Chapitre 2

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Le lendemain, jour de la rentrée. Nos parents étaient déjà partis à leurs nouveaux boulots alors que nous, on trainait chez nous. Enfin, je trainais ; Emy, elle, paniquait et courait partout dans la maison.

« -Lÿa ! Qu'est-ce tu fais encore en pyjama ! On va être à la bourre !

-qu'est-ce tu racontes ? Les cours commencent que dans une heure !

-il faut qu'on passe par l'accueil donner les papiers d'inscription, alors bouges !

Je soupirai, m'extirpa du hamac dans lequel je m'étais posé et me dirigea vers ma chambre. Arrivée, j'attrapai les habits que j'allais mettre et commença à me déshabiller. En soutien-gorge, je m'examinai dans la glace. Mon corps de sportive se tenait au mieux. Le déménagement avait fini de me faire acquérir une fine musculature, pas de la gonflette, mais qui pouvait m'assurer de mettre au tapis un mec. J'étais plutôt mince, moins que ma sœur, mais mince quand même et au cours des vacances j'avais récupérer les centimètres que ma sœur avait pris avant moi. J'avais une peau mate, avec un teint cuivré. Mes cheveux mi- long était plus noir que jamais, toujours avec ce reflet roux quand j'étais au soleil. Je me retournai vers mes vêtements : je mettais ma tenue préféré, c'est-à-dire un slim déchiré à la cuisse droite et au genou gauche, une chainette sur le côté, une chemise ouverte en haut tout en restant décente et enfin une veste noir à capuche -que j'avais trouvé rayon mec. Fière du résultat, je m'admirai encore une fois dans le miroir. Ma jumelle, qui apparemment s'impatientait, me hurla de descendre. J'enfilai mes baskets, attrapa mon sac de cour et fila la rejoindre. Elle m'attendait dans l'entrée. À peine sorties, elle ferma la maison et commença à marcher au pas de course. Je mis ma capuche et je dus courir pour la rattraper. Elle était stressée. Pour la réconforter, je lui attrapai la main qu'elle serra fort et qu'elle garda jusqu'au lycée. Arrivée sur le parking des élèves, elle s'arrêta et m'écrasa la main. Elle était morte de peur.

« -j'y arriverai pas. Ils vont découvrir qu'on n'est pas normale...

-ne t'inquiète pas. Dis-toi qu'on a réussi à le cacher à nos propres parents, alors au lycée, y'aurait pas de problème.

-je le sens, il va obligatoirement se passer quelque chose ! »

Je me mis en face et m'approcha d'elle, je la regardai dans les yeux :

« -il ne va rien se passer. Je te le promets. N'oublie pas la promesse que je t'ai faite. »

Ma sœur posa son front sur le mien et ferma les yeux.

« -oui, ensemble un jour,...

-ensemble toujours, repris-je en même temps qu'elle. »

Elle ferma les yeux, releva la tête et inspira un grand coup.

« -ça va mieux, merci...

-j'suis là pour ça ! »

On repartit affronter notre nouvelle vie. Tout le monde nous observait. On alla récupérer notre emploi du temps puis nous nous séparâmes pour aller à notre casier. Arrivée au mien, je l'ouvris et commença à vider mon sac. Un élève m'accosta.

« -sympa, ta nana. Vous êtes nouveaux ? »

Je me retournai. Vu sa façon de s'habiller, et d'être stupide, c'était un des gars branchés de ce bahut. Il venait de me prendre pour un mec ! Je décidai de le surprendre et j'enlevai ma capuche.

« -c'est pas ma copine, imbécile, c'est ma sœur. »

Le garçon n'avait apparemment pas l'habitude de se faire insulter. Encore moins par une nouvelle. Et le fait que je sois en fait une fille le laissa la bouche ouverte, à gober les mouches. Je croisai les bras. Il lui fallut une minute pour se reprendre et alla répliquer vertement quand une main le retint.

Pouvoir fusionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant