A bout de souffle (Star wars fanfiction)

Chapitre 1 : Le début de la fin

Dès le début de notre mission, mes sensations étaient contradictoires. Je sentais que rien n'allait se passer comme nous le souhaitions, mon maître et moi. Nous étions les ambassadeurs du Sénat galactique, mais nous n'avons pas pu empêcher l'invasion de Naboo. Mes premiers pas sur cette planète sont plutôt mouvementés. Mais je tombe sous le charme des paysages quand je découvre la capitale. Mon cœur se sert en voyant les chars et soldats qui me rappellent notre échec. Je ferais tout ce que je peux pour préserver cette planète. Elle me rappelle la mienne, en moins peuplé. Les images de ma tendre enfance ont disparu depuis longtemps. Il ne me reste que des sensations.

Qui-Gon et moi nous faufilons entre les bâtiments de la capitale et nous apercevons un groupe, composé de soldats et nous apercevons la reine entre ses dames de compagnies. Un regard de mon maître et je comprends que nous passons à l'action. Il était temps, je commençais à me sentir inutile.

Une fois que nous l'avons délivrée, Qui-Gon tente de convaincre la reine de partir pour Coruscant. C'est suicidaire de rester. Ils n'ont pas la force de frappe de la Fédération. Il faut qu'elle pense à son peuple. Je la regarde quand elle refuse de partir. Quelque chose me gêne chez elle. Je n'arrive pas à comprendre ses émotions. Son regard me dérange et je tourne aussitôt la tête. Cependant je ne peux que remarquer son courage malgré sa jeunesse. Serais-je capable de gérer aussi bien qu'elle si j'avais son âge ? J'étais un padawan plutôt discret et bien trop calme. Yoda dit que Qui-Gon et moi nous complétons. Elle tourne la tête vers une de ses suivantes. Cherche-t-elle du soutien ? Nous sommes là pour cela pourtant ! Elle prend sa décision et avec mon maître, je retourne au combat. Les droïdes sont facile à battre surtout qu'ils sont pris par surprise. Nous libérons les pilotes et prenons la fuite. La nef royale est cependant touchée. Nous n'arriverons pas à Coruscant. J'examine les planètes alentours et je trouve ce qui nous convient. Tatooine. Mais il y a un problème car elle est sous contrôle des Hutts. Qui-Gon passe outre.

Nous voilà bloqués sur cette planète horrible, trop chaude, trop sèche. Le contraste avec Naboo est saisissant, presque terrible. C'est comme quitter le paradis pour l'enfer. Mais nous n'avons pas le choix. Ici, la Fédération n'est pas présente. Ce qui me tracasse plus, c'est cette perturbation dans la Force, également ressentie par Qui-Gon. Il me confie la protection de la nef et de la reine. Je sais que je ne suis pas seul, il y a aussi le capitaine Panaka et ses soldats, mais cela me remplit de fierté et même un peu d'orgueil qu'il me fasse confiance à ce point. En plus, il a emmené Jar Jar avec lui. Au moins il ne fera pas de bêtise ici.

J'examine notre stock de denrées lorsque je remarque l'une des suivantes de la reine. Elle s'approche doucement. Jusqu'ici, aucune d'entre elles n'a tenté de nouer le contact avec moi.

Elle recherche peut-être mon assistance.

-La reine a-t-elle besoin de quelque chose ?

-Non monsieur.

Je grimace à cette dénomination, ce qu'elle semble remarquer.

-Je suis Sabé.

Elle me tend sa main pour se présenter. Je la prends et en fait de même, si cela peut me faire éviter les « monsieur ». Sa main est chaude et douce comme la soie.

-Obi-Wan Kénobi, dis-je d'une voix sans doute trop assurée.

Je me sens stupide. Je me reprends aussitôt.

-Obi-Wan.

-Maintenant que nous sommes présentés, Obi-Wan, j'aimerais savoir si je peux vous être utile.

-A moins que vous ne sachiez réparer un générateur d'hyper drive, je crains que cela ne soit pas possible.

Elle comprend que la situation est difficile et qu'elle ne peut rien faire, malgré sa bonne volonté.

-Alors on est vraiment bloqués sur cette planète.

-Mon maître trouvera une solution, j'en suis convaincu.

Je sens que le temps va être long et je me dis que j'aimerais discuter un peu plus avec elle, mais elle décide de retourner auprès de sa maîtresse, me laissant seul.

La solution proposée par mon maître ne me plait cependant pas et j'ai du mal à le croire. Peut-on vraiment mettre notre destin entre les mains d'un petit garçon ?

Je suis enfermé dans la nef royale nubienne avec quelques pilotes, quelques soldats volontaires de Naboo et des jeunes filles silencieuses à prendre soin d'une reine que je n'arrive pas à percer.

A chaque fois qu'elle me voit, elle me regarde espérant de bonnes nouvelles. J'aimerais pouvoir lui donner espoir mais je ne peux pas rejoindre mon maître, nous ne pouvons même pas sortir, une tempête de sable faisant rage. Je déteste être enfermé. Je m'isole, tente de trouver de l'apaisement dans la méditation. N'y parvenant pas pour une raison que j'ignore, je décide d'aller me coucher, laissant la surveillance temporaire du vaisseau au capitaine Panaka. Les heures passent et je ne trouve pas le sommeil alors que tout le vaisseau respire la tranquillité. J'ai soif et m'aperçois que je n'ai pas pensé à me garder de l'eau de coté dans ma cabine. Soupirant, je sors et me dirige vers l'espace de restauration. Le silence est apaisant et la nuit est calme. La tempête s'est-elle apaisée ?

Lorsque je me retrouve nez à nez avec une des suivantes de la reine. Elle faillit laisser tomber les quelques fruits qu'elle tient dans ses mains. Je reconnais Sabé. Elle a les cheveux libres et cela lui va bien.

-Je...je voulais juste.. La reine avait faim.

Essaie-t-elle de trouver une excuse à sa présence ici à une heure si tardive ?

-Il est vrai qu'elle n'a que peu mangé ce soir.

Sabé tourne la tête pour ne pas me regarder. Pourquoi ? Je le comprends lorsque je m'aperçois que je n'ai pas revêtu ma veste de jedi. Je n'ai gardé que ma tunique qui laisse entrevoir ma peau. Elle est gênée mais pas autant que moi. Je marche déjà sans rien aux pieds dans un vaisseau royal. Qui-Gon n'aurait pas apprécié ma légèreté. J'essaie cependant d'ignorer mon mal aise. Je la sens préoccupée.

-Elle s'inquiète pour notre peuple. Elle voudrait prendre contact avec le gouverneur et savoir ce qu'il en est.

-J'aimerais pouvoir la satisfaire mais nous pensons que c'est un piège pour la localiser.

-Son sort doit-il être différent de celui de son peuple ?

-Elle est la seule à pouvoir convaincre le Sénat d'intervenir.

-Vous pourriez le faire aussi. N'êtes vous pas des défenseurs de la paix ?

Elle me regarde avec défi. Et peut être aussi avec colère. Ai-je fait quelque chose qu'il ne fallait pas hormis mon inconvenance ?

-Pardonnez-moi Obi-Wan.

-Vous vous inquiétez autant que la reine. Je n'ai pas à vous pardonner des sentiments aussi nobles.

Elle me regarde dans les yeux et je décide que je me suis déjà trop attardé. Je sais que je devrais partir d'ici.

-Heu... la reine vous attend sûrement.

Elle comprend et après m'avoir salué se dirige vers le couloir des couchettes royales.

J'aurais aimé la réconforter, lui dire que tout allait bientôt s'arranger. Mais j'en doute moi-même. Je prends ma gourde d'eau et retourne me coucher.

Un défenseur de la paix. Si c'était si facile...