Chapitre 3

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J'ouvre les yeux doucement et observe ce qu'il se trouve autour de moi. Je suis sur l'épaule de quelqu'un et cette personne marche très vite. Je bouge légèrement et me rends compte que mes mains et mes pieds sont liés par des cordes qui sont tellement serrées que mes poignets me font mal. Je regarde le sol et vois que nous ne sommes plus en ville. Bien vu Captain Obvious. La boue dans laquelle mon porteur marche est très sombre et ce dernier laisse des traces de pas derrière lui. Je referme les yeux et écoute, pour voir s'il y a du bruit. Je n'entends aucun sons de "ville" comme une voiture, un téléphone ou une personne qui parle. J'entends au loin un oiseau qui chante. Une mouette ? Je me demande vraiment où je suis ! Je relève un peu la tête et aperçois que je suis
dans une forêt, peut-être à Central Park. Je me rends rapidement compte que cette forêt est trop épaisse et interminable pour être Central Park. Mon porteur ralentit tout d'un coup. J'entends des chuchotements et me rends compte qu'il n'est pas seul, il y en effet deux garçons. Celui qui me porte a à peu près mon âge, c'est-à-dire dix-sept ans, et l'autre est un peu plus jeune, peut-être quatorze ans. Je sens tout à coup un vent glacial qui me fait frissonner, je rabaisse la tête et aperçois que nous ne sommes plus dans la forêt mais sur une falaise. Le garçon qui me porte marche encore un peu et s'arrête, il me pose par terre. Il se retourne et m'observe, je fais donc de même, il est grand, il a les yeux bleus, les cheveux blonds et une sorte de petite tresse qui tombe devant son visage. Il se met à se lécher les lèvres. " Oh non il va me violer !" Puis il détourne les yeux et regarde la mer. Le garçon de quatorze ans a disparu. Je profite de ce moment de silence pour réfléchir à ce que je vais lui dire, parce que je ne vais pas sortir "Euh bonjour, c'est juste pour savoir si tu pouvais me détacher, parce que tu me fais très peur, et que j'ai un peu mal aux poignets" non c'est nul. Réfléchis...
"Où est-ce qu'on est ?" Je demande
Oui, je sais j'aurais pu trouver mieux. Il ne me répond pas.
"Où est-ce qu'on est ?" Je répète.
Il daigne se retourner et me regarde comme s'il allait me tuer.
"Le dernier lieu que tu verras" me répond-t-il sèchement.
Comment ça le dernier lieu que je vais voir ? Il a perdu la tête celui-là ! Au moment où j'allais lui reposer une question, le garçon de quatorze ans réapparaît et il porte une grosse pierre, qui semble être assez lourde. Le garçon de dix-sept ans, se met à sourire quand il le voit arriver. Il sort une corde de sa poche et s'accroupit à côté de moi, il enroule la corde autour des mes chevilles et attrape la pierre comme si elle pesait cinq cents grammes. Il enroule l'autre bout de la corde autour de la pierre.
"Au secours! Je crie de toutes mes forces. Aidez-moi! Ils veulent me jeter de la falaise! À l'aide! 
-Jacob, peux-tu lui mettre un bâillon s'il te plait ? Dit le grand."
Jacob arrache un bout de son tee-shirt et s'avance vers moi, je serre les dents. Mais le grand me donne un coup dans le ventre et je crie de douleur. Jacob enfonce son bout de tissu dans ma bouche.
"Je te laisse t'occuper de la suite, Félix, je retourne au camp."
Félix approuve en hochant la tête et Jacob part en courant dans la forêt. Je regarde Félix avec des yeux effrayés, il tourne la tête et fait une moue.
"C'est marrant, je n'imaginais pas que tu ressemblais autant à Joe, tu es le portrait craché de ton père !"
Comment est ce qu'il connaît papa ?
"Hum-Hum-Hum-Hum. J'essaye de dire.
