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Ana.

Le bruit des talons retentit sur le sol marbré du salon, me faisant ouvrir un œil, puis l'autre, alors qu'un mal de crâne me barrait le front. Une nouvelle migraine, sûrement dû à mes insomnies incessantes. J'avais toujours trouvé que le temps que l'on consacrait a dormir était du temps perdu mais au point où j'en étais arrivée, je ne pouvais nier qu'un peu de repos me ferait le plus grand des biens.

- Ana Rosa Careyera, t'as clairement intérêt à te lever dans la seconde parce que crois moi que si je viens te tirer du lit, ce ne sera pas la même!

Quinn, génial. Quinn était ma meilleure amie depuis les couches, et il faut dire que nous étions les totales opposées. L'homonyme que formait son prénom avec le mot «queen» n'était pas anodin. Coïncidence ou pas, cette fille excellait dans chaque chose qu'elle entreprenait, c'en était presque frustrant par moments. Mais c'est comme ça que j'aimais ma Quinn, et elle était la seule à m'avoir soutenue à chaque moment où je menaçais de tomber, elle était réellement comme mon pilier.

Je me levais, et lâchais un grognement par la faute de mon mal de crâne, qui ne faisait que s'amplifier de minutes en minutes. Je passais mes chaussons et sortit de ma chambre, puis descendit les escaliers imposants qui se trouvaient au centre de la demeure. Je ne supportais pas cette maison, enfin, par maison, je devrais plutôt dire "château", car ici, tout était une débauche de richesses, et je détestais ça. J'aurais très largement préféré que tout ce fric ai été donné à des associations, ça m'aurait évité d'assister à des scènes du genre : «mais tu as vu ce lustre? Bon Dieu, il m'a coûté une fortune, une fortune je te dis!» Eurk. Mes parents étaient assez mondains, avant de partir faire le tour du monde. Et c'est vrai, qu'auparavant, tout ce luxe ne me déplaisais pas, mais c'était avant..avant tout ça.

Arrivée en bas, je me retrouva nez à nez avec ma copine blonde, toute apprêtée, comme à son habitude. Une moue dédaigneuse se dessina sur son visage quand son regard se posa sur moi, ma mine cadavérique et mes cernes noires n'étaient sûrement pas très attirantes, je ne pouvais pas le nier, mes cheveux emmêlés et mon pyjama débraillait n'arrangeaient sûrement pas mon allure, mais je m'en foutais franchement. Quinn secoua doucement la tête, sûrement pour oublier le quasi monstre auquel je ressemblais, et ses yeux se mirent à pétiller, alors qu'un sourire malicieux se dessinait sur ses lèvres : ça sentait le mauvais plan à plein nez.

- Ce soir c'est l'anniversaire d'Ethan, commença-t-elle. Alors tu vas me faire le plaisir de te faire la plus jolie possible, parce qu'on sort!

Qu'est ce que je disais?

Je veux dire, je ne sortais plus depuis quelques temps, la foule m'angoissait un peu, et la musique à s'en percer les tympans ne m'attirait plus du tout. Mais la voila qui argumentait sur le fait que l'on connaissait Ethan depuis longtemps, qu'il était toujours la pour tout le monde, et qui insista pour dire que nous étions encore des adolescentes, et qu'il fallait donc qu'on s'amuse, que l'ont profite de nos bonnes années tant qu'il en était encore temps. Donc, bêtement, et sans réfléchir, j'acceptais, à quoi bon lui tenir tête? Elle avait toujours le dernier mot.

Elle me sauta dans les bras, et me remercia mille fois. J'étais persuadée qu'elle avait un petit penchant pour lui, ça allait forcément l'aider à l'attirer dans ses filets.

- Quinn, tu sais que je t'adore hein, mais pourquoi t'es venue si tôt? Il y a encore le te..

- Tôt? s'exclama-t-elle. Il est presque 16 heures Ana, et il va me falloir du temps pour arranger ta mine, parce que c'est pas encore Halloween hein!

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