Pouvoir fusionnel

Chapitre 3

Ma sœur et moi nous sauvons sans demandez notre reste ; les garçons, eux ne semblaient pas pressé. Et se fusillaient toujours du regard.

« -pas besoin de vous presser. Vous ne pourrez plus rien avoir, nous sortit Nickolas

-il l'a pourtant clairement fait savoir. Alors je ne prends pas le risque, moi. Rétorquai-je

-ne t'inquiètes pas, maintenant, il sait que vous êtes sous l'aile des De Lemoni, donc même si vous mettez le feu au bahut, il ne vous fera rien.

-ha ha, t'es un marrant. Changeant de sujet, la curiosité l'emportant sur ma rancœur envers le garçon. Pourquoi ce privilège ?

-demandes à mon frère, j'suppose qu'il est amoureux de toi. »

Je piquai un fard ; il avait mal compris ma question.

« -non, pourquoi VOUS avez ces privilèges ?

-ah, ça. »

Il ne répondit pas tout de suite, j'ai même cru qu'il n'allait pas répondre.

« -notre père est le plus puissant de la ville, c'est notre famille qui a créé le lycée et il continue à le financer.

-il fait quoi comme boulot ton père ?

-il est chercheur. Je ne sais pas en quoi consistent ses recherches, je ne m'en suis jamais intéressé. Par contre, l'autre pourra t'en dire plus, il est toujours fourré avec quand il n'est pas au lycée. En l'occurrence, l'autre c'était son frère, et il discutait avec ma sœur.

-waouh !

-je ne dirais pas ça, moi. Je n'ai pas l'impression que ça soit très catholique, tout ça... il ramène des personnes chez nous, et quand elles ressortent, elles ne sont pas pareilles qu'en arrivant. Des fois, je me demande si ce n'est pas une secte.

Ethan releva la tête et me regarda bizarrement. Une sensation de peur s'infiltra en moi, sans que je sache pourquoi... je frissonnai. Il s'approcha.

« -j'espère que mon frère ne te raconte pas d'histoire à dormir debout ! C'est un champion à ce jeu-là ! Un vrai mythomane. »

Je me suis demandée si il avait entendu ce que Nick venait de me dire. Je répliquai :

« -tu pourrais pas un peu lâcher ton frère ? Il me parle juste de l'organisation du lycée, c'est tout -ce qui n'était pas si faux que ça. »

Les deux eurent l'air surpris. Surtout Nick, qui ne devait pas avoir l'habitude d'être défendu contre son frère.

-laisse tomber. Je sais me débrouiller tout seul. Grogna Nick.

-je t'ai pas parlé, à toi, répliquai-je, je suis désolée mais ton frère n'a pas à te rabaisser comme ça. Puis je me tournai vers l'intéressé. Je t'aime bien, mais ton frère à l'air lui aussi sympa, alors si tu veux continuer à me parler, tu laisses ton frère tranquille, car je crois que les autres peuvent eux aussi le connaître. »

Je ne savais pas ce qui m'avais pris de faire ce speech ; enfin, si, mais même si je ne contrôle pas encore mes pouvoirs jamais ils m'avaient insufflé une telle confiance en quelqu'un. Ethan ne savait plus quoi dire. Ma sœur secoua la tête d'un air résigné et Nick était encore plus stupéfait mais cette fois-ci, il paraissait flatté. Et presque heureux. Ne pouvant résister, je souris. Ethan prit la parole.

« -fait comme tu veux. Il fit demi-tour, fit quelque pas puis finit par s'arrêter et lança, tu verras par toi-même que ce n'est qu'un pauvre type ! »

Il partit vers les classes. Je ne relevai pas, mais Nick se renfrogna. Ma sœur n'était pas très contente que je vienne de jeter non seulement le président des élèves mais aussi le plus populaire. Elle s'approcha de moi

« -non, mais, t'as perdu la tête ! On ne parle pas aux personnes de cette catégorie comme tu viens de le faire !

-et pourquoi pas ? Je ne suis pas son chien qu'il peut utiliser à sa guise.

-oui, mais t'aurais quand même dû te la fermer. Maintenant, il ne voudra plus de nous et aucune autre personne ne voudra qu'on reste avec elle. »

Je souris intérieurement, contente de voir qu'elle préférait quitter le groupe pour rester avec moi.

« -toi, tu n'as rien fait, tu peux très bien y retourner. Quant à moi...

-tu auras au moins une connaissance avec qui tu pourras perdre ton temps. » Intervint le cadet des De Lemoni.

Je me tournai vers lui. Il ne nous regardait pas, occupé à examiner son portable.

« -waouh ! Des paroles presque gentilles ! M'apprécierais-tu ?

-je peux retirer mon invit'. T'es la première personne qui ose tenir tête à mon pompeux frangin. Tu remontes dans mon estime. Il marqua une pause. Et c'est à cause de moi que tu n'as plus d' « amis », je veux bien me sacrifier, c'est tout. »

Je souris, consciente du « cadeau » qu'il me faisait.

« -j'accepte. »

Et pour sceller notre accord, on se tapa dans la main. Ma sœur ouvrit la bouche,mais la referma, sachant que, quand j'avais une idée en tête, je n'en démordais pas.

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