Chapitre 2: Black heart, red hands.

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Décorez le carmin des ténèbres de la nuit.

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« Flash spécial. Nous interrompons ce programme pour vous annoncer un nouveau meurtre mystérieux qu'on apparenterait aux faits du tristement célèbre tueur en série allant sous le nom de 'bloodblack'. Ce serait déjà son dix-neuvième fait d'arme. C'est encore une fois deux jeunes filles, qui répondraient apparemment aux noms de [...] La police envisage l'hypothèse d'un détraqué sexuel obsédé par les femmes. Des recherches sont en- »

Je coupai la télévision.

Elle grésilla un instant, me tirant un sourire de douleur.

Elle s'arrêta enfin, me laissant seul dans mon silence.

Un détraqué sexuel obsédé par les femmes.

Moi.

Moi ?

Et pourtant.

Pourtant ceux que je rechignais le plus à tuer étaient les hommes.

Et ceux que j'appréciais le plus tuer étaient les hommes.

Ceux que j'appréciais le plus enlacer étaient les hommes.

Je ressentais du désir pour les hommes.

Le meurtre semblait être une apologie de l'ironie.

Les femmes me dégoûtent apparemment plus que les hommes.

Elles me répugnent.

Me rendent malade.

Me donnent envie de vomir.

De les tuer, sans aucune forme de poésie.

C'est tout.

Et puis.

Et puis je m'étais senti libre.

L'espace de quelques minuscules minutes, je m'étais senti libre.

J'avais bien dit que le meurtre était une libération.

Seulement...

Peut être pas pour eux.

Je me délectais de cette sensation.

Si douce...

Tellement sucrée et douceâtre qu'elle cause un pur dégoût pour les autres.

Je regardai le ciel grisâtre et laissai le sang de mon bras couler.

Qui pouvait comprendre la beauté de la mort ?

~

I'm a psychopath.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant