plongea son regard dans celui de son fils ses yeux brillant d'une lumière sinistre,et celui-ci ressentit une vive douleur ,le contraignant à se courber.
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Esmila marchait en direction des cachots. Ayant passé sa matinée aux cuisines,elle s'était résolu à effectuer sa corvée le plus rapidement possible. La jeune femme espérait juste ne pas être confrontée à un quelconque prisonnier, ce qui n'était pas rare en ces temps de guerres. La perspective de nettoyer le sang et la crasse n'était déjà pas très alléchante, mais si elle devait en plus subir le plaintes et les cris des prisonniers, elle n'était pas sûre de le supporter.
Elle arriva enfin devant la porte menant aux cachots,elle sortit la grosse clef rouiller que lui avait confié Locina et déverrouilla le passage. Celui-ci débouchait sur un escalier qui s'enfonçait dans l'obscurité. La servante poussa un soupir résigné,puis attrapant seaux et balais,elle descendit prudemment, s'éclairant d'une torche prise sur le mur.
À peine eut-elle parcouru quelques marches que déjà des cris de souffrances lui parvinrent. Elle s'arrêta un moment, terrifié malgré elle. Elle souffla un bon coup et commença à astiquer le premier cachot qu'elle trouva sur son chemin. Heureusement, il était vide.

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Accepter Son Destin
Ficción históricaEsmila vit dans la peur de son passé,elle ne demande qu'à oublier. Mais peut on réellement fuir lorsque le monde est en guerre? Quitte à mourir,autant le faire en se battant et accepter son destin. Magnifique couverture de Xhan-Li.