Chapitre 3 - Balade

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PDV : Jane

Jonathan et moi sortîmes du manoir, je reconnus sa moto, et un sourire nostalgique naquit sur mes lèvres.

- Tu m'as manquée, me dit-il en plongeant son regard dans le mien.

- Tu m'as manqué aussi, soufflais-je. Je...je t'en ai voulu de ne pas avoir donné de nouvelles, mais le simple fait de ne pas t'avoir près de moi était pire.

Il me prit dans ses bras.

- Je veux que tu sois heureuse, murmura-t-il à mon oreille.

- Je le suis...

- Menteuse !

- Je ne veux pas en parler, tranchais-je.

Il se sépara de moi, et me sourit, puis il monta sur sa moto, je montai à mon tour puis passai mes bras autour de sa taille.

- C'est parti, dit-il en démarrant. Prête ? me demanda-t-il en se tournant vers moi.

- Toujours.

Il sourit et appuya sur l'accélérateur, nous partîmes dans la ville.

- Et ma gueule d'ange ? Elle va bien ? lui demandais-je.

- Tom va très bien !

- Parfait.

Je fermai les yeux et laissai reposer ma tête contre son dos. J'étais bien.

Nous nous arrêtâmes environ trente minutes plus tard.

J'ouvris les yeux et enlevai les mains de sa taille, il descendit et me prit par la taille et me souleva, j'étais debout sur le sol en quelques secondes. Ses mains étaient posées sur ma taille.

- J'aurais pu descendre seule, mais merci.

Il me sourit. Je détaillai le paysage, c'était un parc, une douce odeur d'herbe et de fleurs emplissait l'air, c'était beau.

- Je ne connaissais pas ce parc, fis-je.

- On y a été avec May quand tu étais encore Alpha. Pourquoi tu as quitté ta meute ?

- Lors de l'altercation entre la meute sanguinaire et celle de Ian, j'ai revu ma mère et Victor, tu sais, notre ennemi. Il m'a jeté de l'aconit en pleine poitrine, je suis redevenue humaine. J'ai dû quitter ma meute, j'ai demandé à Alrik de me mordre, il a refusé au début puis il a accepté et je suis redevenue louve. Mais je suis restée avec lui.

- Je n'aurais pas hésité, tu sais, murmura Jonathan.

- Je sais.

Il me sourit. Nous nous sommes baladés dans ce parc immense, il s'est assis au pied d'un arbre, je me suis assise entre ses jambes, le dos contre son torse. Et j'ai dessiné le paysage. Il avait passé ses bras tour de ma taille et avait posé son menton sur mon épaule.

- Ça te dit de venir voir la meute ? me demanda-t-il.

- J'adorerais ! acceptais-je ravie.

Je savais qu'il souriait, même si je ne le voyais pas.

- Ressens-tu à nouveau les liens ? me demanda-t-il.

- Oui, soufflai-je. Mais j'ai parfois du mal. Je veux dire...je n'ai pas tellement l'habitude. Je me mélange un peu parfois. C'est un terrible handicap tu sais.

- Je sais. Comment Victor avait-il fait pour t'en priver ?

- Nous nous sommes battus, il avait tué ma mère, c'était un mois après ma transformation, j'étais presque morte quand il m'a privée de cela. Je ne sais plus. Je ne me souviens que de la douleur que j'ai ressenti. C'était...terrible.

Il me serra, comme pour me rassurer.

- Mais c'est fini, chuchotai-je.

Je rangeai mes affaires et posai mes mains sur les siennes, qui serraient toujours ma taille. Je laissai ma tête reposer sur lui, je fermai les yeux en humant son odeur de pommes et d'un autre parfum que je ne parvenais pas à identifier, puis je m'endormis.

Jane...Jane..., écoute ton loup, il te dira la vérité. Ne fais pas le mauvais choix.

- Jane !

- Mmh...

- Jane !!

J'ouvris péniblement les yeux. Jonathan me regardait, j'étais allongée dans l'herbe, et sa silhouette empêchait les rayons du crépuscule d'atteindre mon visage.

- Quoi ? marmonnai-je encore endormie.

- Il va falloir rentrer, me dit une voix douce.

- Jonathan ?

- Oui ?

- Je suis contente que tu sois là.

- Moi aussi, me susurra-t-il en caressant ma joue.

Je me relevai. Il me sourit, je pris sa main, il serra la mienne.

Nous retournâmes vers sa moto, il s'assit, je m'assis derrière lui, passai mes bras autour de sa taille, et nous rentrâmes au manoir.

En ouvrant la porte, une odeur de légumes envahit mes poumons. C'était des brocolis.

- Je déteste les brocolis, bougonnai-je en fermant la porte derrière nous.

- Janie chérie !!! s'écria Phœbe en sautillant jusqu'à nous.

Elle me planta un baiser sur la joue, salua Jonathan d'un hochement de tête et reporta son attention sur moi.

- Oui ? l'encourageai-je à parler.

- Vous étiez où ? Alrik s'est inquiété !

- On s'est baladés, répondis-je évasive. J'ai pas besoin de baby sitter !

Elle me regarda, une moue dubitative sur le visage.

- Qui veut manger des brocolis ? la questionnai-je.

- Virginie je crois. Elle adore ça. Elle est en train de les faire.

- Dac.

Alrik apparut, il me sourit et m'embrassa, ses lèvres contre les miennes me firent du bien, puis je repensai au rêve que j'ai fait au parc. Il mit fin au baiser.

Je dois écouter mon loup pour déceler la vérité. Mais quelle vérité ? Cette vérité a-t-elle un rapport avec Jonathan ?

Je l'ignorai, mon ventre gargouilla et je me dirigeai avec la cuisine, Jonathan, Alrik et Phœbe sur mes talons.

Sauvage - JaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant