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Justin.

Je lâchais un grognement en me réveillant, je sentais un poids sur moi. Sûrement une fille que j'avais baisé, mais...j'étais dans mon lit? Je ne laissais personne dans mon lit habituellement, et je ne baisais jamais ici. J'ouvrais un peu plus mes yeux afin de mieux me rendre compte de la situation. Et il se trouvait que j'étais un putain de nounours vivant. Anastasia, la fille d'hier soir avait son bras et sa jambe autour de moi, sa tête sur mon torse, et son putain de t-shirt était remonté sur son dos, me laissant une vue imprenable sur son magnifique cul, que je devais éviter de regarder, parce que je sentais déjà ma queue tressaillir dans mon caleçon. Putain d'érection matinale. Je me dégageais du mieux que je pouvais de son emprise, et je la laissais seule dans mon grand lit king size. J'avais clairement merdé en ramenant cette fille ici, mais quand je l'avais remarqué seule au bar, dans cette robe bien trop aguicheuse pour elle, et son regard vide, j'ai tout de suite su qu'elle allait soit s'attirer des ennuis, soit m'intéresser. Et les deux combinés. J'avais vu ce gars s'approcher d'elle, et compris a des kilomètres qu'il la voulait dans son lit. Et j'aurais pu le tuer à l'instant où j'avais vu ses mains sur elle dans la ruelle. On ne touche jamais à une femme, encore moins quand elle est vulnérable, et clairement, elle l'était.

Je méditais tout ça en entrant dans ma spacieuse cuisine, et je réfléchissais surtout à comment me tirer de cette merde. Il était évident qu'elle n'allait pas en rester là, et bizarrement, quelque chose me donnait envie de ne pas en rester là. Peut être ses yeux tristes, que peu avaient l'air de remarquer. J'attrapais la bouteille de jus de fruits dans le frigo, et quand je me retournais afin de la poser sur le plan de travail, elle était là. Son maquillage avait coulé sur ses joues, et sa coiffure, qui hier soir semblait être fixée pour l'éternité, ne ressemblait plus qu'a un gros méli-mélo de cheveux. Mon t-shirt lui arrivait au milieu des cuisses, et c'est en les regardant que je remarquais à quel point elles étaient fines. Cette fille était a proprement dit, complètement taillée pour être une mannequin ou une merde de ce genre, et même dans l'état lamentable dans lequel elle se trouvait, elle restait putain de mignonne.«Oh ferme ta gueule, Justin, tu dis vraiment de la chiotte pour fillettes la.» Je sentais son regard sur moi, et montait alors le mien sur son visage, où ses deux joues étaient en feu. Cette fille était une réelle sainte nitouche, tout ça parce que j'étais en caleçon devant elle, c'en était presque hilarant. Bref.

J'attrapais un verre afin de verser ma boisson, tout en feignant de ne pas l'avoir vue, afin de la faire maronner un peu. Elle s'approcha alors du plan de travail, posant ses yeux partout sauf sur moi, et elle parla d'une toute petite voix, un peu éraillée.

- Euh...bonjour.

Ouais, j'ai clairement envie de la rendre folle, quand elle parait si faible. Moi? Sadique? Je ne vois pas de quoi vous parlez.

Ana.

Ce réveil fût très perturbant, et vraiment stressant. Enfin, je me levais très rarement chez un inconnu, et il était clair que je n'aimais vraiment pas cette situation, mais alors pas du tout. Et encore moins quand il en jouait. Putain de mec carrément bien foutu à la gueule d'ange. C'était une torture inimaginable. Et pourtant je n'étais pas le genre de fille à lorgner sur un mec, mais comment faire autrement quand je me retrouvais nez à nez avec son corps parfaitement sculpté. Cependant, le petit sourire fier qui arborait ses lèvres me refroidissait très rapidement, encore plus qu'un seau de glaçons sur la tête. Je crois qu'il avait décidé de s'amuser un peu avec moi, et ça me foutait mal à l'aise, alors, quand il n'avait pas répondu à mon bonjour, je me raclais la gorge afin de lui rappeler que j'étais présente. Il me lança un regard et haussa les naïvement les épaules.

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