-Quoi ? Je ne comprends rien ! Attends, c'est normal tu es bâillonnée ! Il dit sarcastiquement."
Il s'approche de mon visage et enlève le bâillon pour que je puisse lui parler.
"Comment connais-tu mon père ?
-Il est déjà venu ici, mais au pire tu pourras lui demander toi même !
-Comment ça ici ?"
Il remet le bâillon dans ma bouche. Il se relève, commence à me soulever et me porte sur ses bras. Je me débats mais cela ne change rien. Il va me jeter dans le vide et je vais me noyer, je vais mourir. Des larmes commencent à couler de mes yeux. Je ne veux pas qu'il me lâche, je ne veux pas mourir. Pourtant c'est bien la fin. La mort est de plus en plus proche. Soudain Félix prend un coup sur la tête et tombe en arrière. Je ne peux pas y croire... Suis-je vraiment vivante ? Je reprends mes esprits et regarde autour de moi. Je vois un garçon qui doit être un peu plus âgé que moi. Il tient dans sa main un grand bout de bois et me regarde avec un air effrayé. Il lâche son bâton, cours vers moi, me détache les mains et les pieds. J'enlève le bâillon moi-même et me lève. Je récupère un couteau qui est tombé de la poche de Félix et le met dans la mienne, puis me retourne vers l'inconnu.
"Merci de ...
- Stop, me coupe-t-il. Tu me remercieras plus tard, nous devons vraiment partir d'ici !"
Il m'attrape le poignet et se met à courir dans la forêt.
"Pourquoi est-ce qu'on court ? Lâche-moi la main, je peux courir toute seule. Qui es tu ? On est où ? Répond s'il te plaît, j'ai besoin de réponses !"
Il s'arrête, me lâche le poignet, afin de pouvoir mettre sa main sur ma bouche et me tire afin qu'on se cache dans un buisson. Deux garçons passent devant nous. Après qu'ils aient disparus, l'inconnu enlève sa main et me dit :
"Tu pourras me poser toutes les questions que tu voudras quand on sera cachés, pour le moment tais-toi et avance !" Me dit-il autoritairement.
J'obéis, me tais, et le suis en courant. Tant de questions se bousculent dans la tête. Où sommes-nous ? Qui sont tout ces garçons ? Pourquoi ai-je l'impression que je suis la seule fille ici ? On continue à courir pendant un bon moment. Je n'ai jamais autant couru de ma vie, j'ai un point de côté. Nous nous arrêtons enfin et je suis complètement essoufflée. Il a l'air tout à fait en forme, on dirait qu'il fait ça tous les jours. Nous sommes arrivés devant un cul de sac. Je le regarde d'un air interrogateur, mais pour toutes réponses il tire sur une liane et une porte s'ouvre dans la roche. Comment est-ce possible ? Nous entrons dans la grotte et il allume une torche. Wow, elle est très grande et il y a plein dessins sur ces murs, c'est magnifique !
"C'est toi qui a fait tous ces dessins ?
-Non c'est un de mes anciens amis."
Il se retourne.
"Merci de m'avoir sauvée d'une mort certaine, je suppose que tu fais ça tous les jours !
-Non, c'est la première fois. Il me répond de manière indifférente."
Ce garçon est plus grand que moi, a des yeux verts et des cheveux marron.
Je lui tends une main amicale et me présente :
"Je suis Brooklyn, mais tu peux m'appeler Brook !"
Il la saisit et me réponds :
"Enchanté, je suis Peter, Peter Pan."
                                    ••••
Voilà le chapitre 3, j'espère qu'il vous plaît, je suis vraiment désolée de ne pas avoir écrit et posté plus tôt, mais dans une semaine j'ai des épreuves donc je dois travailler beaucoup. Mais juste après que mes épreuves soient passés je reposterai de plus en plus. (Peter Pan en annexe)
XOXO Raipascale

Hope is my second nameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant