La vie rêvée d'Elisa, ou presque Tome 2

Chapitre 4: La prise de conscience

Je tenais tout d'abord à remercier toutes les personnes qui prennent le temps de lire la suite de mon histoire. Vous êtes ma source d'inspiration et mon aide la plus précieuse. Je ne cesserai jamais de le répéter, vous êtes d'un grand soutien et je vous en suis très reconnaissante.

J'espère de tout cœur que ce chapitre vous plaira. N'hésitez surtout pas à me faire des suggestions, à me dire ce que vous plaît, déplaît, ou autres.

Je tenais vivement à remercier cycy131295, Tex_Lilyth, pimouse, amaryllis95, Char87220, vivillie....

Merci à vous tous, toutes et bonne lecture.

Elodie

***

L'avocat venait de me montrer la photo de ce fameux Richard et le premier terme qui me vint à l'esprit fut, catastrophe. Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer tout à coup et mes mains devinrent moites en l'espace de quelques secondes.

Il était le portrait craché de David. Ce n'était pas simplement son frère, mais son jumeau, son double. Même dans mes pires cauchemars une telle chose n'aurait pas pu se produire. J'étais bouleversée et je fixais la photo comme une âme en peine.

Sur cette dernière, Richard souriait, mais d'une manière sardonique et il y avait une lueur différente dans ses yeux ou était-ce une manière de le différencier de David. Mon imagination était peut-être en train de me jouer des tours. Comment distinguer des jumeaux, c'est tout bonnement impossible.

Je venais de perdre la tête. Comment pouvais-je en plus accepter de faire une chose pareille ? Je ne me sentais pas capable de séduire quelqu'un et encore moins maintenant que je savais qu'il s'agissait du frère jumeau de David.

Je n'y arriverai jamais, c'était perdu d'avance. Autant me rendre à l'évidence et lâcher l'affaire tout de suite. C'était pire qu'un défi à mes yeux. Comment concilier dans ce cas-là la morale et le bon sens ?

Il n'y avait rien de correct dans ce que je m'apprêtais à faire. En me comportant de la sorte, je me mettais en danger, je risquais par la même occasion de tromper la confiance de David et j'allais contre tous mes principes moraux et mon éducation rigoriste, sans oublier l'essentiel, j'étais enceinte.

Cette situation était grotesque. Pourtant que pouvais-je faire d'autre ? Est-ce que je pouvais réellement risquer de perdre David ? L'avoir près de moi n'était pas le plus important ? Pour une fois dans ma vie, j'allais cesser de réfléchir, même si cela commençait à devenir une habitude depuis que je le connaissais et suivre mon intuition, ou plutôt mon cœur.

Je chassais tout ça de mon esprit l'espace d'un instant et nous sortîmes Luca et moi du bureau de l'avocat. Ce dernier me somma de revenir au plus vite pour préparer ma mission. Quel drôle de mot, comment si moi j'étais capable de faire une chose semblable. S'il savait dans quel état je me trouvais à ce moment-là, il aurait probablement évité de me parler ou de me suggérer une telle solution.

Durant tout le trajet, Luca avait le visage fermé, dur et ne cessait de scruter le moindre de mes gestes, mais je le suppliais du regard de me laisser en paix et c'est ce qu'il fit. L'avantage de bien connaître une personne c'est que nous ne devons pas nous efforcer d'être quelqu'un d'autre ou de faire bonne impression, nous pouvons simplement être nous-mêmes et c'est tellement libérateur.

J'étais lasse de tous ces faux semblants et toute cette situation commençait à jouer sur mon moral. Dans un élan de folie, j'appelais l'avocat pour le supplier s'il le fallait, de me permettre de voir David en prison. Je devais absolument, le voir, lui parler. Je n'en pouvais plus. Il était parti il y a moins d'une semaine et je me sentais mourir. J'avais l'impression de faner, tels les pétales d'une rose qu'on aurait abandonnée dans un vieux vase ou sur le coin d'une table.